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Le populisme, voilà l’ennemi !
Publie le dimanche 20 novembre 2005 par Open-Publishing4 commentaires
par Eugène « le bien-né »
Apparu au XIXe siècle, le populisme a été et demeure synonyme de crise dans les sociétés contemporaines, symptomatique d’une fracture au sein de la population, fracture entre les bénéficiaires et les laissés pour compte de la modernité. A maintes reprises, le populisme a dénoncé la rupture entre la classe politique et les citoyens ainsi que la prétendue, ou réelle, corruption du système démocratique.
Alimentés par les crises politiques et économiques, les mouvements populistes utilisent une dialectique simplificatrice, dans laquelle fusionnent des arguments puisés à droite et à gauche de l’échiquier politique. [« Le travail libère l’individu. [...] Le travail est une valeur de libération » N. Sarkozy, Journal de 20h00 de France 2, 29 mars 2005].
La victimisation du peuple et le mythe de la conspiration sont des leitmotive récurrents de la rhétorique populiste. Ils permettent aux divers mouvements et personnalités médiatiques de se présenter comme des formations au service du « peuple » et de la nation, ce qui renforce leur prétention à se positionner hors des clivages politiques traditionnels. [« Nous vivons dans un monde où tout le monde n’a pas les mêmes scrupules, où tous les coups peuvent être donnés et où, pour abattre quelqu’un, on utilise tous les procédés. Rien ne me détournera de la route que j’ai choisie. » N. Sarkozy, Le Monde, 2005. ]
Sous le terme « populisme » se dissimule un ensemble de phénomènes complexes et hétérogènes. Néanmoins, il est une caractéristique qui a traversé les siècles et qui est commune à toute les formes de populisme : le culte du chef.
Il est sans doute plus confortable de penser que ce sont les plus "pauvres" en toutes sortes de ressources (économiques, sociales, culturelles) qui se retrouvent dans un parti grossier et indigne plutôt que les membres de classes supérieures diplômées et "modernes" ; mais c’est une grave erreur de jugement : le racisme et la haine ordinaires ont toujours proliféré grâce à la passivité complice de l’ensemble des citoyens. C’est là son terrain le plus fertile.
Par notre silence résigné ne nous en faisons pas les complices !
Les élections présidentielles de 2002 en ont témoigné : le "populisme" occupe désormais une place prédominante dans la vie politique française ; pour que les élections de 2007 n’en soient pas la confirmation il est urgent d’agir !
Pour une représentation démocratique réelle de la majorité, pour éviter de commettre l’impensable et l’irréparable, partout il faut nous réunir, nous associer, discuter. Il y a urgence démocratique et sociale.
"Si la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie" Jacques Prévert
Messages
1. > Le populisme, voilà l’ennemi !, 20 novembre 2005, 17:08
Dit Eugène, et le vote du 29 mai dernier... comment l’interpréter ?
comme un vote réac et populiste ? (point de vue de nombreux observateurs notamment étrangers)
ou comme un vote des forces progressistes de combat ? (point de vue de l’extrême droite et extrême gauche)
1. > Le populisme, voilà l’ennemi !, 21 novembre 2005, 14:38
Si l’on en croit les enquêtes (je ne parle pas de sondages mais bien d’enquêtes post-électorales), la spécificité du vote du premier tour de l’élection présidentielle du 21 avril 2002 fut d’être un vote extrême, non pas exclusivement des salariés les plus modeste mais d’une frange relativement qualifiée du salariat modeste (contremaîtres, ouvriers qualifiés de l’industrie, techniciens). Ces salariés du privé qui forment la fraction de plus en plus dominée des classes moyennes en France ont voté pour l’extrême droite ! Je pense que ce vote était l’expression de menaces pesant sur cette fraction menacée dans ses statuts par le chômage et la précarité. Le référendum sur la Constitution européenne s’est inscrit en partie dans cette continuité. En partie seulement mais il me semble que lorsque les classes moyennes glissent vers le Front National il y a danger, non ?
2. > Le populisme, voilà l’ennemi !, 22 novembre 2005, 12:18
on n’a pas lu les memes analyses post electorales !
la defaite de lionel jospin au premier tour de l’election presidentielle est à rechercher dans l’abstention d’electeurs de gauche dont le pouvoir d’achat avait été amputé par les 35 heures !
combien de fois avons nous entendu dire dans notre entourage , qu’avoir du temps c’etait trés bien si on avait de l’argent pour en faire quelque chose , les cadres moyens et superieurs ont beneficié de la RTT pour avoir plus de congés courts , les statistiques hotellieres et touristiques le demontrent .
les ouvriers et salariés sont restés plus longtemps devant leur télé avec moins de pognon .
le referendum du 29 mai a confirmé cet ecart grandissant entre les couches populaires salariées et le PS .
Il est à craindre que les memes causes produisant les memes effets , le candidat du PS aux prochaines presidentielles soit confronté au meme probleme , synthése ou pas !
la seule petite solution reside dans l’emergence d’une force politique unie à la gauche du PS ,
un candidat de gauche et d’extreme gauche pourrait atteindre , voir , depasser les 18 % et changer completement la donne politique .
claude de toulouse .
2. > Le populisme, voilà l’ennemi !, 22 novembre 2005, 13:53
Ah tiens ?
Je croyais que l’ennemi, c’était le capitalisme.
Là où il y a eugène, il n’ y a pas de logique.