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Le chef alsacien était un Marocain sans papiers
Publie le dimanche 1er juillet 2007 par Open-Publishing1 commentaire
Le chef alsacien était un Marocain sans papiers
de MARIE-CHRITSINE TABET.
Publié le 30 juin 2007
Actualisé le 30 juin 2007 : 21h32
Un Maghrébin en situation irrégulière travaillait depuis 1998 dans le
même restaurant. Il risque d’être expulsé.
http://www.lefigaro.fr/france/20070...
ABDERRAHIM EL-QAIZY, second de cuisine depuis dix ans dans l’une des
institutions de la ville, Au Vieux Mulhouse - où Nicolas Sarkozy s’est
rendu il y a quelques mois - est en réalité un sans-papiers menacé
d’expulsion. Son histoire est semblable à celle de milliers d’autres
sans papiers à travers l’Hexagone. Lorsqu’en janvier dernier, son
patron, Jean-Michel Pinheiro, président des restaurateurs de Mulhouse a
découvert la nouvelle, il est resté sans voix.
Il a pourtant décidé de garder son employé modèle. Mais il y a quelques
jours, une lettre de la direction départementale du travail et de
l’emploi l’a obligé à revenir sur sa décision et à suspendre le contrat
de travail. « Je risque de payer des amendes jusqu’à 5 000 fois le
smic, sans parler des poursuites pénales, s’inquiète-t-il. Mais
dès que sa situation est régularisée, je le reprends sur-le-champ. »
*Étudiant à Strasbourg*
Depuis dix ans, il paie scrupuleusement toutes les cotisations de son
spécialiste de la choucroute et de la fleischnnacka, comme celles de ces
26 autres salariés, sans soupçonner à aucun moment qu’il était dans
l’illégalité. Dans un français parfait, Abderrahim raconte son histoire.
En 1989, il débarque de son Maroc natal pour étudier à la faculté de
Strasbourg. En 1993, faute de bons résultats, son titre de séjour n’est
pas renouvelé. Il se retrouve sans papiers. Il ne veut pas rentrer pour
autant. Il a des fiches de paie, une carte de sécurité sociale, des avis
d’impositions. En tant qu’étudiant, il avait accès au marché du travail
à mi-temps.
Ses premiers employeurs, guère regardants, l’embauchent à temps complet.
En 1998, il répond à une annonce du restaurant Au Vieux Mulhouse et est embauché comme commis de cuisine. Il présente ses anciens contrats, sa carte de sécu et fait bonne impression. Abderrahim promet qu’il apportera plus tard sa carte de séjour au patron qui la lui demande...
Depuis, tout le monde a oublié qu’il est étranger, à commencer par
Abderrahim lui-même.
En 1997, au moment de la régularisation de Jean-Pierre Chevènement, il
dépose une demande. Essuie un refus. En avril 2006, il tente à nouveau
sa chance. À l’heure de l’immigration choisie, il espère que sa parfaite
intégration dans un secteur en pénurie d’emplois plaidera en sa faveur.
Pas de réponse. Il ignore que passé un délai de quatre mois, le silence
vaut refus implicite. La régularisation des familles d’enfants
scolarisés occupe le devant de l’actualité, il pense qu’une fois ces
dossiers réglés son tour viendra.
*« J’avais honte »*
Mais, convoqué en décembre 2006, il se retrouve en centre de rétention.
Il y passera près de trente jours car il refuse d’embarquer. « J’ai
appelé mon patron pour lui dire que j’étais malade », raconte-t-il. À
sa sortie, avec un arrêté de reconduite à la frontière exécutoire à tout
instant, il a dû dire la vérité à son patron. Sa compagne et ses voisins
ont eu du mal à le croire. « J’avais honte, confie-t-il, je ne
voulais pas que cela se sache. »
Fier de son bel appartement et de ses 1 500 euros net par mois, il dit
ne pas avoir souffert de sa vie clandestine. Sauf lorsqu’il s’est fait
agresser un soir et qu’il n’a pas osé porter plainte. Il n’a pas pu, non
plus, assister à l’enterrement de ses parents car il ne pouvait quitter
le territoire. Désormais, il attend une mesure de clémence et un réexamen.
ZPAJOL liste sur les mouvements de sans papiers
Messages
1. Le chef alsacien était un Marocain sans papiers, 2 juillet 2007, 13:54
Avant, il fallait prouver qu’on avait du travail pour obtenir une carte de séjour, maintenant il faut prouver qu’on est milliardaire pour avoir le droit de séjourner en France !
Alors, que le Maroc mette à la porte tous ces français qui occupent leurs maisons, faisant flamber les prix de l’immobilier ! Ou alors, que ce jeune marocain se mette en tête d’être un grand chef cuisinier, peut-être que là l’étau se desserera !
Mais, pourquoi les autorités de l’époque n’ont pas empêché les Sarkozy de venir chez nous, on serait pas dans une telle panade !