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Le mouvement étudiant doit reprendre le chemin de la lutte !!!
Publie le lundi 4 février 2008 par Open-PublishingE MOUVEMENT ETUDIANT EN LUTTE CONTRE LA LOI SUR L’AUTONOMIE DES UNIVERSITES
REPRENONS LE CHEMIN DE LA LUTTE !!
Chronique de la première phase.
Des premières A.G. à la trahison des syndicats institutionnels :
• On a raison de se révolter !
A la rentrée universitaire la LRU (loi sur l’autonomie des universités) fait scandale dans le milieu universitaire et les étudiants refusent de se résigner au silence. En effet, cette loi amène les universités à se soumettre encore plus à la logique marchande du monde de l’entreprise pour trouver des financements propres. A terme l’état contribuera peu financièrement excepté pour une dizaine de pôles d’excellence réservés à une élite.
Cette loi est un des jalons d’une vaste entreprise de privatisation des universités menée à l’échelle européenne au nom de la compétitivité de « l’économie de la connaissance ». L’objectif général n’étant pas un accès plus démocratique aux études mais une hiérarchisation renforcée au service du profit.
Concrètement, le C.A. (conseil d’administration) accordera une place très importante aux « personnalités extérieures » qui sont, rappelons-le pour beaucoup, issues du patronat. Comme la fac devra trouver ses propres financements, l’augmentation des frais d’inscription est inévitable. Dans les pays européens où des réformes similaires ont été appliquées, l’augmentation des frais d’inscription a eu lieu partout pouvant aller jusqu’à 5000 euros (en Italie, au Royaume-Uni,etc).
De plus, le président de la fac deviendrait le chef tout puissant de l’université (voir chapitre « les pouvoirs du président d’université »). Il pourra attribuer, à sa convenance, des contrats de type CDD en choisissant à sa guise les profs ou refuser l’affectation d’un administratif par exemple. La précarisation du personnel sera une conséquence inévitable de l’application de cette loi.
Mi-octobre, une vingtaine de facs entreprennent le débat sur la loi
Les étudiants présents tranchent rapidement et demandent l’abrogation de cette loi. Des débats sur les moyens de lutte à employer s’en suivent. L’objectif étant d’obtenir l’abrogation ; les étudiants en lutte avaient conscience qu’il fallait « déranger » l’institution pour parvenir à l’objectif fixé. Diffusions de tracts, manifestations, débats... les pratiques classiques se mettent en place. Seulement, le réalisme amène les étudiants à penser que ce n’est pas suffisant. En effet, ni la ministre Pécresse ni les présidents d’universités ne portent attention aux revendications car règne la certitude que le consensus entre les forces institutionnelles (partis du régime et syndicats aux ordres) permettra de rendre inaudible toute contestation. N’oublions pas que le coup de force vient de ceux qui ont fait voter en catimini la loi durant l’été. Pourtant c’était oublier la force de mobilisation du mouvement étudiant qui n’apprécie pas spécialement d’être tenu en laisse. En deux semaines, la tendance est renversée : des dizaines de facs se mettent en grève.
Les blocages : une bonne ou une mauvaise chose ?
« Si nous sommes attaqué par l’ennemi c’est une bonne chose, car cela prouve que nous avons tracé une ligne de démarcation bien nette entre l’ennemi et nous » Mao
Rarement les méthodes de lutte choisies par un mouvement étudiant n’auront autant été calomniées. Du matin au soir, des AG aux plateaux télé, les anti-mouvements s’égosillaient à dénoncer ce satané blocage. Installer des piquets de grève est devenu un crime de lèse majesté...du moins aux yeux des bien-pensants de la France sécuritaire.
L’AGEN défend le blocage comme méthode de lutte d’autant plus qu’il est dénoncé en choeur par tous les bouffons du système. Nous pensons que les piquets de grève sont fondés historiquement et justifiés politiquement. Le blocage est un moyen efficace pour mener une lutte. S’il est si souvent critiqué, s’il attise autant d’énervements, surtout chez les réactionnaires, c’est parce qu’il représente une force dans la lutte. D’ailleurs, une grève sans piquet, dans le monde ouvrier ou dans la jeunesse scolarisée, est souvent désarmée.
Le blocage permet à tous de pouvoir se mobiliser sans craindre d’être sanctionné. Dans le milieu universitaire, il permet à tous les étudiants de pouvoir se mobiliser, organiser leur lutte sans être noté défaillant. Par ailleurs, une fois que la grève active est lancée, des débats massifs peuvent avoir lieu sur l’université. Chose qui est difficile sans le blocage.
