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Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce l’engagement pronucléaire de Yann Arthus-Bertrand

Publie le vendredi 5 juin 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Avant la sortie du film "Home" le 5 juin : le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce l’engagement pronucléaire de Yann Arthus-Bertrand

Yann Arthus-Bertrand avoue qu’ "il y aura des accidents nucléaires un jour ou l’autre" mais… il soutient quand même le nucléaire.

Selon le photographe, interviewé sur France inter samedi 30 mai [1], Alain Juppé lui a avoué que Bordeaux avait failli être évacuée lors de l’inondation de la centrale nucléaire du Blayais en décembre 1999. Pourtant, de façon incompréhensible, Yann Arthus-Bertrand continue de soutenir l’industrie nucléaire…

Le film "Home", porté par une puissante campagne de promotion, sort le 5 juin sur les 5 continents. Avec cette opération mondiale, Yann Arthus-Bertrand se pose comme l’un des premiers écologistes de la planète.

Or, ce statut est plus que contestable puisque le photographe continue imperturbablement de soutenir l’industrie nucléaire, une des industries les plus polluantes et dangereuses, qui met gravement en danger l’avenir de la planète. Cette position ne peut que renforcer les soupçons de collusion avec l’un de ses principaux sponsors, l’électricien français EDF.

La position pronucléaire de M. Arthus-Bertrand est d’autant plus indéfendable que, interviewé sur France inter, il vient de faire un aveu crucial : le maire de Bordeaux Alain Juppé lui a confié que, lors de la tempête de décembre 1999, l’inondation de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) avait été si grave que les autorités avaient été à deux doigts de faire évacuer la ville de Bordeaux.

M. Arthus-Bertrand avoue qu’ "il y aura des accidents nucléaires un jour ou l’autre, il faut le savoir" mais il ajoute à plusieurs reprises, sans s’expliquer sur cette incroyable contradiction, et sans justifier ce propos : "on a besoin du nucléaire". D’ailleurs, questionné sur les déchets radioactifs, il décrète "oublions les déchets" [2] ! Mais quel "’écologiste" est donc M. Arthus-Bertrand ?

Et de quel "besoin" s’agit-il ? Satisfaire les ambitions industrielles d’EDF et d’Areva ? Les obsessions de M Sarkozy ? Si M Arthus-Bertrand veut réellement "sauver la planète", il doit d’urgence, avant la sortie du film "Home", se positionner contre l’industrie nucléaire. A défaut, il sera légitime de dénoncer une véritable imposture.
Notes

[1]

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/zappingdefranceinter

(Emission du 30 mai 2009 - Avancer le curseur à 47’47’’)

[2]

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/zappingdefranceinter

(Emission du 30 mai 2009 - Avancer le curseur à 47’47’’)

Messages

  • Pour la sortie de l’aviation civile, pour la sortie de la sphère domestique (20 000 décès par an), pour la sortie de la route (5000 morts par an) , pour la sortie de l’usage des deux roues

    Sortons tous de la vie en somme ! Laissons la planète à la belle et bonne nature, son harmonie et son équilibre, une représentation idéologique de la vie et de son histoire. Darwin réveille-toi ils ne t’ont pas lus !

    Moyen de transport Passagers tués
    par 100 millions de passagers-kilomètres
    1999 2001-2002
    Motocyclette/cyclomoteur 16 13,8
    Déplacement pedestre 7,5 6,4
    Bicyclette 6,3 5,4
    Voiture 0,8 0,7
    Navire transbordeur 0,33 0,25
    Autobus et autocar 0,08 0,07
    Air (aviation civile) 0,08 0,035
    Train 0,04 0,035

    Moyen de transport Passagers tués
    par 100 millions de passagers-heures
    1999 2001-2002
    Motocyclette/cyclomoteur 500 440
    Bicyclette 90 75
    Déplacement pedestre 30 25
    Voiture 30 25
    Air (aviation civile) 36,5 16
    Navire transbordeur 10,5 8
    Autobus et autocar 2 2
    Train 2 2

    • Pas question de revenir à l’âge de pierre : rouler intelligemment avec des véhicules de moins d’une tonne et avec des moteurs de moins de 1000 cc dans un premier temps. c’est pas révolutionnaire mais on trouve déja ça sur le marché.

