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Le parquet s’oppose à la remise en liberté de Jean-Marc Rouillan

Publie le mercredi 21 janvier 2009 par Open-Publishing
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Action Directe : le parquet de Paris opposé à la libération conditionnelle de Rouillan

Le parquet de Paris s’est déclaré opposé lundi à la libération conditionnelle du cofondateur d’Action directe (AD) Jean-Marc Rouillan, estimant qu’il devait au préalable réclamer à nouveau le régime intermédiaire de semi-liberté, a annoncé son avocat Me Jean-Louis Chalanset.

Le tribunal de l’application des peines de Paris, qui a examiné le dossier à huis clos en entendant M. Rouillan par visio-conférence, rendra sa décision le 4 février, a précisé l’avocat.

Le régime de semi-liberté avait été retiré en octobre au cofondateur du mouvement armé d’extrême gauche AD, à la suite d’un entretien à L’Express dans lequel la justice a estimé qu’il enfreignait l’obligation de ne pas commenter publiquement les infractions lui ayant valu d’être condamné.

Dans le cas de Jean-Marc Rouillan, condamné deux fois à la prison à vie dans les années 1990, notamment pour l’assassinat du PDG de Renault Georges Besse en 1986, la semi-liberté - accordée en décembre 2007 - était un préalable obligatoire d’un an minimum à une libération conditionnelle.

Ces 12 douze mois n’ayant pas été effectués, le parquet estime désormais qu’il doit à nouveau passer par la semi-liberté (avec journée de travail en extérieur et nuit passée en prison), avant de pouvoir prétendre à la sortie définitive sous conditions, a expliqué Me Chalanset.

Or, d’après l’avocat, repartir à zéro avec une demande de semi-liberté signifierait "un minimum de deux à quatre ans de prison complémentaires" d’ici à la sortie sous conditions.

En la réclamant déjà Me Chalanset tente d’exploiter "un vide juridique", la décision de révocation de semi-liberté n’ayant selon lui pas été explicitement assortie d’une interdiction de demander la libération conditionnelle.

De décembre 2007 à octobre 2008, Jean-Marc Rouillan avait travaillé pour l’éditeur marseillais Agone pendant la journée, tout en passant ses nuits et ses week-ends à la prison des Baumettes. Depuis trois mois il est de nouveau incarcéré à plein temps comme ce fut le cas depuis son arrestation en 1987.

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