C’est le blocage qui a donné corps au mouvement. Dès lors que le blocage se répandait sur les campus de France, la ministre Pécresse et les présidents d’université (en charge de faire appliquer la loi) ont dû prendre acte de la mobilisation. Mais le principal c’est que les étudiants eux-mêmes ont pris confiance et ont rendu effective leur contestation à travers ce moyen. A l’inverse, le mouvement s’est essoufflé lorsqu’en décembre un certain nombre de militants de gauche et de profs, présents dans la lutte, ont commencé à stigmatiser le blocage comme « minoritaire » et « nous coupant des masses ». Ces Cassandre réformistes et trotskystes (SUD, JCR et Snesup), les mêmes d’ailleurs qui rejettent les occupations ou la lutte décidée contre la répression, ont expliqué doctement que « d’autres moyens étaient possibles ». Pour quel résultat ?
Le débat sans lutte n’est pas la continuation de la lutte par d’autres moyens. Au contraire c’est une forme sournoise de liquidation.
La tactique des blocages a bien sûr ces limites : elle ne permet pas au mouvement d’être mobile, de pouvoir multiplier les actions ou encore les occupations par exemple. D’autant plus qu’en novembre et décembre 2007, les initiatives communes entre les facs en lutte se sont souvent limitées à de ternes manifestations sans force faute d’objectifs et de combativité. Quel terrible décalage avec les chaudes manifestations du mouvement anti-CPE !
Depuis le début du mouvement, l’AGEN a affirmé qu’il ne fallait pas se limiter à ce mode d’action et circonscrire les débats en AG à cette seule question. Mais si nous pointons les faiblesses du blocage, ce n’est pas pour lui préférer des formes de lutte encore inférieures !
• Les syndicats institutionnels n’auront pas raison de notre lutte !
Pendant la torpeur estivale le cabinet ministériel reçut plusieurs fois la visite du président de l’UNEF de l’époque (Bruno Julliard) pour élaborer la loi. Ainsi quand nous nommons cette réforme « la loi Pécresse » nous avons tord. Nous devrions plutôt l’appeler « la loi Pécresse-Julliard » ! On vit ensuite ce dernier arpenter les plateaux TV et les salles de rédaction pour expliquer tout le bien qu’il pensait de la réforme ministérielle. Avec l’UNEF en poche, tout semblait donc en place, en cette rentrée universitaire, pour que la loi passe comme une lettre à la poste. Mais nos dirigeants avaient juste oublié un élément, la capacité de résistance du mouvement étudiant.
Par la suite, l’UNEF à participé à sa manière au travail de diabolisation du mouvement étudiant en faisant croire à l’opinion publique et notamment aux étudiants, qu’elle avait beaucoup obtenu lors de ses concertations avec Pécresse et de ce fait lutter n’était pas nécessaire. Son discours conduisait à la même conclusion que Fillon, c’est a dire que« les revendications ne sont pas fondées ».
Elle se targue d’avoir obtenu 15 milliards d’euros du gouvernement pour financer les universités (en fait l’annonce réelle est de 5 milliards sur 5 ans). Le syndicat anesthésiste des luttes étudiantes tenta à de multiples reprises de noyer le poisson, de faire oublier aux étudiants que cette loi est dangereuse en mettant en vitrine les mensongers 15 milliards d’euros. Ne réussissant pas à persuader les étudiants en lutte et ayant été chassé de la coordination nationale de Lille comme des malpropres l’UNEF décide de rendre officiel son détachement de la mobilisation et appelle à arrêter la grève.
Vendredi 30 novembre à Nanterre, quand des personnels Iatoss et des enseignants organisés par Audéoud forcent le blocage du bâtiment C pour casser le mouvement une responsable de l’UNEF locale dit au journaliste présent : « L’UNEF ne prenait pas part au blocage(...) ». Elle indique également qu’on a tenté de forcer l’entrée du local de l’UNEF dans la nuit et confirme que « certains bloqueurs, les plus radicaux, ont invectivé de façon très véhémente la responsable de l’UNEF de Nanterre ce matin ». (source AEF info).
A l’heure où la réaction se mobilise pour casser la mobilisation, l’Unef participe au travail de sabotage du mouvement en criminalisant les étudiants en lutte et en se démarquant clairement d’eux.
Face à l’étendue du mouvement, les réactionnaires sortent les crocs.
« Dans la société de classes, chaque homme occupe une position de classe déterminée et il n’existe aucune pensée qui ne porte une empreinte de classe ».
Mao Zedong
• Le corps étudiant est-il homogène ?
Les interventions policières, du lundi 12 et mardi 13 novembre, à la demande d’Audéoud ont amené chacun à se positionner sur le mouvement, sur la légitimité ou non de faire intervenir les forces de l’ordre pour réprimer.
Nous avons pu voir des étudiants applaudir l’arrivée des CRS en criant : « Allez les bleus ! » pendant que d’autres se prenaient des coups de matraques et recevaient du gaz lacrymogène. Ce sont les mêmes qui disaient : « Vous êtes minoritaires », « 53% ont voté pour Sarkozy », « liberté d’étudier », « tout le monde est pour l’autonomie car il faut s’ouvrir au monde de l’entreprise ».
