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Le con existe, je l’ai rencontré ! Fin

Publie le samedi 15 mars 2008 par Open-Publishing
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de Michel MENGNEAU

A mon avis, sans exagérer, nous sommes très proches de la concussion, voire peut-être pas loin de l’escroquerie ! Suite et fin !

Toutefois, en matière d’escroqueries officielles ces margoulins ne sont pas les plus forts. En fait, les plus doués sont de toute évidence les curés. Car eux, non contents de faire la mendicité auprès des crédules du dimanche, ils utilisent la petite part mystique qui sommeille en tout un chacun pour monter des opérations de grande envergure. Le meilleur exemple est très certainement Lourdes.

Là, sans conteste, on baigne dans l’inimaginable. Car sous prétexte qu’une jeune bergère hallucinée - idolâtre probablement, à force d’un conditionnement intellectuel dirigé, ou tout simplement en proie à ce qui torture les adolescentes à la puberté, peut-être inquiète aussi à l’idée que ses futurs partenaires, porteurs du bâton de berger, se soient vus interdire par leur « Papa » le port de la capote qui aurait empêché certains débordements intempestifs -, aurait vu des apparitions surnaturelles successives dans une grotte ou elle allait faire pipi à l’abri des regards concupiscents, ils en ont fait, sans complexe, un lieu touristique et un centre « d’aqua-thérapie » non conventionné par la Sécu ; la belle aubaine pour leurs porte-monnaie.

Affaire fructueuse loin d’être au bord de la faillite, puisque l’on y voit arriver depuis de nombreuses années des tas de personnes désorientées, qui avec des béquilles, qui complètement démantibulées, qui en fauteuil roulant, qui au bord du désespoir, qui encouragées par une pub sacerdotale sans vergogne, venues chercher alors une hypothétique guérison en s’aspergeant d’eau polluée. Le Monsieur en fauteuil ne retrouvera malheureusement pas ses jambes, ni des pneus neufs à son chariot, dont en plus, l’une de ses roues est crevée. Ce qui l’obligera, à défaut d’intervention surnaturelle, à aller la faire réparer pour un prix exorbitant chez un commerçant lourdais. Où on lui suggérera alors, avec un peu de morgue, l’achat d’un petit supplément recommandé, « bise-ness » oblige, qui est une sorte de statuette en plastique transparent remplie d’une flotte corrompue, représentation vulgaire d’une fausse vierge allégorique. Des fois que ça le guérirait, on peut rêver, n’est-ce pas ; en tout cas, son portefeuille, lui, aura du mal à s’en remettre ! Puis, cloué sur son fauteuil aux roues usées et chèrement réparées il retournera chez lui, et, arrivé dans sa cuisine, il posera la créature transparente sur sa télé. D’où elle le regardera, hypocrite et goguenarde, manger tout les jours une maigre soupe. Seuls, parfois, quelques yeux éparpillés au fond de son assiette lui adresseront sans arrière-pensée un sourire partageur. Triste réalité, ma foi !

Bon, revenons donc à ce personnage qui a suscité en moi ces amères réflexions.

Bien emmerdé par la détresse de la dame, j’avais tourné la tête devant son grave problème de société. Après tout ce n’était peut-être pas mon quidam et sa femme, certainement un autre. De toute façon, je n’arrive jamais à les distinguer, ils se ressemblent tous :

Petit costard grisâtre, cravate grise, lunettes d’écailles, la tronche du premier de la classe…

S’il m’arrive, quelques fois, de ne pas comprendre la dialectique du machin « micro-sauve-tout » du Ricain Bill « Gratte-Tout », j’ai toutefois retenu un terme bien adapté à la situation : le formatage.

Moralité, on peut dire sans ambiguïté de tous ces quidams qu’ils sont formatés et uniformisés !

Sans doute épuisé par la piqûre néfaste de cette uniformisation morale et politique que l’on veut nous imposer, je commençais à dormir sur mon bureau, en en oubliant de décrire certains autres de mes « cons-citoyens ». Heureusement, mon chien est venu me distraire, me grattant la cuisse d’une patte amicale. On dirait qu’il veut dire quelque chose ?

Ah, oui ! J’ai compris son message.

- Au lieu d’écrire des conneries que je ne peux pas lire, mets donc tes bottes et ton vieux chapeau. Si nous allions dans les marais voir où en est le printemps.-

Après tout, il n’a pas tort, Il n’est pas con cet animal !

D’autant que la semaine dernière les iris étaient en éclos. Seront-ils fleuris ? A condition qu’ils n’aient pas été pulvérisés de désherbant toxique par un agriculteur irresponsable – ayant perdu, comme la plupart de ses collègues, l’ancestral bon sens si souvent vanté et le respect de la nature sous la pression économique -, de jaune sera parsemé le bord du canal.

Aussi, il y a quelques jours, le Martin et la Martine pécheresse, dans leurs arabesques argentées au-dessus de l’eau, ne cessaient pas de s’envoyer des bisous. S’ils ont réussi à ne pas se faire canarder par un abruti de chasseur tirant sur tout ce qui bouge, nous aurons peut-être la chance d’assister à un heureux événement !

Si aucune autre catastrophe écologique engendrée par l’homme n’est survenue entre temps, nous pourrons donc goûter, émerveillés, l’éveil de la nature.

Ca vaut tout l’or du monde !

Et puis, tiens, pour ne pas être pollué intellectuellement par une télé imbécile, ne proposant que la « staracon » et autres foutaises télévisuelles, j’irai au cinéma avec ma compagne.

Pour nous ressourcer dans le plaisir d’une vie saine, nous irons voir…….

A LA GLOIRE DE MON PERE

De Marcel PAGNOL

Pour amuser les copains j’ai écrit cette nouvelle il y a environ dix ans. Si je l’ai ressortie c’est qu’elle est malheureusement encore d’actualité. Et même, ainsi que l’aurait dit Coluche : « Ca sent-pire ! ».

Pour ceux qui voudraient l’imprimer et la faire partager, je joins le texte complet et la couverture en PDF.

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