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Le nucléaire n’est pas une solution à l’effet de serre

Publie le dimanche 7 octobre 2007 par Open-Publishing
15 commentaires

Briefing presse – septembre 2007
Greenpeace France - 22, rue des Rasselins, 75020 Paris - Tel. 01 44 64 02 02 - Fax : 01 44 64 02 00 - www.greenpeace.fr

Le nucléaire n’est pas une solution à l’effet de serre

À l’heure où les changements climatiques, les promoteurs de l’industrie nucléaire sont
tentés de promouvoir, un argument que contestent toutes les associations de défense
de l’environnement pour de multiples raisons.

Le nucléaire est inefficace en terme de réduction d’émissions de CO2

Admettons qu’on relance massivement le nucléaire à l’échelle mondiale d’ici 2030.
Selon l’économiste Benjamin Dessus et l’ancien expert du Comité à l’énergie atomique
Philippe Girard1, multiplier par trois le nombre de centrales dans le monde ne réduirait
les émissions de CO2 que de 9 %..Un résultat très faible en termes de lutte contre les
changements climatiques, qui impliquerait un investissement astronomique –
780 milliards d’euros, un tiers de l’aide publique au développement ! –, et qui
entraînerait l’épuisement des réserves mondiales d’uranium dès 2030…

Le nucléaire n’alimente pas les secteurs les plus émetteurs de CO2
Contrairement au pétrole ou au charbon, le nucléaire émet certes peu de gaz à effet de
serre. Mais il représente moins de 3 % de la consommation finale d’énergie au niveau
mondial – seulement 17 % en France, où il est pourtant omniprésent. Les besoins
couverts par le nucléaire ne concernent que l’électricité, soit au maximum un quart de
nos besoins énergétiques. Il est totalement inopérant dans d’autres secteurs fortement
émetteurs de CO2, comme les transports. Ainsi, les 440 réacteurs actuellement en
activité dans le monde ne permettent d’économiser que 4 à 6 % des émissions de
CO2.

Le nucléaire est hors délais face à l’urgence climatique

Pour lutter contre l’effet de serre, c’est aujourd’hui qu’il faut transformer les modèles
énergétiques des pays développés et aider les pays en développement à s’engager
dans une bonne maîtrise de l’énergie. Dans 20 ou 30 ans, il sera trop tard. Impossible,
donc, de miser sur des débouchés hypothétiques comme le nucléaire de 4e génération,
qui ne sera pas opérationnel avant 2040, ou encore la fusion nucléaire, qui ne serait
disponible qu’après 2050 ! Il sera trop tard pour agir.

Le nucléaire n’est pas une énergie renouvelable

Les ressources en combustibles nucléaires sont limitées dans le temps. Les réserves
d’uranium, qui alimentent les réacteurs, sont estimées à 60 ans au rythme de
consommation actuelle. Un délais très court, qu’il faudrait encore revoir à la baisse si le
secteur devait se développer. Un tel constat exclut une relance massive sur la base de
réacteurs classiques à uranium enrichi. Quant à aux réacteurs de 4e génération, qui
fonctionneraient à partir de plutonium, ils ne seront pas disponibles avant 2040 et
fonctionnent à partir de plutonium, un combustible qui multiplie les risques de
prolifération et de détournement des matières fissiles.

Le nucléaire est incompatible avec une politique d’efficacité énergétique

Le constat est unanime : prendre des mesures d’efficacité et de sobriété énergétiques
est une priorité pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Elles recèlent un
potentiel supérieur, elles sont plus rentables et leurs effets sont plus rapides que le
nucléaire. Le dispositif français, caractérisé par sa surcapacité, entraîne à l’inverse un
phénomène de gaspillage énergétique considérable :
 les centrales ont besoin de fonctionner jour et nuit pour être amorties, quelle
que soit la demande d’énergie ;
 la surcapacité induit des réflexes de gaspillage considérables et maintient l’idée
selon laquelle plus de consommation équivaut à plus de confort ;

1 Voir le scénario « Sunburn » de Benjamin Dessus et Philippe Girard, dans les Cahiers de GlobalChance, n° 21, mai 2006, www.agora21.org/global-chance/GC-N-21.pdf

Briefing presse – septembre 2007
Greenpeace France - 22, rue des Rasselins, 75020 Paris - Tel. 01 44 64 02 02 - Fax : 01 44 64 02 00 - www.greenpeace.fr

 cette surcapacité crée des excédents qui sont revendus à un coût marginal et
qui sapent le développement des alternatives ;

 le système électrique ultra-centralisé imposé par le nucléaire provoque un
gaspillage (autoconsommation des centrales et pertes en ligne sur le réseau
électrique) qui représente l’équivalent de la production de 7 réacteurs.

