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Le mecanisme de la speculation sur les prix de gros de l’electricité devoilé, avant celui du gaz en preparation

Publie le vendredi 20 novembre 2009 par Open-Publishing

Les pannes de réacteurs nucléaires ont fait flamber le prix de l’électricité

PARIS - Des pannes sur des réacteurs nucléaires et sur une centrale hydraulique, combinées à une consommation plus forte que prévu, ont provoqué une flambée des prix le 19 octobre sur la Bourse de l’électricité Powernext, a annoncé la Commission de régulation de l’énergie (CRE) jeudi.

La CRE avait lancé une enquête sur ce pic soudain des cours, qui avaient atteint 3.000 euros par mégawattheure pendant quelques heures, contre moins de 100 euros/MWh en temps normal.

Selon les premières conclusions de l’enquête du gendarme de l’énergie, ce bond des prix est notamment dû à des "arrêts fortuits" sur le parc nucléaire d’EDF ainsi que sur la centrale hydraulique de Grand-Maison, dans l’Isère.

Ces pannes ont réduit de 4.100 mégawatts (MW) les capacités de production d’électricité disponibles pour la journée du 19 octobre.

Parallèlement, les estimations de consommation ont été revues en hausse de 3.000 MW, en raison d’une chute brutale des températures, qui a amené de nombreux consommateurs à allumer leurs chauffages électriques.

Un pic de consommation d’électricité a été enregistré le 19 octobre à près de 69.000 MW.

Du fait de ce besoin soudain d’électricité, EDF, d’habitude vendeur sur les marchés de gros, est passé à l’achat, faisant flamber les prix, indique la CRE.

Ce jour-là, la France a importé 7.711 MW d’électricité, un record historique, selon des chiffres publiés mardi par le Réseau de transport d’électricité (RTE), filiale d’EDF.

Forte de ces constats, la CRE demande à EDF de "renforcer la fiabilité aujourd’hui insuffisante des données prévisionnelles de son parc de production" afin de donner une meilleur visibilité aux opérateurs du marché.

Elle demande en outre à l’Union française de l’électricité, organisation patronale du secteur, "d’améliorer la transparence des données prévisionnelles" et rappelle "l’importance qui s’attache à la publication des arrêts fortuits par centrale".

Cette flambée des prix concerne le marché de gros de l’électricité et n’a pas d’impact direct sur la facture des consommateurs particuliers.

19 novembre 2009 18h50

http://www.romandie.com/infos/News2/091119175027.3yuseu4i.asp

Le gouvernement étudie un nouveau mode de fixation du prix du gaz

PARIS - Le gouvernement étudie un nouveau mode de fixation des tarifs réglementés du gaz naturel, afin de dépolitiser le débat qui accompagne chaque changement de prix, a indiqué jeudi une personne proche du dossier à l’AFP, confirmant une information du Figaro.

Selon un projet de décret élaboré il y a plusieurs mois, le gouvernement ne fixerait plus qu’un cadre général d’évolution des prix du gaz naturel, une fois par an.

C’est GDF Suez qui serait ensuite chargé de proposer des hausses ou des baisses de tarifs. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) devrait alors approuver ou refuser la proposition soumise par le groupe privé d’énergie.

La mission de la CRE consisterait essentiellement à vérifier la bonne application de la formule de calcul des prix du gaz, qui prend en compte le niveau des cours du pétrole brut, du fioul et les taux de change.

Contrairement au mode actuel de fixation des prix, l’avis de la CRE serait contraignant.

Aujourd’hui, les tarifs réglementés du gaz naturel sont fixés par décret des ministres de l’Economie et de l’Energie après simple avis consultatif de la CRE.

Interrogés par l’AFP, la CRE et GDF Suez n’ont pas souhaité faire de commentaire.

"Une réflexion est en cours sur le sujet", a pour sa part indiqué un porte-parole de la ministre de l’Economie, Christine Lagarde.

Il a rappelé que le gouvernement avait annoncé en avril 2008 son intention de fixer "un cadre pérenne d’évolution des tarifs réglementés du gaz" afin "d’assurer une plus grande visibilité pour tous les acteurs".

"Cette réflexion a été retardée par la crise économique intervenue depuis lors", a-t-il expliqué, "mais elle est toujours en cours".

Les tarifs réglementés du gaz sont actualisés tous les trois mois, et doivent refléter l’évolution des prix des hydrocarbures sur les six derniers mois, avec un décalage d’un mois.

Leur évolution donne régulièrement lieu à de virulentes passes d’armes entre associations de consommateurs et gouvernement.

GDF Suez reproche pour sa part à l’Etat de fixer des tarifs qui sont souvent inférieurs à ses coûts d’approvisionnements.

Le groupe estime avoir subi un manque à gagner de 284 millions d’euros depuis le début de l’année du fait du niveau trop faible des tarifs. Depuis 2004, le groupe estime son manque à gagner à près de 2 milliards d’euros.

Près de neuf clients sur dix sont soumis aux tarifs réglementés en France.

19 novembre 2009 17h45

http://www.romandie.com/infos/News2/091119164544.hq52ossv.asp