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Le coût de la guerre, un rapport de l’Institute for Policy Studies
Publie le mardi 29 juin 2004 par Open-Publishing
Voir ici : http://costofwar.com
Payer le prix : les coûts croissants de la guerre en
Irak, voila le titre d’un rapport publié par
l’Institute for policy studies de Washington.
L’ouvrage raisonne sur les dépenses soutenues jusqu’à aujourd’hui et avance des
prévisions sur le futur de
la guerre et de ses effets sur l’économie états-unienne et mondiale. La force
de l’étude de
l’Ips est qu’elle ne se borne pas à analyser les
dépenses militaires, mais qu’elle estime les retombées globales de la guerre.
Le premier chiffre est celui
qui concerne les morts, 836 soldats Usa du début de la guerre au 16 juin (5134
blessés). Les journalistes morts sont au nombre de 30. Entre 9436 et 11317 Irakiens
ont perdu la vie. Suivent les chiffres du terrorisme : al Qaeda aurait environ
18 000 hommes – 1000 en Irak -, 2003 est l’année qui a enregistré le plus grand
nombre d’attaques suicidaires, qui ont
provoqué 390 morts.
Jusqu’à aujourd’hui la guerre a
coûté 151,1 milliards de dollars et l’Ips estime qu’à
la fin les coûts pour chaque famille seront de 3415
dollars. Avec une telle somme on aurait pu assurer les
27 millions d’Américains sans couverture maladie,
payer le salaire à trois millions de maîtres d’école,
23 millions de loyers pour les sans logis. Bien au
contraire, on prévoit pour 2005 de réduire les
dépenses sociales. Depuis le début de la guerre ont
été rappelés 364 000 réservistes, cela veut dire moins
d’hommes affectés à la protection civile (les
réservistes sont souvent des soldats, des pompiers,
des gardiens de parcs) et moins de revenus pour les
familles de ces personnes (qui gagnent comme soldats
moins qu’en faisant leur travail). En Irak, la
situation n’est pas meilleure : le taux de criminalité
est en hausse (357 morts violentes par mois qui ne
sont pas liées à la guerre).
Le chômage a doublé dans
le pays, en passant de 30 à 60%, environ 200 écoles
ont été détruites pendant les bombardements et des
milliers endommagées, l’évasion scolaire est en hausse
après la guerre. Les dommages environnementaux ne sont
pas quantifiables, mais les bombes (surtout à
l’uranium appauvri) ont pollué les nappes et endommagé
le système de distribution de l’eau dans un pays qui
vit sur un équilibre délicat avec deux fleuves qui le
traversent. Pour finir, il y a ceux que le rapport
appelle « coûts de souveraineté », c’est-à-dire les
décisions (plus de cent) adoptées par l’autorité
provisoire de Paul Bremer, que le nouveau gouvernement
ne pourra pas changer. Parmi ces dernières, la
privatisation de nombre d’entreprises publiques et
l’impossibilité de donner la priorité aux
entrepreneurs irakiens dans les travaux de
reconstruction.
Liberazione
Traduit de l’italien par Karl et Rosa
28.06.2004
Collectif Bellaciao