Accueil > Le futur dans une boule de cristal indienne.
Un article du Monde daté d’aujourd’hui. J’ai mis entre parenthèses les inepties. Elles sont nombreuses. Pas de commentaires à faire. Si on industrialise le pays, celui-ci entrera en concurrence avec les autres pays. Les agriculteurs qui connaissent la pauvreté connaîtront une vie de misère comme en Chine. La concurrence pour les ressources deviendra insoutenable.
Il y a des choses à développer oui mais certainement pas l’industrie et encore moins le capitalisme. Les priorités sont la santé , l’éducation, la nourriture. Tout le reste est superficiel. On ne réduira pas la pauvreté en développant le capitalisme. Au contraire, dans les régimes libéraux et capitalistes, la misère apparaît. On ne parle plus de pauvreté mais de misère. Et la pauvreté augmente.
Nous européens, nous consommons l’équivalent de 8 planètes dans tous les domaines. Au niveau écologique, c’est insoutenable.
Non messieurs les capitalistes décideurs-pour-les-autres. Les choix que vous préconisez sont dangereux pour l’homme et pour la biosphère. Vous êtes des irresponsables.
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Dans une étude publiée mardi 9 octobre, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que l’Inde (doit assouplir sa législation du travail), accélérer les réformes dans l’éducation, et développer ses infrastructures, (pour maintenir son rythme de croissance. Après avoir dépassé les 9 % en 2006, celle-ci devrait se situer en 2007 aux alentours de 8,5 %. )
Parmi les freins à la croissance identifiés, l’étude insiste sur la rigidité de la législation du travail, qu’illustre "l’obligation d’obtenir une autorisation publique pour licencier même un seul salarié dans les unités manufacturières de plus de 100 travailleurs". D’où ce paradoxe : l’industrie s’est développée dans des secteurs à forte intensité capitalistique, alors que la main-d’oeuvre disponible dans le pays est une des moins chères au monde.
((((((Cette rigidité du marché du travail empêche les ouvriers agricoles d’occuper des emplois mieux rémunérés dans l’industrie.)))))) GROSSE INEPTIE. L’agriculture fait travailler 57 % de la population active alors qu’elle contribue à seulement 20 % du produit intérieur brut (PIB). Comme l’a démontré Hiroko Oura dans une étude du Fonds monétaire international (FMI), publiée le 1er septembre, le transfert de main-d’oeuvre indienne depuis le secteur agricole vers l’industrie est le plus bas d’Asie. L’Inde a réussi sa révolution informatique. Elle doit désormais accomplir sa révolution industrielle.
Le contexte est favorable. Une enquête de la société de services informatiques Capgemini auprès de 340 entreprises mondiales, rendue public le 5 octobre, (révèle que l’intérêt des fabricants pour l’Inde est plus important que pour la Chine. "Nous avons été surpris par leurs réponses lorsque nous leur demandions quels étaient leurs plans pour les années à venir. La délocalisation de la production en Inde est davantage une priorité que celle de la partie administrative", a déclaré l’auteur du rapport, Roy Lenders, à l’AFP.)
COMPLEXITÉS ADMINISTRATIVES
Pour favoriser l’expansion de l’industrie, encore faut-il que l’Inde développe ses infrastructures. Le Conseil national pour la compétitivité manufacturière estime que les carences dans ce domaine coûtent 1,5 point de croissance par an.
Les coûts de logistique en Inde sont parmi les plus élevés du monde. M. Pinto, ancien secrétaire d’Etat aux affaires maritimes, a récemment jugé qu’ils représentaient 15 % du PIB indien contre 8 % en moyenne dans les autres pays. "Le secteur de l’électricité est un sérieux frein à la croissance", souligne par ailleurs l’étude de l’OCDE. Alors que chaque année, 40 % de l’électricité consommée est volée, le secteur souffre d’une rentabilité insuffisante.
L’Inde veut consacrer 250 milliards de dollars (178 milliards d’euros) à la modernisation des infrastructures d’ici 2012, en y associant le secteur privé. Mais la complexité des procédures administratives ralentit l’exécution des chantiers. Ainsi, l’autorité indienne des autoroutes nationales, qui souhaite en construire 1 231 kilomètres, attend l’autorisation de son ministère de tutelle qui doit lui même consulter un comité d’approbation des partenariats publics-privés. Le projet attend depuis avril.
L’OCDE estime que la politique d’ouverture du secteur des infrastructures aux investisseurs privés doit être poursuivie dans d’autres domaines, comme celui de l’éducation. Les dépenses dans l’enseignement supérieur ne représentent que 0,8 % du PIB, soit la moitié de la moyenne observée dans les autres pays émergents. La mauvaise performance du système éducatif est un frein à l’innovation. Quant à la Banque mondiale, elle a récemment mis en garde l’Inde au sujet de ses faiblesses en matière de recherche et de développement. Le pays ne compte que 5 000 doctorants.
(Si l’Inde mène ces réformes structurelles, l’OCDE considère que le pays pourrait réduire sa pauvreté de moitié d’ici 2015.) Mais la marge de manoeuvre du gouvernement est étroite. Le Parti communiste, qui fait partie de la coalition au pouvoir, s’est plusieurs fois opposé aux annonces de privatisations. La perspective d’élections anticipées, en 2008, risque de ralentir d’autant plus le rythme des réformes.