Le développement du nucléaire se fait aux dépends des renouvelables
Le nucléaire cannibalise environ 80 % des budgets de recherche et développement
dans le secteur de l’énergie et freine ainsi l’expansion des énergies renouvelables.
Le nucléaire est très sensible aux changements climatiques

En été, le rendement d’une centrale se dégrade. Les réacteurs doivent même être
arrêtés si la température devient excessive… Ainsi, en 2003, durant la canicule, alors
que le pays entier – les agriculteurs notamment – manquait d’eau, il a fallu arroser le
toit de la centrale de Fessenheim pour la maintenir en fonctionnement. Au regard des
conséquences prévisibles des changements climatiques, des épisodes comme celui de
Fessenheim ne manqueront pas de se reproduire. L’alimentation en eau des centrales,
se fera au détriment de la biodiversité des cours d’eau, ou au prix de la création de
circuits fermés complexes et coûteux… Tandis que les risques d’inondations ne
manqueront pas de menacer ces installations une majorité de centrales situées à
proximité de rivières ou de la mer.

Le nucléaire est réservé aux pays riches

« Les sommes colossales englouties dans le nucléaire mondial ne serviront jamais à la
moitié pauvre de l’humanité », écrivait le chancelier Willy Brandt dans son testament2.
La lutte contre les changements climatiques est l’affaire de tous, y compris des pays en
voie de développement qui utilisent principalement des sources d’énergie fortement
émettrices en carbone. Or pour ces pays, pas question pour eux de geler les lourds
investissements exigés par le nucléaire pendant des périodes excessivement longues
au regard des délais de construction… De plus, la construction de centrales nucléaires
nécessite un important réseau électrique de lignes très haute tension pour absorber la
grosse quantité d’électricité produite en un lieu. Un tel réseau,très cher et fragile,
n’existe pas dans la plupart des pays émergents. Sans compter le développement
d’une industrie lourde et des personnels hautement qualifiés à former, payer… Le
nucléaire est donc une solution qui n’est pas universelle contrairement aux énergies
renouvelables.

Le nucléaire est exclu des mécanismes de Kyoto

Les pays membres de la Convention cadre des Nations unies sur les changements
climatiques ont exclu le nucléaire des mécanismes de flexibilité du protocole de Kyoto,
c’est-à-dire des mécanismes qui permettent à un pays de faire autre chose que
diminuer ces propres émissions (marché de CO2, développement d’infrastructures
dans un pays du sud, etc.). Pourquoi ?
 parce qu’il est impossible de s’engager sur des délais de construction et donc
de donner une valeur aux émissions, qui restent toujours incertaines ;
 parce qu’un mécanisme économique d’incitation comme le prévoit Kyoto a peu
d’influence sur des choix avant tout politiques et dépendant des autorités
publiques, comme c’est le cas du nucléaire ;
 enfin parce que les questions de la prolifération, de la surcapacité des
réacteurs, des déchets etc. se posent avec encore plus d’acuité dans les pays
en développement.
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Greenpeace Extrait Suite PATAPHYSIQUE GEOGRAPHIQUE

Messages

  • Tous ces arguments sont recevables. .

    Je pense aux habitations groupées et bien isolés. Je pense aux voitures qui ne consomment que 1 litre au cent, aux transports collectif, aux vélos, aux poneys.

    Je pense aussi aux éoliennes, à la géothermie et aux turbines sous marines. Quant aux cellules solaires, elles sont très peu efficaces. Il faut attendre 5 ans, avant qu’elles ne deviennent rentables.

