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Le complot en question. Misère du conspirationnisme.
Publie le jeudi 10 février 2011 par Open-Publishing9 commentaires

Quelque chose ne va pas dans le concept de complot tout comme avec l’expression "le Nouvel Ordre Mondial". C’est le singulier déjà. Il n’y a pas UN Ordre mondial unique et homogène mais des mondes complexes, qui s’articulent et se combinent, s’opposent ou s’ignorent - certains mondes ignorent encore le coca-cola, on en découvre encore. Au sein de ces mondes, il y a des lignes de domination souvent hégémoniques et puissantes, mais elles ne saturent pas à elle seules l’ensemble du réel ou du monde. C’est dire qu’il n’y a pas un centre mondial, omniscient et omnipotent, de la domination. Il y a bien des stratégies concertées et conscientes, parfois, de domination qui s’élaborent mais elles sont multiples, hétérogènes et souvent contradictoires entre elles. Et on ne peut réduire les différentes formes de domination à la seule action consciente et volontaire de sujets tout puissants. Des lignes de pouvoir passent par des dispositifs de surveillance et de contrôle, par les processus d’imposition de normes, etc. Mais chaque ordre est traversé par des choses qui lui échappent : du désordre, de l’ingouvernable et de l’incontrôlé.
En s’appuyant sur une conception simplificatrice du monde (comme Un et homogène) le complotisme partage la même conception du monde que ses ennemis : l’idée d’un monde où rien n’échappe au contrôle et au pouvoir et où tout dépend de l’action consciente et rationnelle des individus. C’est déjà une bien grande concession que d’accepter un tel rapport au monde et au réel - un complotisme rigoureux et amusé devrait y voir l’effet même d’un complot. Le piège du complotisme c’est sa capacité à capter un désir joyeux d’en finir avec les lignes de domination (marquant paradoxalement l’échec de ce même complot) mais de le rabattre ce désir sur un affect triste et paranoïaque : réduction des lignes complexes de domination en un centre mondial et omnipotent.
Il y a alors à tenir les deux bouts ensemble : Augmenter notre puissance de comprendre les lignes de pouvoirs dans leur complexité et leurs limites : Rendre lisible certains espaces du réel en leur pauvreté brutale.
Demeurer attaché à notre négativité. Ce qui en nous et par nous refuse les logiques plurielles et complexes de la domination et fait émerger, toujours, d’autres formes de réel, d’autres formes de vie : repérer ce qui échappe à cette pauvreté, et qui fait signe vers la joie ; "chercher et savoir reconnaître qui et quoi, au milieu de l’enfer, n’est pas l’enfer, et le faire durer, et lui faire de la place".
Exemples ici :
Echappant à tout délire complotiste - car il n’y a pas de centre stratégique mondial de la domination, le film permet de saisir comment certaines lignes stratégiques de domination s’élaborent et s’expérimentent. Et comment elles échouent même si elles ont des effets réels et durables.
Le vingtième siècle voit apparaitre une nouvelle forme de subjectivité en même temps qu’une nouvelle forme de contrôle de ces subjectivités. Témoignant par là qu’il n’existe pas de régime de domination politique et économique qui ne soit en même temps et intégralement un régime affectif qui capte et travaille les désirs.
On pourra toujours décrire le désert ou l’enfer, le réel dans sa misère nue. On pourra toujours tenter de nommer cet enfer en pointant différents régimes de domination : Etat, capitalisme, société marchande, Empire, etc. Pourtant le réel n’est pas le désert même s’il est effectivement traversé, structuré et machiné par des lignes de pouvoirs hégémoniques - le pouvoir n’est jamais absolument homogène. L’ordre ne règne jamais intégralement en tous les points de l’espace social, quoi qu’en disent le pouvoir en même temps qu’une certaine critique du pouvoir. L’ordre social est traversé de part en part de lignes de fuite et de formes de vies qui lui échappent. D’où une ligne politique qui se dessine : chercher et savoir reconnaître qui et quoi, au milieu de l’enfer, n’est pas l’enfer, et le faire durer, et lui faire de la place.