Ces phrases sonnantes sont vides de contenu. Elles indiquent uniquement la position de classe d’une frange des étudiants. Une réponse simple : la liberté d’augmenter les frais d’inscription jusqu’à 5000 euros permettait-elle la liberté d’étudier pour tous ? Toute loi votée par un gouvernement est-elle légitime ?
En fait, il s’agit de cette jeunesse sarkozyste, membre ou sympathisante de l’ UNI (antenne universitaire de l’UMP) qui a conscience que la LRU lui est avantageuse. En se cachant derrière le faux débat pour ou contre le blocage ils sont en réalité pour la loi et adhèrent au discours ambiant Sarkozyste.
• Soutenons ceux qui refusent d’enseigner à l’ombre des matraques !
Des enseignants ont refusé de donner leur cours alors que Nanterre était assiégée par les forces de l’ordre. En effet, ils étaient choqués et indignés de constater que le président de la fac fasse appel à la force pour réprimer des étudiants en lutte. L’université qui a toujours été un lieu où les questions de société sont débattues et qui est également un foyer de contestation, s’est transformée en un champ de bataille car Messire Audéoud, protecteur local de l’ordre établi se devait de remplir sa mission : éradiquer toute contestation de la fac et plaire au pouvoir.
Par ailleurs, certains enseignants droitiers jugeaient qu’il fallait poursuivre les cours et légitimaient même le recours à la force pour retrouver la stabilité de l’université. « A la base, c’est le phénomène de blocage qui a entraîné des incidents sur le campus, et le recours à des forces de police extérieures pour rétablir l’ordre. » (L.Tallineau, professeur de droit et membre du Conseil d’administration, CA du 19 Novembre.)
Autrement dit, un président de fac serait en droit de faire matraquer des étudiants. Lutter contre une loi qui génère l’injustice sociale serait illégitime. Pour les mandarins de cette fac l’ordre établi ne doit pas être critiqué sinon la répression devient nécessaire et juste. Cette conception de l’université policière s’affiche sans complexe aujourd’hui et gangrène l’université.
• Quand les coups de matraques pleuvent sur les étudiants, certains s’inquiètent du cours de la bourse...
« Le fait que l’université Paris X soit bloquée ne peut que profiter aux universités concurrentes. » Tallineau lors du CA du 19 novembre.
A l’heure où l’université est ébranlée suite à l’intervention des forces de l’ordre , certains ont autre chose en tête. En l’occurrence, s’inquièter de la concurrence entre les établissements comme si l’université était une entreprise dont le critère serait la sacro-sainte concurrence. Rien d’étonnant, ces préoccupations sont les mêmes que celles de Pécresse et de tous les « modernisateurs » de l’université dont la langue est empruntée aux penseurs du capitalisme triomphant. Voilà la logique de ceux qui condamnent le mouvement étudiant et légitime la répression. On s’inquiète pour son classement et non pour l’avenir d’une université démocratique Sous couvert d’être de grands démocrates, nos mandarins ne sont que les chiens de garde du « marché » et de la « démocratie » bourgeoise dans son expression sarkozyste.
• Audéoud : un arriviste au service de l’ordre établi.
« J’étais malade d’entendre par talkie-walkie des membres du personnel qui hurlaient car des pierres étaient lancées sur eux. » Audéoud,CA du 19 novembre.
A Nanterre comme dans beaucoup de campus, le président de la fac n’a jamais accepté de rencontrer les grévistes afin de favoriser le débat sur l’université. Fanatique de la loi, il a, par son attitude et ses agissements, créé de la tension. En qualifiant les étudiants mobilisés de « délinquants », les blocages de « commandos », la mobilisation d’ « infiltrée par les cheminots » et menée par des « extrémistes de l’AGEN, du CNT et de SUD » (émission c dans l’air sur France 5).
Le pseudo débat entre bloqueurs et anti bloqueurs alimenté par les présidents de facs a pour but de cacher le véritable débat sur la loi et sur le type d’université que nous voulons.
Audéoud a utilisé des armes d’intoxication massive sur la non représentativité des assemblées générales. « En région parisienne, on constate une centaine d’individus, issus de groupes comme la CNT, Sud-Etudiant ou la LCR, se déplaçant de fac en fac. Le 8 novembre ,comme le site de Tolbiac Paris I était fermé, ils sont tous venus à Nanterre » ou « un tiers des étudiants présents à l’AG n’était pas de son université ». Audéoud, Le Monde du 9 novembre 2007.
L’ AG, lieu ouvert à tous les membres de la communauté universitaire où se tient le débat est non-démocratique pour Audéoud quand les votes ne lui conviennent pas.