    L’homme doit se secouer.

    J’essaie de faire un site où toutes les idées sont résumées. Un peu de pub dans mon quartier et sur la ville. C’est tout ce que je peux faire. Mais en même temps, si tout le monde en fait un peu, on avancera vite.

    Allez du courage. Bravo pour ce site.

    ET achetez l’HUMA IL FAUT QUE CE JOURNAL VIVE.

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  • Le nucléaire n’est certes pas LA solution, mais il sera d’une aide précieuse dans notre obligation de diminuer radicalement nos émission de gaz à effet de serre, car là est bien le véritable problème !
    Diminuer le réchauffement climatique du aux gaz à effet de serre ! Pour ça il faut diminuer de manière très fortes nos consommations d’hydrocarbure dont nous sommes complètement drogués, c’est le problème no 1, à commencer par le pétrole dont le pic approche à grand pas.
    La solution c’est d’une part la taxe carbone, il faut rendre plus cher l’utilisation d’hydrocarbures, il faut réglementer pour imposer des limitations partout où c’est possible, et il faut mettre le paquet dans la R&D ! Notre consommation d’énergie en sera tellement diminué (surtout une fois les pics de pétrole puis gaz passés) que le nucléaire sera surement le bienvenu pour surmonter un changement aussi radical ...
    Les inconvénients du nucléaire sont bien réels, mais les conséquences désastreuses du réchauffement climatiques étant radicalement bien plus importants que les risques du nucléaire, il faut attaquer le problème majeur en priorité !

    • Il est avéré, que quel soit le scénario choisit en matière de production d’électricité d’origine nucléaire, au niveau planétaire, le % de la production maximum ne déppasant au maximum 6% de la production totale, l’impact serai malgré tout négligeable en comparaison des risques et d’un héritage dangereux pour les générations futurs, le choix du nucléaire n’a aucune raison valable a etre développer. Il faut déja démonter tout le parc actuel, là nous allons constater le cout réel de cette énergie. Skapad a développer.....

    • Si l’on veut sortir complètement du nucléaire en France, on doit faire d’énormes efforts en économies d’énergie et en énergies renouvelables. Sachant que le problème majeur est le réchauffement climatique (on peut toujours discuter ce point mais je pense qu’il fait consensus !), il faut diriger en priorité les efforts vers la réduction de l’effet de serre, et donc la diminution drastique de la consommation d’hydrocarbures. Faire cela est un défi monumental à relever, arrêter le nucléaire en même temps, est-ce possible ?

      Quant aux 6% de nuléaire, il s’agit d’une proportion sachant qu’on surconsomme les énergies fossiles (et le nucléaire n’est utilisé que par un nombre de pays limité). Avec de grosses énconomies d’énergies dans le fossile, la part du nucléaire serait beaucoup plus grande.

      Enfin, à long terme, il n’y aura plus d’utilisation de fossiles. Les renouvelables suffiront-ils à produire suffisamment d’énergie assurant une qualité de vie minimale ? Pas sur du tout malheureusment, y compris avec un changement significatif de nos modes de vie. Rappelons que l’énergie abondante est fondamentale dans le développement de nos sociétés !

    • Petite pataphysique rapide :

      De combien est la longueur cumulées de tous les puits de forages à pétrole cedepuis 1,5 siécle passé ?

      Une fois que tu l’as calculé, et sachant que le globe terrestre augmente en température de «  ? » ° c tous les 100 m en ce rapprochant de son centre.

      A quel profondeur, peux t’on récupérer une énergie à 250°c ? Qui nous produira de la vapeur d’eau, qui elle fera tourné des turbines électriques en quantité car cette énergie est disponible pour des millions d’années. ( 4 milliards au dernières nouvelles)

      Ce modèle s"appelle ; La géothermie profonde. Inépuisable et renouvelable car éternelle a notre échelle. Elle n’est qu’une des nonbreuses opportunités a notre disposition d’imagination.

      Skapad

    • Ce n’est pas sans raison que les traditions ont placé l’enfer et son feu purificateur au centre de notre planète.
      Sous nos pieds, la terre est chaude, et même de plus en plus chaude à mesure que l’on s’enfonce dans ses entrailles.

