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Le communiqué de SUD Education du 13-12-2004 : Reprenez-vous, camarades !

Publie le jeudi 16 décembre 2004 par Open-Publishing
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SUD education Puy de Dôme produit le 13-12-2004 sur le site de la maison-mère un petit communiqué (pas par le nombre de bits, considérable).
Titre : les ennemis de nos ennemis

Dénonçant les tenants de la "nostalgie" le texte retrouve pourtant des accents qui doivent ravir les anciens maoïstes, relativement nombreux chez SUD.
L’attaque est frontale : "il faut appeler un chat un chat— que le grand Timonier jugeait "bon" quand il attrapait les souris— et un réactionnaire un réactionnaire" !

Nous avons intérêt à croire les inepties ministérielles louant les performances du système, bien reproduites par les syndicats majoritaires, auxquels se rallie le "radical" SUD, si l’on ne souhaite pas être un réactionnaire !
Il est également préférable d’être convaincu que le taux de réussite au baccalauréat préfigure des lendemains toujours plus chantants si l’on ne veut pas être un "nostalgique".

Que la très grande majorité de la population et des enseignants (1) ne croient guère à la mystification n’ebranle nullement la profession de foi des auteurs...qui rêvent apparemment d’atteindre le chiffre d’un illettré sur deux élèves entrant en sixième et de deux étudiants sur trois quittant l’université sans diplôme. Et peut-être le niveau de 100 000 actes de violence enregistrés sur Signa, la progression réelle, elle, de ceux-ci étant évidemment le corollaire du fait que beaucoup d’élèves perdent leur temps et empêchent d’étudier ceux qui le voudraient encore.

L’argumentation prend un tour sordide quand nos sudistes exhibent les preuves permettant de confondre les réactionnaires : être âgé, être publié dans le Figaro... Desjardins est figariste, le Bris publie dans le Figaro, tous deux sont âgés, tous deux sont aussi donc aussi réactionnaires l’un que l’autre, tous deux sont donc des ennemis de l’Ecole.

Cette radicalité-là ressemble à une somptueuse tartuferie.
Faut-il vraiment que SUD se discrédite ainsi ?

(1) Alors que que les seconds n’ignorent pas les pressions et les menaces hiérarchiques lors des "commissions d’harmonisation des examens", les premiers se fondent plus simplement sur l’orthographe, mais aussi, et de manière hélas beaucoup plus sûre, sur le peu de sens critique de leur progéniture, massivement apolitique, et cautionnant souvent la marchandisation et les méfaits de l’Union européenne dénoncés par SUD. (Mais chut... il ne faut pas stigmatiser les jeunes).

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