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Le manège enchanté du capitalisme

Publie le lundi 25 juillet 2005 par Open-Publishing
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Le scénario auquel se sont livrés PepsiCo et la chaîne de l’agroalimentaire Danone autour de l’action spéculative qui conduisit les premiers à finalement abandonner leur projet de rachat, projet qui finalement s’avérât n’être qu’un mensonge puisque le groupe américain dément maintenant avoir eu des visées au sujet d’une quelconque possibilité de rachat. Quant au second, il voit ses actions remonter d’une bonne vingtaine de pourcent - les chiffres oscillent dans les déclarations entre 16,5% et 25% d’un jour à l’autre -, réalisant là une performance unique en matière de rééquilibrage économique.

Ce mécanisme d’influence sur la tenue d’une entreprise multinationale comme celle de Danone montre avec clarté les labyrinthes techniques qu’utilisent les affairistes et les actionnaires pour rehausser la valeur d’un pôle industriel, le petit gâteau, pour qu’il ne puisse être vendu. Est-ce là une bourde, une fuite d’injection de capitaux à tel point que le site Internet parle même d’un « chevalier blanc », ostentatoire sauveur d’un marché en déconfiture il ne garanti pas dans la durée que pour finir une autre filiale rachètera l’agroalimentaire français...

Le titre, après avoir gagné en « volumes étoffés » se retrouve relancé dans la course des folles nations qui courent chacune après sa rentabilité respective et aux écrans informatiques de al Bourse de quand même s’interroger si « autour de 90 € peut-on encore acheter des actions DANONE ? » ! !

Une nouvelle fois on voit bien que cette opération n’est même pas destiné à faire participer le petit porteur mais qu’il concerne les plus gros possédants qui ont injecté certainement une masse de capitaux considérable pour sauver Danone du rachat comme si des tirelires secrètes étaient à disposition du « quand je veux, si je veux bien » pour sauver un complexe industriel, et Danone n’est pas des moindres, des dures lois du capitalisme qui font échouer certains dans des usures boursières tandis que d’autres fleuronnent haut la main leurs grandes fortunes.

En tous cas il est à souhaiter que par la suite pour des motifs d’investissements considérables injectés pour sauver Danone, les directions ne prendront pas la décision de licencier massivement ceux qu’elles pourront par restructuration alors qu’un rachat finalement aurait certainement garanti la conservation des emplois et n’aurait que changer le nom sur l’étiquette.

Oui, mais j’ais pas d’enfants mais j’imagine assez difficilement la mère de famille expliquer à quatre heures à ses enfants que maintenant le yoghourt c’est du Pepsi et qu’un jour ils feront des Danones pétillants ! Pschiiit, à force d’actionnariat, ils arriveront bien à faire tourner la terre à l’envers...

Messages

  • Eté 2005, Jacques Chirac invente le licenciement français car avant la fin de l’année les multifiliales resserreront les crans de leurs intérêts...

    Dans un ultime espoir, les salariés défileront en scandant des "on veut être racheté par l’étranger", "chez les autres ça licencie moins" salvateurs.

    Si y avait la canicule on pourrait leur conseiller de faire des glaces, ça marche toujours les glaces en été et puis ça augmenterait leur empire qui va de la bouteille de flotte aux biscuits fourrés, le listing énorme en lui-même conduit aux licenciements et aux opérations falsifiées des corbeilles ; c’est trop vaste leur marché... ça conduit au monopole des capitaux pour quelques trop riches qui essaiment des intermédiaires dans des banqueroutes salariales.