      Le gradient géothermal
      Expérimenté concrètement par des générations de mineurs de fond et aujourd’hui bien mesuré, l’accroissement de la température en fonction de la profondeur est appelé "gradient géothermal". Il est en moyenne, sur la planète, de 3,3°C par 100 mètres, le flux d’énergie thermique à l’origine de ce gradient étant de l’ordre de 60 mW/m2. Mais ces valeurs peuvent être nettement supérieures dans certaines zones instables du globe, et même varier de façon importante dans les zones continentales stables.
      Ainsi, le gradient géothermal est en moyenne de 4°C tous les 100 m en France, et varie de 10°C/100 m dans le nord de l’Alsace à seulement 2°C/100 m au pied des Pyrénées.

      © ADEME-BRGM
      Voir en plus grand >>>
      Le flux de chaleur

      Une partie de la chaleur de la Terre est une relique de sa formation, il y a 4,55 milliards d’années. Pour donner naissance à la Terre, des poussières, des gaz, des roches flottant dans la banlieue du tout jeune soleil se sont assemblées par accrétion. Au centre, dans le noyau, une énergie considérable s’est accumulée dans la masse. Elle correspond à l’énergie potentielle issue de la condensation de la planète. Une vraie fournaise : la température du noyau frise les 4 200°C. Le manteau de roche en fusion qui l’entoure est lui aussi très chaud, sa température variant entre 1 000 et 3 000 degrés.

      Mais toute cette chaleur remonte difficilement à la surface car les roches intermédiaires de l’écorce terrestre sont de très mauvais conducteurs.
      L’essentiel de l’énergie arrive donc jusqu’à nous par conduction, c’est ce "flux de chaleur" qui explique le gradient géothermal.

      La structure interne du globe
      Les observations directes ne dépassant pas les dix premiers kilomètres de la croûte terrestre, nos connaissances reposent essentiellement sur l’étude de phénomènes de propagation des ondes sismiques naturelles ou provoquées lors d’explorations géophysiques.
      On a ainsi pu distinguer trois enveloppes principales dans la structure du globe.
      Au centre, sur un rayon de 3 470 km, un alliage de fer et de nickel, solide au coeur et liquide autour, forme le "noyau", qui représente seulement 16% du volume total mais 67% de la masse terrestre.

      Il est entouré du "manteau" sur une épaisseur de 2 900 km. Riche en silicate de fer et magnésium, le manteau représente plus de 80% du volume du globe.
      Enfin vient l’écorce ou "croûte",enveloppe moins dense dont l’épaisseur varie grandement,puisqu’elle atteint entre 30 et 70 km dans les zones continentales pour seulement 20 km sous les océans,et seulement quelques kilomètres au niveau des dorsales et des rifts.
      L’écorce et la partie supérieure du manteau constituent la lithosphère. Cet ensemble rigide, divisé en plusieurs plaques, flotte sur une couche inférieure du manteau : l’asthénosphère.

      Pour en savoir plus
      L’origine de la chaleur
      Pourtant, la chaleur dégagée par notre globe n’a pas pour principal responsable le refroidissement de son noyau, mais la désintégration des éléments radioactifs présents dans ses roches : uranium, thorium, potassium, etc. 90% de l’énergie dissipée provient en effet de ce mécanisme. La chaleur émise par la fission varie avec la composition chimique des roches – elle est environ trois fois plus élevée, par exemple, pour les granites que pour les basaltes. Elle varie aussi selon l’âge des roches, raison pour laquelle les gradients géothermiques sont plus élevés dans les plates-formes jeunes, comme en France et en Europe du Sud, que dans les socles anciens, comme en Scandinavie. Pourtant, même dans ces conditions, la géothermie y a connu ces dernières années un grand essor, notamment pour le chauffage.
      Suite >>>

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      Ca c’est de l’éclairage Skapad

    • Installations dans le monde [modifier]
      Capacité géothermique installée (2002)
      Région du monde MWe

      Asie 3 220
      Amérique du Nord 2 971
      Union européenne 883
      Océanie 441
      Amériques centrale et du Sud 416
      Autres pays d’Europe 297
      Afrique 128
      Total mondial 8 536
      Source : EurObserv’ER, août 2003

      La géothermie est la source d’énergie principale de l’Islande. Il existe trois centrales électriques importantes qui fournissent environ 17% (2004) de la production d’électricité du pays. De plus, la chaleur géothermique fournit le chauffage et l’eau chaude d’environ 87% des habitants de l’île.

