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Le président Abdelaziz appelle les Nations unies à ’’assumer pleinement’’ leurs responsabilités
Publie le jeudi 29 octobre 2009 par Open-Publishing
Bir Lehlu (territoires libérés), 29/10/2009 (SPS) Le président sahraouie, M. Mohamed Abdelaziz a demandé "avec insistance" aux Nations unies d’assumer "pleinement leurs responsabilités pour la protection des citoyens sahraouis et la libération des militants des droits de l’homme et de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines.
Dans un message adressé au secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon, le président Abdelaziz a rappelé que le gouvernement marocain a emprisonné la citoyenne sahraouie Salka Dahane (46 ans) alors qu’elle tentait de visiter son frère Brahim Dahane, un des sept militants sahraouis détenus à la prison marocaine de Salé.
Elle a été présentée le 26 octobre devant un tribunal qui ne dispose d’aucun critère de justice pour se voir infliger une peine injuste de deux ans de prison ferme, a fait remarquer le président sahraoui.
Dans son message, parvenu à SPS le président sahraoui a exprimé "sa préoccupation profonde" vis-à-vis des agissements du gouvernement marocain qui "pratique la torture, fabrique des procès sommaires et applique des peines abusives contre les détenus sahraouis".
Il s’est également dit préoccupé par l’état physique et psychologique des sept militants sahraouis que le gouvernement marocain menace de présenter devant la justice militaire.
"Le gouvernement marocain fait fi des dispositions de la loi humanitaire internationale et des rapports des organisations spécialisées dont le Haut commissariat aux réfugiés", a précisé M. Abdelaziz ajoutant que les campagnes marocaines d’intimidation dans les territoires occupés du Sahara occidental "annoncent une intention cachée à poursuivre cette escalade grave en matière de violation des droits de l’homme".
Il a mis en garde contre de telles attitudes qui "ne servent nullement" les efforts des Nations unies visant à garantir un climat de confiance qui permettra de mener à des négociations directes entre les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc et ce pour parvenir à un règlement "juste, urgent et définitif garantissant au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination".
Enfin le président Abdelaziz a appelé les Nations unies à assumer leurs responsabilités dans la mise en place d’"un mécanisme adéquat permettant au peuple sahraoui de jouir de la paix et des libertés fondamentales".
Arrestation de militants sahraouis : partis politiques, parlements et associations espagnols condamnent
Madrid, 27/10/2009 (SPS) L’arrestation des sept militants des droits de l’homme par le Maroc continue mardi de susciter une vague d’indignation et de condamnation en Espagne où des partis politiques, des parlements régionaux et des associations d’amitié avec le peuple sahraoui ont qualifié ces détentions d’"exemple de plus de la violation des droits de l’homme de la part du Maroc".
Ainsi, la Coalition canarienne (CC) a affirmé que l’arrestation des sept militants sahraouis à leur retour des camps de réfugiés est "un exemple de plus de la violation des droits de l’homme par le Maroc, d’autant plus grave que les sept civiles risquent d’être jugés par un tribunal militaire".
Dans un communiqué signé par sa présidente, Claudina Morales, la Coalition canarienne demande au gouvernement espagnol, en tant que partie impliquée dans le règlement du conflit sahraoui, "d’intercéder devant les autorités marocaines afin d’éviter d’être des témoins d’une violation qui pourrait aggraver les négociations (entre le Front Polisario et le Maroc) menées sous l’égide des Nations unies".
La première responsable de ce parti canarien appelle, dans ce sens, à la multiplication des efforts diplomatiques avec le Maroc pour "empêcher que les sept militants sahraouis soient déférés devant un tribunal militaire sans aucune garantie d’une défense juste et contraire aux normes fondamentales des droits de l’homme".
Pour sa part, Esquerra Republicana de Catalunya (ERC- Gauche républicaine de Catalogne) a condamné, elle aussi, l’enlèvement des sept militants sahraouis, en se préoccupant du sort qui leur sera réservé par le régime marocain, estimant qu’"ils risquent la peine de mort pour avoir visité les camps de réfugiés".
Le député de ce parti et président de l’Intergroupe du Parlement catalan pour la paix et la liberté au Sahara occidental, Miquel Carrillo, a critiqué dans un communiqué qu’il s’agit "d’un conseil de guerre impropre à tout régime démocratique" et exigé au Maroc de "respecter l’intégrité physique et psychologique des détenus sahraouis et à les libérer immédiatement".
Mme Clinton doit évoquer au Maroc la décolonisation du Sahara occidental (Ghali)
Alger , 27/10/2009 (SPS) Le gouvernement sahraoui souhaite que la secrétaire d’Etat américaine, Mme Hilary Clinton, évoque, lors de sa visite prochaine au Maroc, la décolonisation du Sahara occidental et les droits de l’homme dans ce territoire occupé, a déclaré mardi à Alger l’ambassadeur sahraouie en Algérie, M. Brahim Ghali.
"Nous attendons de Mme Clinton qu’elle évoque lors de ses discussions avec les autorités marocaines les questions de décolonisation du Sahara occidental, des droits de l’homme dans ce territoire occupé par le Maroc et l’arrestation récente des 7 militants sahraouis à Casablanca", a indiqué M. Ghali lors d’une conférence de presse.
"Nous espérons également que Mme Clinton fasse part au Maroc des préoccupations d’organisations américaines et internationales des droits de l’homme et du peuple sahraoui sur les exactions commises par les forces marocaines au Sahara occidental", a-t-il ajouté.
Affirmant qu’un dossier "complet" sur la situation au Sahara occidental "se trouve actuellement au niveau du département d’Etat américain", l’ambassadeur sahraoui a exprimé son souhait que la visite au Maroc de Mme Clinton s’achève avec des "résultats concrets" en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui.
Le peuple sahraoui demande à Mme Clinton de défendre les libertés fondamentales, les droits de l’homme et la légalité internationale et de soutenir l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, dans ses efforts dans la recherche d’une solution au conflit qui prévoit l’autodétermination du peuple au Sahara occidental.
Les Etats-Unis d’Amérique avaient exprimé leur "volonté" de voir le conflit du Sahara occidental réglé de "manière définitive".
"Nous appuyons les efforts menés par Christopher Ross, Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, dans son action en faveur du processus de paix dans cette région", avait indiqué mercredi dernier le sous-secrétaire d’Etat américain chargé des Affaires du Moyen-Orient, M. Jeffrey Feltman, lors d’une conférence de presse animée au siège de l’ambassade des Etats-Unis à Alger.
Il avait estimé que M. Ross doit faire des propositions dans le cadre de ce processus de paix, recommandant aussi aux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, d’émettre, pour leur part, des propositions.
"Nous encourageons les parties en conflit à étudier l’ensemble des propositions émises et allant dans le sens du règlement définitif de cette question", avait-il dit, faisant observer que les Etats-Unis "soutiennent" les résolutions des Nations unies concernant la question du Sahara occidental.
Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l’Onu depuis 1966. Le Maroc et le Front Polisario ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’Onu, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset, près de New York, et une réunion informelle à Vienne, sans aboutir à une avancée réelle.
Le but de ces négociations, défini par le Conseil de sécurité, est de parvenir à une solution politique au conflit au Sahara occidental, qui respecte le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.