Ce qui prend forme en ce moment en Tunisie comme ailleurs n’est pas platement ce qu’en dira la langue du pouvoir. En Tunisie a parlé la langue de l’insurrection qui couve toujours, de l’opposition finalement violente au pouvoir répressif. Et les langues se sont déliées. Les multiples gestes de résistances qui faisaient le quotidien se sont soudainement agrégés. Des solidarités se sont tissées. Alors viennent la révolte et l’émeute. Ce qui prend forme déjà c’est un espace commun de rage, de gestes et de paroles, de partage – et de pleurs aussi. Espace vivant où s’exprime le désir d’autres mondes et où finalement ces autres mondes s’affirment et viennent à exister. Lignes vivantes où s’éprouve une certaine forme de puissance collective. « Le monde s’est inversé en joie » a-t-on pu lire.
http://ledesertdureel.over-blog.com/article-des-pierres-contre-les-fusils-65066883.html
"L’un des pires mensonges que propagent aussi bien les plus gros dispositifs de domination que les contre-pouvoirs révolutionnaires, c’est de nous faire croire qu’il n’y a qu’un et qu’un seul grand dispositif, qu’il est partout, nous traverse tous les jours et constitue notre univers : c’est le Système, le capitalisme, l’Etat, le Pouvoir ou l’Empire.
Cette unification du pouvoir n’a pas seulement l’inconvénient de simplifier la complexité des dispositifs mais aussi de neutraliser toute velléité d’émancipation concrète et immédiate, de désertion ou de réalisation rupturistes. Michel Foucault réfute l’unité du pouvoir : “les différents opérateurs de domination s’appuient les uns sur les autres, dans un certain nombre de cas se renforcent et convergent, dans d’autres cas, se nient ou tendent à s’annuler”(“il faut défendre la société”) Le pouvoir n’est pas “un système général de domination exercée par un élément ou un groupe sur un autre” mais bien “une multiplicité de rapports de force”(La volonté de savoir). Et c’est justement parce qu’il y a une multiplicité de rapports et de dispositifs de pouvoir qu’une multiplicité de désertions, de soulèvements sécessionnistes s’ouvrent à nous."
Extrait de Ruptures. En intégral ici : http://infokiosques.net/lire.php?id_article=415
Messages
1. Le complot en question. Misère du conspirationnisme. , 10 février 2011, 16:04
"L’un des pires mensonges que propagent aussi bien les plus gros dispositifs de domination que les contre-pouvoirs révolutionnaires, c’est de nous faire croire qu’il n’y a qu’un et qu’un seul grand dispositif, qu’il est partout, nous traverse tous les jours et constitue notre univers : c’est le Système, le capitalisme, l’Etat, le Pouvoir ou l’Empire.
Ca c’est bien vrai...
Mais se servir de ça pour endormir la vigilance du Peuple face aux stratégies scélérates du Capitalisme c’est AUSSI un des "pires" mensonges.
Ca me rappelle quand lorsqu’on parlait de Communisme dans une controverse l’argument adverse était : Alors tu vas distribuer tout ce que tu possède aux plus démunis ?"
Argument aussi fallacieux que complètement débile.
Que rien ne soit JAMAIS préétabli dans l’Univers personne ici n’en doute, j’espère.
Mais que sous couvert de cet argument on gomme volontairement le pouvoir qu’ont nos adversaires d’établir des stratégies concertées et nocives, (Et qu’est-ce qu’une "stratégie préétablie", sinon un "complot" ?), c’est au moins aussi nocif pour nous qui les subissons, que de croire en un "complot" universel qui évidemment n’existe pas. Il y a bien "complots" mais plusieurs qui vont dans les sens des idées dominantes.
Et alors... Qu’est-ce que ça change au résultat qui tend à rassembler de plus en plus de pouvoir dans moins en moins de mains et de plus en plus de misère pour de plus en plus de gens ?.
Et, entre parenthèse, ça suppose que NOUS MÊMES les victimes serions condamnés à ne jamais établir de stratégie commune en vue d’un but commun avec les autres victimes du Système. Normal, non, si y pas besoin de complot. Ca se fera tout seul ??? ((- :
D’ailleurs qui "condamne" le plus le "conspirationnisme" ou le "complotisme" come le nomme le rigolo qui a écrit ça ?