    • Le nucléaire c’est déjà de 1,1 à 61 millions de morts et de 2,3 à 123 millions de cancers

      D’après le CERR (Comité européen sur le risque de l’irradiation) le nucléaire est responsable de 61,6 millions de morts par cancers depuis 1945, contre 1,1 million selon les sources officielles, le nombre de cancers est pour sa part évalué à 123,2 millions contre 2,3 selon les sources officielles et l’étude estime en outre que les radiations ont induit une importante mortalité infantile et foetale (3,4 millions).

      Soixante millions de morts depuis 1945

      Morbide bilan nucléaire : Une étude internationale révise à la hausse les effets du nucléaire et propose des normes plus drastiques.

      C’est une solide dose de poil à gratter que quarante-six scientifiques viennent de glisser dans la boîte aux lettres de diverses institutions internationales, dont la Commission européenne. Le premier rapport (1) du Comité européen sur les risques de radiations (2) remet en cause les normes et méthodes d’évaluation qui ont prévalu jusqu’à présent en matière de radioprotection.

      Sollicitée et financée par le groupe Verts européens, il y a cinq ans, l’élaboration de cette étude a été coordonnée par le chimiste anglais Chris Busby et a rassemblé une palette d’experts « indépendants » du monde entier. Nous avons développé une méthodologie qui remédie aux manquements bien connus de la commission internationale de protection contre les rayonnements (CIPR), expose Chris Busby, cheville ouvrière de l’étude. Le modèle du CIPR a une base physique datant d’avant la découverte de l’ADN. Comme tous les modèles, elle est de nature mathématique, réductrice et simpliste. Bref dépassée.

      Historiques, ces modèles prennent pour base d’analyse la quantité de cancers et de leucémies constatés suite à l’explosion de Hiroshima en 1945. Une relation linéaire trop simple, estiment les experts, qui déplorent l’absence de prise en compte de facteurs liés à l’exposition interne (ingestion et inhalation de particules) à la base de nombreux cancers, notamment aux abords des usines de retraitement de plutonium, en Russie. Mais les cancers ne sont pas les seules affections visées, pointe l’étude, qui évoque les mutations de l’ADN induites par la catastrophe de Tchernobyl, en 1986.

      Un facteur de risque multiplié par soixante

      Afin de revoir l’évaluation des risques lors des expositions aux rayonnements ionisants (essais nucléaires, pollution historique, proximité de centrales), l’étude a créé de nouveaux facteurs de pondération dits de « danger biophysique » ou de « danger lié la biochimie de l’isotope ». En appliquant ces principes aux données officielles des Nations Unies, l’impact sur la santé humaine d’une faible irradiation chronique est multiplié par soixante ! Si bien que le total des morts par cancers est estimé à quelque 61,6 millions depuis 1945, contre 1,1 million selon les sources officielles. Le nombre de cancers est pour sa part évalué à 123,2 millions contre 2,3. L’étude estime en outre que les radiations ont induit une importante mortalité infantile et foetale (3,4 millions).

      Conséquence « logique » pour ces experts : il importe de réduire la dose maximale de rayonnement admissible à 0,1 millisievert (contre 1 mSv actuellement) pour chaque être humain. Cela fait quinze ans que je collecte et j’analyse l’impact des radiations à faible dose, commente le biologiste russe Alexey Yablokov, coauteur de l’étude. Ces données m’ont convaincu que les standards internationaux ont jusqu’à présent reflété davantage les intérêts de l’industrie nucléaire que le souci réel de la santé humaine. Ce rapport est une bonne base pour créer un nouveau Comité mondial sur les risques des radiations !

      Un vecteur politique, donc. Les Verts européens déclarent vouloir utiliser les résultats de cette étude afin de renforcer les normes européennes. Le Parlement s’est prononcé en ce sens, il y a quatre ans. Mais il avait été désavoué par le Commission. Du poil à gratter, disait-on ?

      Christophe Schoune, Le Soir, 12 février 2003.

      (1) Synthèse et commande du rapport : www.euradcom.org, une traduction française du document est disponible en librairie.
      (2) CERR, Comité européen sur le risque de l’irradiation, avenue de la Fauconnerie, 73, B-1170 Bruxelles-Belgique

      http://www.dissident-media.org/infonucleaire