Accueil > Le bal des faux-culs continue avec la mise à l’index des paradis fiscaux….

Le bal des faux-culs continue avec la mise à l’index des paradis fiscaux….

Publie le samedi 14 mars 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Par Michel MENGNEAU

Le G20, la belle affaire ! On avait déjà eu droit une première version avec les chefs d’Etats et de gouvernements le 15 novembre 2008 qui ne restera pas dans les anales, pour tout dire : un flop. On avait alors pensé que le mandat présidentiel de Busch touchant à sa fin, les décisions importantes resteraient dans les cartons en attendant l’avènement d’Obama. Ce fut en partie l’une des raisons du raté, mais il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que malgré l’arrivé du nouveau cow-boy les mêmes causes ayant les même effets on assistait de nouveau à un ratage que les participants sans scrupules qualifieront d’avancées historiques, alors qu’en réalité il s’agira probablement que d’une mascarade.

Reprenons un peu l’historique, contrairement à ce que beaucoup croient ce n’est pas Sarkozy l’inventeur de ce « machin » puisqu’il existait déjà depuis 1999, mais cela se faisait jusqu’au mois de novembre 2008 sans les chefs d’Etats et de gouvernements, seuls les ministres des finances et les grands banquiers étaient concernés. Beaucoup ne voyaient pas l’utilité à ce que l’on changeât cet état de fait si l’impayable Sarkozy profitant du prétexte de la crise, voulant ce faire mousser, n’avait fait des pieds et des mains pour que lui et ses pairs soit invités pour participer à la gabegie. Ce ne fut pas facile car à l’évidence beaucoup hésitaient à tenter l’aventure, mais l’ineffable chef d’Etat français a tant tanner la peau à Busch que celui-ci à fini par céder. On connaît la suite de l’histoire avec un premier acte raté de la mascarade, où d’ailleurs Sarkozy avait été mis dans un coin pour qu’il n’emmerde personne, ce qu’il n’a pas dut apprécier au méchant regard qui était le sien sur les photos ; cela à d’ailleurs permis à Medvedev de le singer avec force gestes et gesticulations le 16 novembre 2008. Une fois de plus l’image de la France a été ternie par un égocentrique dont le seul but est de vouloir rentrer glorieux à la postérité. C’est mal barré pour lui, et de surcroit ça décrédibilise la France sur la scène internationale !!!

C’était le premier acte, la mascarade continue. On ne peut pas dire que ce soit une bouffonnerie, une tartuferie, qui sont des comédies souvent burlesques et plaisantes aux spectateurs, mais plutôt une tragicomédie où comme toujours c’est le lampiste qui va payer les pots cassés, et surtout être pris pour un con, ce qui déjà a commencé…

Est donc lancé à force cris ce que certains appellent « la refondation du capitalisme financier », et d’autres plus ambitieux ou alors encore plus menteur parle de « fondation d’une gouvernance financière mondiale. Que voilà de belles définitions et de bonnes intentions affichées pour une supercherie.

Déjà on voit s’agiter les gouvernements pour préparer ladite réunion du 2 avril à Londres, surtout que tous ne sont pas d’accord. D’abord le choix de Londres fait tordre le nez de quelques observateurs, à savoir par exemple Attali qui n’est pas franchement un comique et qui cependant a déclaré : « Avoir organisé le G20 à Londres, c’est comme organiser une réunion d’alcoolique dans un bar où l’on sert du vin. ». On ne peut être plus clair sur la cacophonie qui s’instaure, d’autant plus que les anglo-saxons on fait le tri et vont privilégier dans le dialogue que onze pays sur vingt, ça commence à grincer des dents. Mais de ça on en a pas trop parlé pour éviter au prolo de se poser des questions quant au bien fondé d’une telle réunion de chefs d’états qui va encore couter des millions aux contribuables.

Comme ces gens là veulent épater la galerie, jeter aux yeux du monde une bonne volonté évidente mais qui cachera une vérité évidente, en effet, vouloir gérer et encadrer le capitalisme est la plus belle arnaque que les tenants de l’économie mondiale nous préparent. Donc comme ils veulent passer pour des gens sérieux ils ont dans une réunion préparatoire le 22 février à Berlin établi une sorte de feuille de route, dont voici les principaux points :

 Les Paradis Fiscaux
 Les Hedge funds
 La rémunération des traders
 Le contrôle des agences de notation

En fait, pas de quoi fouetter un chat, mais cependant on nous annonce ça comme un renouveau, et surtout on nous rabat les oreilles avec les paradis fiscaux afin de cacher les carences que l’on sent poindre. C’est la loi du marché, et les capitalistes qui savent manier la pub pour maquiller et vendre des arnaques, lancent tout azimut une sorte d’effet d’annonce attirant les gogos par de la réclame superficielle servant à cacher la réalité, où la bonne volonté affichée n’est qu’apparat. Un cautère sur une jambe de bois !