Ce sont bien nos adversaires en premier. Ceux qui entretiennent environ une centaine de Think-Thank et de Clubs privés dans le Monde ou on passe son temps à établir des stratégies pour mieux nous tordre ??? Et çà, à nos frais en plus !
Nos adversaires qui systématiquement nous enfument avec ds sornettes que ne devraient pas croire un gosse de 10 ans et qu’on gobe par peur d’être traités de "conspirationnistes"...
Vivement qu’on re-conspire dans une vraie "Internationale communiste" come l e demande Chavez, et qu’on balaye touts ces charlots !
G.L.
1. Le complot en question. Misère du conspirationnisme. , 10 février 2011, 18:05
le rigolo ?
Tu sais lire.
Tout ce que tu dis montre que tu ne comprends rien à ce texte.
Ce que vous dites n’est pas incompatible.
Ce qu’il pointe je crois c’est un complot unique et centralisé à la illumaniti et cie.
Pas pour rendre impuissant mais renforcer le camp de ceux qui luttent en qui en ont marre de tous ces illuminés complotistes....
2. Le complot en question. Misère du conspirationnisme. , 10 février 2011, 21:24
Je parle bien de ce que j’ai lu...
Le titre est totalement partial et tente simplement de "décrédibiliser" le fait qu’il y a dans le Monde actuel de puiissants groupes d’intérêt politiques te économiques qui "ciblent" des actions visant à déstabiliserles pôles de résistance à leur hégémonie.
Et ceci depuis au moins un siècle.
Ca n’a RIEN à voir avec les "Illuminati" ??? Ou autres "lézards"...
Qui entre parenthèse pourraient bien avoir été mis en scène pour justement décrédibiliser ceux qui mettent en cause les "complots" du Capital.
Pour le reste la théorie du "Chaos créatif" chere aux néocons et à Friedmann, n’est rien d’autre que la stratégie qui sous-tend le fameux "complot".
Et je répète que dénier le fait que les forces réactionnaires ne travaillent pas en symbiose afin de renforcer leur hégémonie, parce que ça serait "impossible" sous-tend le principe que les forces progressistes ne pouraient pas elles-mêmes en faire autant afin de synchroniser une stratégie globale pour changer réellement le Monde ou nous vivons.
Les forces réactionnaires se rencontrent plusieusr dizaines de fois par an dans différentes sessions chaque année... Davos, Bilderberg, le CFR, Bohemian Grooves etc...
Les forces progressistes ???... Où ??? Et Quand ???
G.L.
3. Le complot en question. Misère du conspirationnisme. , 10 février 2011, 21:54
tout à fait.
La noblesse nous a montré de façon brillante, si j’ose dire, à quel point les éléments des classes dominantes bien que parfois antagonistes savaient parfaitement s’organiser et s’accorder dans l’ombre, quand il le fallait....Avec l’ église en toile de fond ...
2. Le complot en question. Misère du conspirationnisme. , 10 février 2011, 16:36
Sans tomber dans le conspirationiste "folklorique" il y a quand même des groupes puissants qui se reunissent et s’il ne donnent pas d’ordre, suggerent a des hommes politiques les directins qu’ils doivent prendre :
http://2ccr.unblog.fr/2010/10/19/le-bilderberg-fantasme-ou-realite/
3. Le complot en question. Misère du conspirationnisme. , 10 février 2011, 18:30
cf. ici aussi :
http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article3222
http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article3223
4. Le complot en question. Misère du conspirationnisme. , 10 février 2011, 18:32
Grand misère de l’ignorance et de la crédulité.
5. Le complot en question. Misère du conspirationnisme. , 11 février 2011, 08:42, par Copas
le complotisme et la paranoia sont effectivement un problème dans une partie de la gauche qui paralyse toute appréciation des rapports de force réels.
On le voit dans les révolutions en Afrique du Nord où une petite fraction de la gauche européenne, + des courants bien moins honorables, n’a cessé d’attaquer ces mouvements au prétexte qu’une partie de l’impérialisme ait mis d’autres fers au feu que les dictateurs.
