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Le Snes file 100 000 euros à des pubards

Publie le mercredi 14 septembre 2005 par Open-Publishing
16 commentaires

Incapacité de défendre valablement les statuts, incapacité de défendre les personnels face aux attaques dont l’administration a de moins en moins le monopole, étrange bienveillance pour les positions ministérielles en juin 2003, goût immodéré pour les journées d’action solitaires, totale indifférence sur la question de la suppression de la gratuité enseignante dans les musées, méconnaissance des textes de la part de bien des militants, actions creuses, réunionite sans limites, le SNES a perdu 20 000 syndiqués en 8 ans.

Que fait le SNES ? Rectifie-t-il le tir ? Se met -il à défendre les personnels pied à pied ? Met-il un point d’honneur à ne pas lâcher un pouce de terrain ?

Non.
Le SNES engraisse une poignée de pubards. Avec le flouze des syndiqués.

Messages

  • Trop dit ou pas assez , d’où provient l’info , les chiffres ...

    Si c’est vrai ( notamment les chiffres cités ) , c’est ahurissant !

    • Malheureusement, cette contribution dit vrai...

      Pour les 100 000 aux fils de pub, c’est dans la presse nationale : le SNES a mis au point un site internet pour "améliorer l’image des profs".

      Au lieu de défendre les profs sur la base des statuts, de défendre les salaires et les conditions de travail, le SNES est contaminé par la communication.

      Il serait temps que les enseignants sortent de leur torpeur et réfléchissent à ce que doit etre un syndicat de salariés du service public !

    • Exact : moi j’ai lu l’info dans l’Immonde. (Rassurez-vous les gars, je l’ai pas payé)

    • Moi j’ai lu l’info dans le QVM, c’est le même canard, je crois. Ils prêtent au SNES des pensées électoralistes en vue des élections professionnelles du 6 décembre. Si c’est vrai, le SNES risque de regretter amèrement cet "investissement" ! Moi, je ne voterai pas pour eux en tout cas ? Mais pour FO, qui défend quand même mieux les personnels. Ou SUD à la rigueur.

    • Et ça ne te gêne pas que FO soit subventionné par le gouvernement et qu’il ait des déchargés complets ??? Curieuse conception du syndicalisme de terrain.
      Au moins, le SNES a le mérite de ne vivre que sur l’argent des adhésions et même Gérard Aschiéri (syndiqué SNES) fait encore cours.
      Quant à la perte de syndiqués : elle n’est pas de 20 000, dans un contexte général de désyndicalisation, de nombre de fonctionnaires en diminution également (les départs en retraite ne sont pas remplacés, suppression des Mi-Se...)

    • Réponse à la contribution du 29/9 11h27

      Le problème n’est pas une quelconque concurrence entre FO-SNLC et le SNES : ces deux syndicats, comme d’ailleurs l’ensembledes confédérations ne pourraient survivre sans l’appui de l’Etat.

      POURQUOI CELA ?

      Parce que les appareils syndicaux collaborent avec l’état pour un compromis qui ne fait pas sens chez les travailleurs.
      Le problème réside dans la collaboration de classe, dans les syndicats de l’EN comme partout.

      Cela dit, le SNES, en tant que principal syndicat enseignant, a une responsabilité toute particulière.
      Utiliser l’argent des syndiqués pour le donner à une agence de publicité, cela va au delà de la collaboration de classe...

      Il n’est pas inutile que les syndiqués soient informés, surtout dans un contexte où le SNES ne défend plus sérieusement le statut des personels, seul point d’appui contre les attaques gouvernementales !

    • Il est consternant que les cotisations syndicales soient dans une proportion de 66 % désormais DEDUCTIBLES de l’imposition sur le revenu. Cela a pour conséquence une évidente modération syndicale, accentue la tendance qu’ont les syndicats à calmer la légitime colère (bien distincte de la "grogne" si chère aux journaleux de marché). Mais en quoi FO serait PLUS subventionné que le SNES ? Affirmation non crédible...et non argumentée.

  • Ont-ils demandé leur avis aux syndiqués sur cette glorieuse décision ? Quequ’un peut-il répondre ?