Déjà la liste des paradis fiscaux est sujet à caution, en plus il y a une sorte de classification tout à fait subjective en fonction de la représentativité des états. On ne met pas la Suisse dans le même panier que Nauru, et que dire des endroits pour lesquels il semblerait que les langues baissent d’un ton et abordent le sujet de façon presque inaudible car ils sont imbriqués dans les pays dominants, les îles Anglo-normandes, par hasard. Donc, comme il n’existe pas de législation il ne s’agira que d’une question d’appréciation, à l’évidence c’est l’histoire de la bouteille à encre…

Mais il y a surtout la sémantique employée pour abordé le problème, et là on ne peut être plus significatif lorsque l’on veut faire avaler des couleuvres. On ne peut être plus clair dans l’hypocrisie quand des pratiquants du secret promettent plus de souplesse, à défaut d’une transparence totale. C’est le flou artistique qui fait croire que, sans que ce soit véritablement efficient, en somme, un coup de peinture rutilante sur de la pourriture même pas grattée.

Sous cette apparente bonne volonté, ce semblant de coopération, qui verront quelques attaquent contre des fraudes fiscales biens ciblées pour éviter les éclaboussures, le système restera le même. Et celui qui dans sa banque paye des intérêts et frais de fonctionnement parfois exagéré parce qu’il est en découvert dès le quinze du mois ne bénéficiera d’aucuns avantages quand il lui faudra payer ses dettes.

En fait, le battage médiatique dont on nous rabat les oreilles à longueur de journée n’est qu’un leurre pour entretenir une superficialité qui cache la vraie question qui devrait seule focaliser notre intérêt sociétal.

Foin donc de régulations, de moralisation... interrogeons- nous :

Pourquoi, y-a-t-il des paradis fiscaux ?

Quand le peuple aura vraiment pris conscience de la réponse, un grand pas en avant sera fait vers la Révolution.

Messages

  • Pourquoi, y a t-il des paradis fiscaux ?

    En voilà une bonne question !

    Mais tenter d’y répondre, appelle beaucoup d’autres questions, c’est comme dérouler le fil d’une pelote de laine.

    Et on en a vraiment fini quand on a déroulé toute la pelote, c’est à dire qu’on en vient à la conclusion, que finalement, c’est le système lui-même qu’il faut changer.

    Je m’explique, les paradis fiscaux sont au capitalisme ce que les coffre-forts sont aux banques.

    Les deux servent à cacher et à protéger le produit du profit et de l’exploitation des travailleurs.

    Certes, il y a une différence, les paradis fiscaux permettent de voler doublement la population puisque les sommes qui y sont déposées, échappent complètement à la redistribution sociale du pays dont elles proviennent.

    Au passage, on pourrait s’interroger sur le vocable choisi. Pourquoi "paradis fiscaux" et pas "double arnaque fiscale" , ou "vol fiscal institutionnalisé" ?

    Pour qui s’agit-il de paradis ?

    Qui a suffisamment de revenus pour y avoir accès ?

    Qui manque autant de solidarité et d’empathie sociale pour dissimuler de telles sommes à sa communauté nationale ?

    Qui trouve un intérêt dans l’existence de ces "doubles arnaques fiscales" ?

    Qui a intérêt de faire croire à l’opinion publique que l’on veut humaniser le capitalisme en organisant une grande messe médiatique où l’on va feindre de s’en prendre aux paradis fiscaux ?

    Comment humaniser un système dont la logique consiste pour une minorité à faire du profit et à exploiter une majorité ?

    En fin de compte, la question des paradis fiscaux ne serait-elle pas une question subsidiaire, accessoire à la seule question qui vaille, faut-il une alternative au capitalisme ?

    Oh mince ! Je viens de me rendre compte que j’ai répondu à une question par d’autres questions !

    Tant pis, on dira que j’ai contribué à dérouler le fil de la pelote de laine...

    Jak

  • Très juste analyse et bonne question. Il s’agit de se rendre compte qu’un incendiaire ne peut pas poser un diagnostic pertinent sur sa compulsion à foutre le feu, tout simplement.

    Soleil Sombre