Le camp de l’impérialisme c’est d’abord le camp de la bourgeoisie, mais cette classe ne s’unifie politiquement qu’au travers de ses appareils d’état.
les divisions et la fragmentation dans le camp de l’impérialisme qui ne sont pas résolues par les think-thanks internationaux style Bliderbergs ou Davos.
De plus, dans les accélérations où les masses populaires entrent dans la danse au travers de systèmes capitalistes dictatoriaux les directions de l’impérialisme se fragmentent car il faut décider concretement d’une tactique à mener.
Il ne suffit pas pour l’impérialisme d’avoir plusieurs fers au feu, les choses ne sont pas si simples, des lobbys de l’impérialisme soutenant Moubarak par exemple, par la puissance extrème que lui accorde son pognon, poussent leur pion dans l’appareil d’état US, alors que des évènements s’accélérant il faut choisir vite.
Le camp impérialiste a explosé sous la poussée des peuples d’Afrique du Nord, on retrouve des morceaux de volonté éparpillés et ce n’est pas un secret de polichinelle que de voir que l’impérialisme français par exemple avait choisi de soutenir les dictateurs en sous-main, même à Minuit moins 5, tandis que le sionisme, les féodaux saoudiens, l’impérialisme italien, le gouvernement chinois, la direction de l’OLP (en coeur avec le sionisme) soutenaient et soutiennent Moubarak.
Ce n’est pas peu.
ll ne s’agit nullement de sous-estimer l’impérialisme et ses manœuvres tortueuses, mais son efficacité et sa cohérence sont largement sur-estimées
Une vision complotiste de l’évolution du monde qui sur-estime l’homogénéité du camp de la bourgeoisie (homogène sur ses interets, mais les questions stratégiques et tactiques les divisent ) est objectivement un soutien au camp capitaliste quand cela conduit à ne pas favoriser la mise en mouvement des masses pour leur liberté et leur prise de pouvoir ; Quand cela conduit systématiquement à des attaques contre la mobilisation populaire en la niant, en mettant en exergue les revirements des armées en les sur-dimensionnant (en + que dans ces troupes il faut distinguer des forces diverses en action : les niveaux bas de la hiérarchie militaire et les soldats de troupe qui se trouvent depuis des semaines dans des blindés au milieu de manifestants risquent d’être incapables de bouger efficacement).
Les récents évènements à Kef en Tunisie où on voit des manifestants attaquer et bruler le centre régional de la police et des blindés qui tirent en l’air au milieu d’une foule sans que ça ne dérange cette dernière dans son activité libératrice, passé le mouvement de surprise d’entendre des tirs de mitrailleuse ou de FM, illustre bien le danger pour l’impérialisme de laisser plus longtemps des situations politiques où l’appareil répressif est en panne et les militaires co-existant et parlant avec les masses en mouvement.
Ces évenements de kef ont vu également les soldats au garde à vous devant les victimes des exactions policières, etc...
Ou, autrement dit, c’est l’activité des masses qui est seule garante d’un avenir meilleur pas le canapé qu’on choisit parce qu’on a peur d’être manipulé.
Les revirements US sur Moubarak et Ben Ali illustrent bien comment , quand les masses poussent, l’impérialisme se fragmente et une parti cherche fiévreusement des solutions alternatives qui permettent de conserver la capacité de domination des appareils d’état des pays concernés.
C’est une angoisse pour des dirigeants capitalistes que de voir des chars remplis de manifestants dessus, ce n’est pas l’image qu’ils se font de l’ordre et de la prospérité, d’un climat sain pour le bizness et la domination du monde.
Au fond le problème est là, la bourgeoisie est une minuscule classe qui ne survit que par sa domination idéologique et la violence des appareils d’état qu’elle dirige.
Quand elle ne peut plus diriger idéologiquement et qu’elle a du mal à controler l’appareil d’état répressif elle est en danger
Nous y sommes.
6. Le complot en question. Misère du conspirationnisme. , 12 février 2011, 06:30, par yapadaxan
Etrange texte que celui ci-dessus. On comprend mal où il veut en venir, si ce n’est qu’à la vision unipolaire du complotisme, il entend opposer une pluralité de forces et de dynamiques lesquelles, du fait de leur seule existence, nieraient cette unipolarité et révoquerait en doute tout complotisme.