      L’une des sources géothermiques les plus importantes est située aux États-Unis. The Geysers, à environ 145 km au nord de San Francisco, démarra la production en 1960 et dispose d’une puissance de 2000 mégawatts électriques. Au sud de la Californie, près de Niland et Calipatria, une quinzaine de centrales électriques produisent environ 570 mégawatts électriques.

      La géothermie est particulièrement rentable dans la zone du Rift en Afrique. Trois centrales ont récemment été construites au Kenya, respectivement de 45 MW, 65 MW et 48 MW. La planification prévoit d’augmenter la production de 576 MW en 2017, couvrant 25% des besoins du Kenya, et réduisant ainsi la dépendance du pays aux importations de pétrole [2].

      En Guadeloupe, la seule référence française en matière de géothermie haute température se situe à Bouillante, non loin du volcan guadeloupéen de la Soufrière. Il a été réalisé en 1984 un premier forage d’une profondeur de 300 m sur la base duquel l’installation d’une centrale de 5 MW a été décidée. Très proches de ce site, trois nouveaux puits de production plus profonds (1 km en moyenne) ont été mis en service en 2001 et une centrale, construite en 2003 (Bouillante 2), a permis de mettre en production, à fin 2004, 11 MW supplémentaires. Ce nouvel apport d’énergie couvre environ 10% des besoins annuels en électricité de l’île.

      En France métropolitaine, on fore actuellement à grande profondeur (de l’ordre de 5 000 m à Soultz-sous-Forêts [3]) dans des « roches chaudes sèches » où de l’eau est injectée ; on crée ainsi un échangeur thermique.

      En Allemagne, une centrale utilisant la géothermie de 3,4 mégawatts, devrait fonctionner à Unterhaching près de Munich à partir de 2007, et produire en cogénération de la chaleur et de l’électricité. Le forage a atteint 3350 mètres de profondeur, et 150 litres d’eau jaillissent par seconde à une température de 122°C.

      L’électricité est produite à partir de la géothermie dans plus de 20 pays dans le monde : la Chine, l’Islande, les États-Unis, l’Italie, la France, l’Allemagne, la Nouvelle-Zélande, le Mexique, le Nicaragua, le Costa Rica, la Russie, les Philippines, l’Indonésie, le Japon et le Canada

      Avant d’éteindre la lumière. Skapad

    • La géothermie profonde (et pas que profonde !) est une source d’énergie à fort potentiel, tout comme peut l’être aussi le solaire (thermique). De toute manière il n’existe pas une source d’énergie renouvelable (sans compter le nucléaire) qui puisse remplacer nos productions actuelles.

      Mais puisque tu me proposes cette source d’énergie, étudions un peu les ordres de grandeur. D’après Wikipedia la puissance installée dans le monde pour la géothermie est de 8.5 TWe. Celle du nucléaire est de 2600 TW (peut-être pas élec). Sachant que le nucléaire ne représente que 6 % de la consommation actuelle en énergie ! Autre ex : la centrale de géothermie profonde de Soultz en France a une capacité de 1.5 MWe, il en faut 1000 à l’heure actuelle pour remplacer un réacteur nucléaire (et comme je l’ai déjà dit la priorité est de remplacer les hydrocarbures !) !
      Bref, à court et moyen terme il ne fait aucun doute que la géothermie sera négligeable. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas mettre le paquet pour promouvoir cette énergie, bien au contraire, c’est absolument nécessaire, vu son fort potentiel, et je milite fortement pour ça !

      Ce que je dis, c’est simplement qu’il faut se rendre à l’évidence, le nucléaire est surement incontournable au vu des défis énergétiques annoncés à minima à court et moyen terme. Si à long terme on peut l’abandonner j’en serai le 1er ravi, mais malheureusement c’est très incertain ...

