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Le massacre oublié des communistes indonésiens
par Ibañez
Publie le lundi 27 août 2012 par Ibañez - Open-Publishing4 commentaires
Une commission nationale des droits de l’homme a présenté, fin juillet, à Djakarta, un rapport qualifiant de « crimes contre l’humanité » la sanglante répression anticommuniste de 1965.
Pour la première fois, en Indonésie, un pas a été franchi vers la reconnaissance officielle des massacres anticommunistes de 1965-1966, qui coûtèrent la vie à un million d’hommes et de femmes, probablement davantage, membres et sympathisants réels ou supposés du Parti communiste indonésien (PKI).
Une commission nationale des droits de l’homme a présenté, fin juillet, un rapport évoquant, à propos de cette sombre séquence historique, des « violations flagrantes des droits humains » et des « crimes contre l’humanité ». Le document revient longuement sur ces crimes de masse, supervisés par le « commandement pour la restauration de la sécurité et de l’ordre » du général Suharto.
Avant d’exhumer d’autres aspects de la répression : esclavage, disparitions forcées, déportations dans des camps de concentration, torture, viols, prostitution forcée.
Force politique de premier plan dans l’archipel avant cette mise à mort, le PKI comptait 3,5 millions de membres et une quinzaine de millions de sympathisants. Alliés au nationaliste Sukarno, les communistes devinrent la cible d’un déchaînement de violence inouïe lorsqu’en septembre 1965 des généraux réputés proches du PKI furent accusés d’avoir fomenté une tentative de putsch.
Suharto, appuyé par les États-Unis, prit alors la tête de cette sanglante répression, en mobilisant le camp réactionnaire et la droite religieuse. En 1966, Suharto écartait Sukarno du pouvoir, mettant un terme définitif à l’expérience politique originale initiée par cette figure du tiers-mondisme et des non-alignés. Le pays sombra alors dans une longue nuit, jusqu’à la chute du dictateur, chassé par la rue en 1998, avant de mourir de sa belle mort en 2008, sans répondre de ses crimes.
Pour les rescapés des massacres de 1965 comme pour les familles des victimes, la mise au ban et les discriminations se perpétuent, jusqu’à nos jours. « Comme ex-détenus politiques, il nous est difficile d’obtenir un crédit bancaire, une aide au logement. Les emplois de fonctionnaires nous sont interdits (…), nous ne pouvons pas enseigner, ni être médecin », témoigne Bedjo Untung, survivant d’un camp de concentration, interrogé par la chaîne anglophone Channel News Asia.
Nur Kholis, le président de la commission nationale des droits de l’homme, a enjoint le gouvernement indonésien à présenter aux victimes des excuses officielles, assorties de réparations.
Mais dans un pays où la culture de l’impunité et l’amnésie collective prévalent encore, les défenseurs des droits de l’homme doutent des suites qui seront données à ces recommandations. Certains survivants, eux, n’excluent pas de recourir à la justice internationale.
http://www.humanite.fr/monde/le-massacre-oublie-des-communistes-indonesiens-502192
Messages
1. Le massacre oublié des communistes indonésiens, 27 août 2012, 20:48, par Klaod - Lorient
Film australien :"L’année de tous les dangers"
2. Textes du PC Chinois sur le sujet , 27 août 2012, 21:15, par Klaod - Lorient
http://321ignition.free.fr/pag/fr/ana/pag_002/docu_04.htm
Le deuxième texte (éditorial du "Hongqi") figure, avec un autre texte paru dans le Renmin Ribao, dans une brochure, autrefois disponible en français, publiée sous le titre "Peuple indonésien, unissez-vous et luttez pour renverser le régime fasciste !".
3. Le massacre oublié des communistes indonésiens, 28 août 2012, 18:51, par RICHARD PALAO
Si le massacreur d ’indiens, le général CUSTER était encore vivant , il aurait dit " un bon communiste , est un communiste mort ..."
4. Le massacre oublié des communistes indonésiens, 30 août 2012, 18:25
Ouais !!
Mais ceux "qui le pensent encore" et leurs descendants idéologiques de Washington, devraient aussi "penser" à la fin qui a été le lot de Custer et de ses assassins en tunique bleue le jour ou il a"oublié" de sortir avec ses mitrailleuses Hotchkiss.
Ca a pas été très jojo.
Et surtout très douloureux.
On les plains pas ! Même on en redemande !
Quant à l’Indonésie on ne peut oublier le rôle du papa d’Obama membre actif de la CIA, Soetero, lors du génocide des Communistes et assimilés tels par Suharto.
http://www.google.fr/url?sa=t&r...
Déjà nos "amis" étatsuniens s’occupaient de "libérer" les Peuples des tyrans.
On peut pas dire. Ils en ont quand même "libérés" environ 1 500 000 de la "dictature" de Sukharno. "Directement Ad Patre".
Ilsont presque battu le record des Khmers rouges et de leur copain Kissinger.
Ben quoi.
Vous, les "jeunes", vous croyez quand même pas que ça a juste commençé avec l’Irak ?
G.L.