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Le gouvernement espagnol reconsidère sa politique de bon voisinage avec le Maroc
Publie le mercredi 16 décembre 2009 par Open-Publishing
Le cas de la sahraouie Aminatou Haidar, plus au bord de la mort que jamais depuis qu’un juge refusa de l’alimenter par la force, a mis le doigt sur la plaie dans les relations de "bon voisinage" que Zapatero, conseillé par Moratinos, a mené au Maghreb, et spécialement avec le Maroc. Quand la situation de Haidar devient critique, le Gouvernement reconnaît internement trois erreurs dans ses relations avec le régime alaouite. Mais les trois se concentrent en une : le Maroc n’est pas un allié fidèle de l’Espagne, mêmepas un bon ami ni. Moratinos explique aux porte-paroles parlementaires les détails du "cas Haidar".
La première erreur qu’on reconnaît dans les milieux gouvernementaux - et de l’opposition - par rapport au Maroc est la croyance du ministre des Affaires Etrangères, Miguel Ángel Moratinos, qu’une diplomatie basée sur la bonne foi avec le pays maghrébin donnerait un changement radical aux relations très difficiles et tendues que le Gouvernement de Rodríguez Zapatero a héritées de son prédécesseur, José Marie Aznar. Dès 2004 l’Exécutif socialiste a tenté une politique de "bon voisinage" avec le Maroc en se basant sur la fidélité, mais maintenant on comprend dans les AE et à La Moncloa que le régime de Mohamed VI n’agit pas par rapport à l’Espagne avec la même réciprocité.
Avec le "Cas Haidar", la RASD a politiquement obtenu déjà tout ce qu’elle pouvait obtenir. C’est-à-dire, la publicité internationale pour une cause qui languissait, la rupture de la politique extérieure espagnole par rapport au Maghreb et son ambiguïté calculée par rapport au Sahara Occidental et le prononciation favorable d’autres pays de l’UE et des États-Unis, ainsi que porter le cas sahraoui de nouveau à l’ONU.
Il a fallu l’histoire d’une seule femme, aminatou, pour mettre chaque chose à sa place, selon ont reconnu quelques porte-paroles parlementaires connaisseurs de la situation.
Le Maroc, c’est vrai, a réussi à mettre le gouvernement espagnol dans l’embarras, mais le tir peut être rétroactif : Premièrement, les relations entre les deux pays se son déteriorées (Zpatero n’a plus confiance en ses "amis marocains", selon des sources parlementaires). Deuxièmement, le succès de toute cette histoire est pour le Front Polisario et le peuple sahraoui. Troisièmement, il a obligé l’Espagne à se prononcer sur un référendum d’indépendance au Sahara Occidebntal, telle qu’était la position depuis le début du conflit.