    • Dans l’état actuel c’est sur le nucléaire est incontournable, puisqu’il a été décidé sans débat, et qu’il va falloir dans les années a venir traiter et démonter ces installations en fin de vie.

      Dans cette phase déconstruction, qui n’a pas été chiffrée correctement ou plutot a été politiquement éludée, les conséquences vont elles apparaitrent au grand jour.

      Cela ne semble pas surprenant qu’EDF désormais s’autorise de nous cacher cette ligne de comptabilité ? Pourquoi a Brennilis, alors qu’un chiffre de 482 millions déja dépensé, chiffre a ma connaissance jamais contrarié par notre exploitant national, et qui tout coup devient un vecteur devant etre caché sous prétexte de concurrence , ou autre argument pas vraiment convaicant.

      Le nucléaire est certes a nos jours incontournable, car il est là, difficile de le nier, la question reste poser, doit on continuer cette EPR d’idée ?

      En ce qui me concerne, dès lors que le problème des déchets n’est a ce jour pas réglé, que le prétendue cout modéré de cette électricité sans démontage compté, que la géopolitique nous impose la plus grande prudence, que l’indépendance lié au minerai uranium, ........et bien d’autres arguments me conforte dans cette parole et souvent exprimée,

      LE NUCLEAIRE VA NOUS COUTER TRES CHERE ! Skapad.

    • D’accord sur le manque de transparence du nucléaire, et sur l’insuffisante prise en compte du démantèlement des centrales, il est important de faire pression pour changer ce genre de choses.

      Tension géopolitique avec le nucléaire ? Certes, mais beaucoup moins qu’avec le pétrole et le gaz ! Tout comme l’uranium, qui ne se trouve pas à un seul endroit et dans des pays pas tout à fait stables.

      Je suis pour continuer l’EPR car comment faire sans ? L’EPR n’est de toute manière qu’une légère amélioration des centrales actuelles. Là où il faut travailler un maximum, c’est dans le développement de la surgénération, être prêt avant que l’uranium vienne trop à manquer !

      Le nucléaire va coûter cher ? Mais que dire du pétrole dans une dizaine d’années (voire moins !) quand nous aurons passé le pic, que la croissance du pétrole s’arrêtera pour stagner puis décroitre à jamais, alors que la croissance économique mondiale ne demandera qu’à augmenter ? Je vous laisse imaginer la montée vertigineuse des prix, le baril à 100 dollars ressemblera alors à un lointain conte de fée ...
      De plus la croissance économique est complètement liée, actuellement, à la croissance énergétique rappelons le ! Le choc ne pourra être contenu que si nous sommes suffisamment prêt en ayant diversifié nos sources d’énergie (le nucléaire sera d’une aide précieuse !), avec des économies d’énergies sérieuses.

    • En fait le débat sur le cout des énergies est de toute façon truché d’embuches. A commencer pas l’indectation du cout énergétique sur le prix du pétrole, qui lui n’a jamais été considéré comme une énergie limitée !

      De quel droit nous permettre , de considérer que ce fossile est a notre disposition depuis 1850 a 2050 , et pour les autres de nos survivants, que leur léguer des déchets pour qu’ils les traitent ? A notre place, c’est d’un manque total de responsabilité, pollueurs payeurs cela vaut également dans la durée et il est hors de question de laisser derrière nous toutes nos déjections.

      Rien que ce questionnement doit nous rappeler que nos sociétés « développées » ce sont gavées de cette rare et précieuse substance au nom du profit immédiat . D’ou cette illusion qui risque de nous ramener dans les futurs années a plus de sobriété , dans peu de temps des match de foot éclairés ne sera plus qu’une veille idée.(faut espérer :)

      Comment dans ce cas, poser les termes d’un vrai débat sur le cout réel de toutes les formes de récupération d’énergie. Qui doivent etre optimisées financièrement et dans l’espace et dans le « TEMPS ».

      Le temps pour longtemps , cela s’entend. Skapad

    • La chose est peu connue, mais la crise de l’uranium est pour bientôt.