Bien, mais tout ça est bien général et bien vague. Qu’est-ce que le "complotisme" ? Dire que le capitalisme est le système dominant sur la planète, c’est du complotisme ?
On passe d’une notion à l’autre, imprécise, à peine formulée, on disserte à l’envi, mais on ne démontre absolument rien.
L’Histoire est l’Histoire de la lutte des classes. Ce n’est pas la dénonciation d’un complot, mais l’affirmation d’une réalité fondée sur l’analyse scientifique du matérialisme historique. Analyse qui met en valeur que les rapports sociaux de production se sont succédés au cours des millénaires si bien que si la lutte des classes est un fait objectif permanent, elle procède de la variation, du mouvement et du constant devenir.
Car l’Histoire est mouvement, changement, évolution et révolution. Ainsi les conditions objectives d’existence ne sont plus du tout les mêmes selon qu’on considère les sociétés humaines au sortir de l’âge animal, au long de la Préhistoire, durant la protohistoire de chacune de ces sociétés, sous l’Antiquité, aux âges féodaux, durant les périodes moderne et contemporaine.
Or ces 2 dernières périodes voient l’essor puis le développement du capitalisme. L’identifier, le caractériser, ne ressortit pas du complotisme, mais de la reconnaissance de ce qui le constitue. L’économie capitaliste repose sur l’antagonisme de classe patron/ouvrier producteur. C’est en échangeant sa force sociale de travail contre un salaire que le prolétaire (qui se situe, lui, au coeur de la production) réalise la plus-value dont le patron va faire du profit.
Or le travail rémunéré par le salaire est propre aux deux périodes citées supra. L’esclave ni le serf n’étaient rémunérés par un salaire. Le salariat succède bien, comme mode social de production, à l’esclavage (l’esclave est la propriété du maître) et au servage (le fief est la propriété du seigneur). La Révolution française est une révolution en ce sens qu’il y a un passage brutal à une nouvelle forme d’état social.
Le capitalisme lui-même à une Histoire. Il évolue. Tout en évoluant, de l’atelier ou l’usine jusqu’aux grands groupes transnationaux, il révolutionne constamment les sociétés dans lesquels ils se trouvent. D’abord parce qu’il est créateur de progrès technique puis technologique, s’appuyant sur les sciences et les techniques, ensuite parce qu’il dirige économiquement et politiquement les sociétés où il est apparu, mais aussi celles où il colonise biens, richesses et peuples. Il va vers une mondialisation totale par quoi il impose ses modes d’exploitation et d’oppression.
Confronté à sa concurrence interne, il concentre dans toujours moins de mains les moyens de production et d’échange. Le noyau dirigeant, patronal, se réduit quantitativement si bien qu’un petit nombre toujours plus restreint d’individus dirige l’économie de la planète. Et, du même coup, sa politique. L’économie se concentre, le pouvoir politique aussi.
Il n’y a aucun "complotisme" à décrire et à analyser cette évolution. Les patrons accumules d’effroyables richesses, puisque concentrant tous les moyens de production, s’appropriant les richesses naturelles du sol et du sous-sol.
Les patrons accumulent et concentrent sans arrêt du capital constant et jouent du capital variable pour évaluer les salaires échangés contre le travail social. Ce calcul des salaires se fait toujours à leur niveau le plus bas. Plus le niveau est bas, plus les profits sont importants.
C’est donc à une gigantesque appropriation privée du travail social à l’échelle mondiale que se livrent ces patrons. Et aujourd’hui, on constate que beaucoup sont milliardaires quand les salariés sont SMICards ou RMIstes.
Pour maintenir cet ordre éminemment injuste, les capitalistes s’approprient la presse, la radio, la télévision, l’édition afin d’abreuver les masses de leur idéologie qui est une pédagogie du renoncement et de l’acceptation.
Lorsqu’on est révolutionnaire on n’a d’autre objectif que le renversement de ce système pour le remplacer par une société fondée sur la justice sociale, la juste répartition des richesses créées. Le but ultime étant d’atteindre une société sans classe qui se débarrassera de l’Etat, lequel est toujours l’instrument de domination d’une classe sur l’autre.
Et donc, il n’y a aucun complotisme mais action sur le réel allant dans le sens de l’Histoire.