  • "totale indifférence sur la question de la suppression de la gratuité enseignante dans les musées" dites vous concernant le SNES-FSU :inexact :voici le texte de la lettre du secrétaire général de la FSU :

    Décision du Musée du Louvre
    COURRIER de GÉRARD ASCHIERI À FRANÇOIS FILLON
    par FSU le 10 juin 2004

    mercredi 9 juin 2004 à Monsieur François Fillon Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche 110 rue de Grenelle 75007 Paris

    Monsieur le Ministre,

    Je tiens à vous faire part de l’émotion suscitée parmi nos collègues par la décision du Musée du Louvre de supprimer la gratuité pour les enseignants et y substituer une « gratuité conditionnelle qui ne bénéficiera qu’aux enseignants ayant accompagné une classe au musée une fois dans l’année ». Cette mesure est présentée comme visant à « mettre en œuvre un partenariat encore plus actif avec l’Education nationale grâce à l’encouragement apporté au rôle prescripteur des enseignants ». C’est une vision inacceptable et vraisemblablement contre-productive du lien entre les enseignants et les musées nationaux. Elle ignore le rôle des musées dans la formation personnelle des enseignants ainsi que les caractéristiques de nos métiers ; elle ne peut être perçue que comme une mesquinerie injuste et arbitraire. Si l’on souhaite développer les partenariats entre l’éducation et les musées, ce n’est pas à travers de telles mesures, qui ne pourront que distendre les liens nécessaires, mais c’est au contraire en facilitant encore plus le travail des personnels de l’éducation. Je vous demande donc d’intervenir pour que cette mesure soit abandonnée et a fortiori qu’elle ne s’étende pas. Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de mes sentiments respectueux.

    Gérard Aschieri Secrétaire Général

    par FSU le 10 juin 2004

    • Cette lettre a été envoyée par la FSU...il y a maintenant 15 mois. Depuis, d’autres musées ont continué à supprimer la gratuité des enseignants, comme Guimet à Paris. La FSU n’est pas le SNES. Le SNES est restée totalement passif sur cette question, et n’a mêmepas fait circuler l’info sur la manifestation du 15/ 01 au Louvre.
      Nous avons remis à plusieurs membres sa direction la lettre que des centaines d’enseignants ont envoyé à Chirac, publié sur ce site (rubrique musée du Louvre). Résultat : rictus et désintérêt.

    • Voici la lettre, qui continue d’ailleurs d’être envoyée dans tout le pays :

      La lettre pouvant être envoyée à l’Elysée (75 008 Paris) en franchise postale
      3 commentaire(s).
      M. le Président de la République,
      Nous avons l’honneur de solliciter toute votre attention sur la décision prise par le Conseil d’Administration du Louvre de supprimer l’accès gratuit au musée dont bénéficiaient les artistes depuis plusieurs siècles et les enseignants depuis plusieurs décennies.

      Le premier établissement culturel du pays, symbole vivant du Patrimoine national, s’est engagé depuis le 1er septembre 2004 dans une politique tarifaire conduisant à l’humiliation de ces catégories socio-professionnelles.
      En outre, les critiques d’art, les étudiants en art de plus de 26 ans ou inscrits dans une université étrangère doivent également s’acquitter, désormais, du prix du billet.

      Le droit d’entrée a augmenté de 13 % en 2004 et de 25 % depuis cinq ans.
      En revanche, les salariés de grandes entreprises "mécènes" bénéficient de la gratuité.

      Nous ne parvenons pas à discerner les valeurs ayant guidé ces choix : la direction de ce prestigieux établissement considère-t-elle qu’elle met en oeuvre une politique conforme aux traditions et aux intérêts du Louvre ? Nous estimons, au contraire, que cette politique tarifaire désastreuse s’éloigne des objectifs de cohésion sociale que vous avez fixés au pays.

      Nous nourrissons le sentiment que la finalité de cette évolution ne repose pas sur la recherche de l’intérêt général. Ce sentiment est partagé par des milliers de signataires demandant que la direction du Louvre revienne sur ses décisions récentes.

      Certains pays, dont le Royaume-Uni et les Etats-Unis, offrent gratuitement l’entrée de leur principal musée à tous les visiteurs. Inspirée par de tels exemples, la direction du Louvre ne s’honorerait-elle pas en décidant de remédier à la crise qu’elle a elle-même suscitée ?

      Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de nos salutations républicaines Le 1er janvier 2005

      COLLECTIF POUR LA GRATUITE DES MUSEES NATIONAUX gratuitemuseesnationaux@yahoo.fr

    • Aschiéri a écrit une lettre sous la pression des collectifs pour la gratuité des musées, uniquement pour se "couvrir", parce qu’il existe comme ça des gensqui croient qu’il en a quelque chose à faire. Moi, Aschiéri, je lui ai parlé entre quatre yeux de cette histoire de suppression de la gratuité. Ben, à moi aussi, il m’a fait le coup du rictus. Et il s’est barré, vite. Vite, vite.

    • Très bien la lettre...

      ET QU’A FAIT LE SNES DEPUIS CETTE LETTRE AU MINISTRE ?

  • C’est scandaleux ! Si le SNES a du fric à dépenser, pourquoi ne constitue-t-il pas des caisses de grève ? Y’a pas un syndiqué du SNES qui a le courage de répondre ?