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Le journaliste Stefano Chiarini, est mort...

Publie le dimanche 4 février 2007 par Open-Publishing

Dessin de Vauro : "eh on est là !" c’était la première chose qu’il disait depuis Bagdad bombardée ou depuis la Palestine occupée. "on est là, Stefano, on est là"


Dessin de Vauro : "eh on est là !" c’était la première chose qu’il disait depuis Bagdad bombardée ou depuis la Palestine occupée. "on est là, Stefano, on est là"

Ciao Stefano

Il manifesto, dimanche 4 février 2007.

Hier après-midi, la nouvelle est arrivée, subite et féroce, à la
rédaction : Stefano Chiarini est mort, chez lui, subitement, alors
qu’il travaillait pour le journal : nous attendions son papier.
Stefano était un de nos camarades historiques. Son premier papier, sur
l’Irlande (Stefano s’identifiait aux pays difficiles) nous l’avons
publié le 5 mars 1982. Depuis, vingt cinq années ont passé.

Vingt cinq années de travail commun, de consensus fort et d’affrontements aussi. Stefano était un passionné, opposé aux arrangements, même entre nous, surtout entre nous d’ailleurs. Entre nous les compromis n’étaient pas admissibles. Nous nous sommes disputé très souvent et jamais il n’y a eu de rupture. Pour dire que c’était un vrai camarade.

Stefano (là dessus tout le collectif est d’accord) est l’envoyé du
manifesto le plus audacieux et le plus net. Les arrangements, le oui
accompagné du mais n’étaient pas dans sa nature. Et, pourtant,
cependant, il écoutait les raisons des autres : il était net dans sa
façon de penser et d’écrire, mais pas comme un dogmatique : la vérité
il la cherchait chaque jour.

En pensant à la force de ses passions, nous avons envie d’écrire que
sa mort subite a été l’effet de son énième affrontement contre « 
l’état de choses existant ».

Stefano nous a quittés et nous nous sentons plus seuls et aussi plus
faibles devant la manière dont vont les choses aujourd’hui. Nous
sommes plus seuls, et plus seuls aussi sont Elena sa compagne et ses
enfants Tullia et Lucio. Nous ne sommes absolument pas en état de
compenser la perte de Stefano, mais nous serons avec eux, tant que
nous pourrons aller sur cette terre.

Les funérailles auront lieu lundi 5 février, à midi dans la paroisse
de Nostra Signora di Corromoto, (Via dei Colli Portuensi).

Les camarades de il manifesto.

 www.ilmanifesto.it

 Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Tu vas nous manquer, Stefano.

Radio Città Aperta, samedi 3 février 2007.

Aux environs de 18 heures aujourd’hui (samedi 3 février, Ndt) Stefano
Chiarini, journaliste au quotidien il manifesto est mort subitement, à
son domicile romain. Un infarctus l’a emporté, sans que rien ne puisse
être fait.

Le Moyen-Orient était sa passion depuis toujours, et il a été l’unique
journaliste italien à être présent à Bagdad pendant la première Guerre
du golfe, en 1991, et à y retourner aussi ces dernières années, en
défiant la guerre et ces escadrons de la mort qui ont fait payer, de
leur vie, beaucoup de journalistes trop curieux.

Il avait adhéré immédiatement au Forum Palestina, convaincu de la
nécessité de se ranger ouvertement et sans ambiguïté du côté du peuple
palestinien, en informant sur la situation au Moyen-Orient par les
pages de il manifesto et ensuite, aussi, dans Rinascita, et aux micros
de Radio Città Aperta et d’autres émetteurs libres.

Nous nous souvenons avec émotion de sa détermination et de son courage
dans son soutien de la cause palestinienne, et, plus généralement, des
populations arabes. Nous sous souvenons du soin qu’il prenait dans la
description de l’actualité moyen-orientale, toujours accompagnée d’une
réflexion et d’une analyse très précieuses et originales dans un
panorama d’information dominé par un préjugé anti-islamique et pro-
israélien.

Nous nous souvenons de sa disponibilité à participer à mille
initiatives partout en Italie, de son activisme comme promoteur et
animateur de la délégation annuelle dans les camps de réfugiés
palestiniens au Liban. La campagne « Pour ne pas oublier Sabra et
Chatila » est devenue ces dernières années un outil très important
contre le refoulement des responsabilités israéliennes dans le
massacre de la population palestinienne désarmée dans les camps de
Sabra et Chatila. Stefano nous a raconté ce qu’est le Hezbollah sans
préjugés et avec clairvoyance, en journaliste et en camarade, alors
que, pour tous, ce mot ne signifiait que la formule vide « Parti de
Dieu ».

De Stefano nous voulons aussi rappeler l’amitié et la sensibilité pour
tous les peuples opprimés et exploités : nous nous souvenons de son
travail d’approfondissement sur la lutte du peuple irlandais, parmi
d’autres choses.

Tu vas nous manquer Stefano, tes articles vont nous manquer, ta voix
tranquillisante va nous manquer, ton travail d’une valeur inestimable
va nous manquer.

La rédaction de Radio Città Aperta

Reçu de Marco Santopadre.

Marco.santopad...@tin.it....

 Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Une horrible nouvelle. Stefano Chiarini est mort.

Forum Palestina (Rome), samedi 3 février 2007.

Chers camarades, nous devons vous donner une nouvelle horrible.
Stefano Chiarini, un des fondateurs de l’expérience Forum Palestina,
est mort cet après-midi.

Nous n’avons pu échanger que quelques mots avec sa femme et nous ne
pouvons pas vous dire plus. Stefano était chez lui ces jours ci parce
qu’il avait un problème à une jambe. Nous nous étions parlé jeudi pour
échanger quelques idées sur les choses à faire et devions en reparler
aujourd’hui pour nous partager le travail. Nous sommes restés
pétrifiés.

Dès que nous en saurons un peu plus, nous essayerons de vous le faire
savoir. Nous savons seulement que c’est une grande perte pour nous
tous, pour la lutte du peuple palestinien et pour la liberté
d’information.

Ses camarades du Forum Palestina (Rome)

Una notizia orribile. E’ morto Stefano Chiarini.

Cari compagni, dobbiamo darvi una notizia orribile. Questo pomeriggio
è morto Stefano Chiarini, uno dei fondatori dell’esperienza del Forum
Palestina.

Abbiamo potuto scambiare solo qualche parola con la moglie e non
sappiamo dirvi altro. Stefano era a casa in questi giorni perchè aveva
un problema ad una gamba. Ci eravamo sentiti giovedi per scambiare
qualche idea sulle cose da fare e oggi dovevano risentirci per
dividerci il lavoro. Siamo rimasti impietriti.

Appena sapremo qualcosa di più cercheremo di farvelo sapere. Sappiamo
solo che è una grande perdita per tutti noi, per la lotta del popolo
palestinese e per la libertà di informazione.

I compagni del Forum Palestina

Thibaut