Devons nous rappeler à Audéoud qu’une AG de 1000 personnes est plus légitime qu’un CA de 60 où les mandarins sont surreprésentés et où les étudiants ne sont à présents qu’au nombre de 5 !
La démocratie pour Audéoud, c’est faire intervenir les flics pour faire taire des étudiants en lutte. C’est également faire appliquer la LRU au CA où 30 personnes ont voté pour son application alors que des milliers d’étudiants sont contre ! A part cela, il ne s’agit en aucun cas d’un coup de force !
Vous l’aurez compris les statuts ont été votés. Désormais « Paris X Nanterre » se nommera « Paris Ouest-Nanterre la Défense » dans la logique de la privatisation. Les prochaines élections sont celles des élus étudiants et du président d’université qui auront lieu courant mars 2008. Il y aura bien 5 élus étudiants pour le CA au lieu de 14 . Pour autant, même si le vote des nouveaux statuts signifie que la loi est adoptée à Nanterre, cela ne doit pas nous faire baisser les bras. Les étudiants représentent une force puissante s’ils poursuivent le mouvement.
Ils veulent enterrer mai 68, déterrons la hache de guerre !
Pour la classe dirigeante, le mouvement contre la LRU doit être diabolisé afin de réprimer et étouffer la contestation sur les facs. Nanterre en particulier puisqu’elle représente historiquement le berceau de la contestation estudiantine depuis mai 68.
Les défenseurs chevronnés de l’ordre établi veulent opérer ainsi une reconquête idéologique sous le slogan « liquider mai 68 ». Ce qu’ils veulent détruire c’est l’ésprit critique et contestataire qui existe dans les facs.
En effet, les universités ont été des lieux où le débat sur les questions sociales se tenaient et où la question « quelle université pour quelle societé » était centrale.
L’idéologie dominante, individualiste et marchande, fait son œuvre. Aujourd’hui quand on pose ces questions, il n’est pas rare d’entendre : « Quel est le rapport avec la fac ? On est là pour étudier ! » .
Certes, seulement étudier sans apprendre à réfléchir par soi-même et sans prendre en compte ce qui se passe en dehors de la fac n’a aucun intérêt.
Prenons pour exemple la motion de soutien aux familles des victimes de Villiers le Bel qui a été votée dans une AG de 1000 étudiants. Dans cette motion, il est question de la brutalité policière et de la répression. Ne s’agit il pas du même problème que l’on a eu quand les forces de l’ordre sont rentrés à Nanterre pour nous délogés ? Dans le premier cas c’est l’injustice sociale, la précarité et l’apartheid que subissent les habitants des quartiers populaires qui fait qu’il y a révolte puis répression. Dans notre cas c’est la peur d’être précarisé et l’injustice sociale qui font que l’on s’est mobilisé. Au final, ce sont les mêmes attaques de la classe dirigeante que nous subissons.
L’université doit s’ouvrir vers l’extérieur :non pas vers le monde de la haute finance mais vers les quartiers populaires, vers le monde ouvrier, vers les pays opprimés. Si il y a un héritage de mai 68 sur les facs, il est de cet ordre.
Par ailleurs, quand on voit le traitement que subissent les sans papiers, la chasse à l’homme organisée par Sarkozy, trouve-t-on normal de ne pas en parler et d’exprimer notre solidarité ?!
• Réapproprions-nous notre fac ! Faisons-en un lieu de débats et de jonction des luttes !
Des débats sur ces questions doivent prendre forme dans la suite du mouvement. La jonction avec les luttes extérieures à l’université doit exister. L’union fait la force. Le mouvement contre la LRU peut trouver un second souffle si nous nous en donnons les moyens. Le travail de diabolisation et la répression opérée par l’institution ne doivent pas nous faire faillir. Tout au contraire retroussons nos manches et organisons la lutte sans se laisser persuader par ceux qui considèrent que la lutte est finie.
• Créons un mouvement national de résistance contre la répression dans les facs !
Novembre et décembre 2007 : les flics sont intervenus des dizaines de fois dans les facs et les lycées. A chaque tentative de blocage, les CRS,BAC et RG rappliquent à la demande expresse des présidents d’universités. Les lycées et les facs sont-ils devenus des commissariats !
Va-t-on étudier à l’ombre des matraques ? La répression dans les facs et lycées vise à écraser à l’avance toute résistance d’ampleur. Cette guerre intérieure menée sur tous les secteurs en lutte et contre les classes populaires permet d imposer les réformes patronales. Pourtant, le vrai danger ce n’est pas le bruit des bottes mais me silence des pantoufles. Une lutte générale contre la répression est nécessaire, elle est possible, elle est urgente.
Il faut organiser une A.G. nationale du mouvement étudiant qui s’empare de cette question et qui accueille tous ceux qui veulent lutter sur ce front, celui de l’unité contre la répression.