      Dans 8 ans, les réacteurs ne trouveront pas d’uranium en quantité suffisante pour tous. Vers 2025, la production d’uranium entamera son déclin, après le pétrole (au plus tard dans 2-3 ans) et un peu avant le gaz (2030) et le charbon (2040).

      Lire Pénurie et fin progressive de l’uranium

      Alors, il ne faut pas tarder à mettre le paquet sur les économies d’énergie, logement et transports en priorité, et sur les énergies renouvelables.

      Nous n’avons pas d’uranium, pas de pétrole, pas de gaz (ou trop peu), du charbon hors jeu ... mais nous avons du soleil, du vent, de l’énergie marine, du bois pour la cogénération électricité - chaleur (mais surtout pas pour le gaspiller en agrocarburant de "nouvelle génération").

  • Plusieurs études peuvent être atteintes depuis : Le nucléaire

    Par exemple :

     il est possible de réduire les émissions de CO2 en France tout en éliminant le nucléaire.

     le nucléaire n’a aucun avenir car la production d’uranium sera en déclin dans moins de vingt ans. Cela entraînera le déclin du nucléaire puisqu’aucune autre technologie nucléaire ne sera alors disponible.

     en tenant compte de la production du combustible nucléaire, on s’aperçoit que le nucléaire produit une quantité appréciable de gaz carbonique (CO2), encore plus importante lorsque la teneur en uranium diminue dans les minerais ... à ajouter au CO2 produit lors de la construction et du démantèlement des réacteurs

     une solution alternative au réacteur EPR, permettant au Grand Ouest (Bretagne et autour) de bénéficier d’une énergie équivalente à moindre coût, sans risques,en développant l’emploi local.

    Les rubriques Energie et Habitat apportent des éléments supplémentaires pour ce débat (énergies alternatives, immeubles à consommation d’énergie nulle).

    • COÛT DE L’ÉLECTRICITÉ
      Du fait d’une demande énergétique croissante, notre société doit faire
      face à une augmentation importante de sa facture d’électricité. Dans le
      cadre du scénario de Référence, la croissance incessante de la
      demande, l’augmentation du prix des combustibles fossiles et le coût
      des permis d’émission vont entraîner des coûts de production électrique
      de plus en plus élevés,de 1 130 milliards de dollars US par an actuellement,
      à plus de 4 300 milliards de dollars US par an en 2050. Le scénario
      [R]évolution énergétique, quant à lui, va non seulement respecter les
      objectifs mondiaux de réduction des émissions de CO2 mais contribuera
      également à stabiliser le coût de l’énergie et par conséquent le
      poids économique qu’il représente pour les sociétés. Améliorer l’efficacité
      énergétique et fonder l’approvisionnement énergétique sur les énergies
      renouvelables, permettra d’obtenir sur le long terme un coût de production
      électrique inférieur d’un tiers à ce que prévoit le scénario de Référence.
      Il devient évident que suivre des objectifs environnementaux stricts
      dans le domaine de l’énergie est également payant d’un point de vue
      économique.
      .../...

      ("EFFICACITÉ" = DIFFÉRENCE PAR RAPPORT AU SCÉNARIO DE RÉFÉRENCE).
      Pour faire de la [R]évolution énergétique une réalité et éviter une
      dangereuse perturbation du climat, Greenpeace préconise les
      mesures suivantes concernant le secteur de l’énergie :
      + Arrêter de subventionner sous quelque forme que ce soit les
      combustibles fossiles et l’énergie nucléaire, et internaliser leurs
      coûts externes
      + Adopter des objectifs légalement contraignants en matière
      d’énergies renouvelables
      + Garantir aux investisseurs des gains stables et certains
      + Garantir un accès prioritaire au réseau électrique pour les producteurs
      énergétiques renouvelables
      + Imposer des normes d’efficacité énergétique strictes pour tous
      les véhicules, bâtiments et appareils consommateurs d’énergie

      * Le joule traduit une petite quantité d’énergie. Un pétajoule

      ...................................................................

      Interressant tout ça ! faut vraiment ce renseigner, c’est pas gagner. Skapad

    • Depuis le site ci dessus du commentaire précédent. petit oubli. Skapad