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Le président de Paris IV développe sa vision de l’Université dans une revue d’extrême-droite

Publie le dimanche 24 septembre 2006 par Open-Publishing
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M. Pitte, président de l’Université Paris IV (Sorbonne), connu pour ses provocations et ses idées réactionnaires (cf. la critique de son dernier livre par un militant de la FSE : http://oxygenefse.free.fr/jour/juillet2006/critique-livre-Pitte.doc, franchit un nouveau cap, en publiant un article sur l’Université dans le dernier numéro de la "Nouvelle Revue d’Histoire". Dans une prochaine lettre d’info, nous reviendrons sur cet article.

Qu’est ce que la « Nouvelle Revue d’Histoire » ?

On pourrait penser à une revue scientifique parmi d’autres. Et pourtant ... une rapide recherche sur Internet nous révèle la nature de cette revue.

Sur le site http://www.thucydide.com/actualites/medias/presse.htm, on peut lire : « Ce bimestriel d’"histoire" est en réalité un magazine nationaliste, très proche des idées d’extrême-droite. Ce qui nous a permis de nous rendre compte de la chose ? La présence de quelques termes, quelques mots, fréquemment employés dans les milieux d’extrême-droite ; Ainsi, concernant le nouvel ouvrage de Marc Ferro, "Le livre noir du colonialisme", le critique utilise le terme de "pavé indigeste", puis continue ainsi : "Si la colonisation a tant exterminé, on se demande d’où viennent tous les excédents démographiques (sic) qui rappliquent chaque jour (re-sic) vers nos contrées". Qu’en termes poétiques ces choses-là sont dites !
A la lecture de ce magazine, un goût amer demeure, celui de parcourir un tract abject d’extrême-droite. Donc, pour celles et ceux qui aiment l’Histoire, cette revue est à éviter ! »

Ou encore sur le site de Ras le Front (http://www.raslfront.org/archives/93_03.html), une association de lutte contre l’extrême-droite :

« La direction du magazine est assurée par Dominique Venner, personnage au lourd passé d’activiste puisqu’il sévissait déjà avec Pierre Sidos en 1958 comme secrétaire général du Parti nationaliste. Il a été ensuite l’instigateur, avec Jean Mabire, auteur de plusieurs livres faisant l’éloge des forces militaires en général et de celles du troisième Reich plus particulièrement, de la revue Europe-Action. Auteur de Pour une critique positive, on lui reconnaît depuis cette période la qualité de théoricien du renouveau fasciste en France et d’inspirateur de la Nouvelle Droite. Nous le retrouvons au Grece avec Alain de Benoist, Jean-Claude Valla et Mabire. F.-G. Dreyfus est animateur à Radio-Courtoisie, il a participé aux travaux du Club de l’horloge. Lugan est un proche du Front national. Il est le très contesté « africaniste » de Lyon III. Parmi les collaborateurs occasionnels, nous retrouvons Pascal Cauchon, ancien d’Ordre nouveau, ancien président du Parti des forces nouvelles, un temps rival du FN. De tels trajets politiques ne peuvent être indifférents et le fait que les participants ne les présentent pas, manifeste une volonté évidente de dissimulation et de tromperie.
Parallèlement aux revues et aux livres de maisons d’édition notables, la NRH promeut des parutions telles qu’Aspect de la France ou des éditeurs comme l’Age d’homme. Akribeia, dont le gérant Jean Plantin a été récemment condamné à la prison ferme pour ses activités d’éditeur révisonniste, ou les Cahiers libres d’histoire de la librairie fascisante parisienne l’Æncre et les éditions du Labyrinthe du Grece.
Ce rapide panorama laisse deviner l’orientation idéologique de la revue. Le caractère scientifique derrière lequel se dissimule le magazine est largement ruiné. Dans ses pages, la vérité en histoire devient un élément très relatif, « une donnée subjective », la scientificité ne s’imposant plus nécessairement à l’historien car « bien souvent, la question essentielle n’est pas... comment signifier... mais... que signifier » (N. Multeau, NRH n°2) »

« La NRH perd, enfin, toute crédibilité lorsqu’elle intègre le plus sérieusement du monde dans une chronologie des Européens, comme origine d’une supposée « race européenne » les Hyberboréens, « géniteurs des cultures européennes » (« Chronologie des Européens », NRH n°1) et l’Atlantide. Hypothèse farfelue s’il en est, cette sinistre proposition a déjà été émise par les théoriciens nazis qui voyaient dans ce peuple légendaire l’origine des Aryens.
La lecture des différents numéros nous édifie sur le parti pris idéologique des responsables de la revue. Le traitement auquel est soumise l’histoire et le fait qu’ils dissimulent sous des dehors anodins une entreprise de falsification des événements dont la cible est un très large public, fait de cette revue un outil de désinformation et de propagande insidieuse au service des extrêmes droites. »
Philippe C.

Les amis de Monsieur Pitte

Un petit tour sur le web nous renseigne sur les amis de Pitte : ils se recrutent essentiellement à l’extrême droite de l’échiquier politique.

Quelques exemples :

http://synthesenationale.hautetfort...

http://leconservateur.bafweb.com/in...

« Toujours dans la NRH, une interview de Jean Robert Pitte, président de la Sorbonne devenu emblématique dans l’affaire du CPE - puisqu’il était resté à son poste alors des centaines de voyous, drogués, ou vandales, mais aussi quelques étudiants téléguidés par l’extrême gauche occupaient et saccageaient la Sorbonne »

« Suivons Jean-Robert Pitte dans son raisonnement : la sélection fait partie de la vie. Elle est partout, mais s’arrêterait comme par miracle aux portes de l’université. En conséquence, "même en première année d’université, les profs sont obligés de faire de la discipline en permanence". Ajoutez à cela le sureffectif, et vous obtenez la catastrophe actuelle »

Notons cette citation de M. Pitte : « A mon sens, la France a perdu sa boussole après la défaite de 1940, les guerres coloniales perdues, la guerre d’Algérie, Mai 68. Toutes ces crises ont fait douter notre pays de lui-même et de ses valeurs. Celles d’aujourd’hui se réduisent au "politiquement correct", compassion médiatique, solidarité en paroles, vague générosité. »

http://cat.novopress.info/novo-print.php?p=676

http://voxgalliae.blogspot.com/2006_04_02_voxgalliae_archive.html

M. Pitte est pour ces gens là le leader charismatique qu’ils attendaient : « Courage, Monsieur Pitte ! Partout, des patriotes sortent de l’ombre et s’apprêtent à relever la France ! »

Messages

  • Il faut tirer les conséquences de cet acte grave : le président de Paris 4 écrit dans une revue d’extrême-droite, il doit démissionner ou être démis de ses fonctions. Il en va de l’honneur et de la crédibilité de l’Université.

    • Il faut rappeller que la loi de 1984 exige des membres de l’enseignement supérieur "Tolérance et objectivité". Pour ceux que ça intéresse, voir le jugement du CNESER dans l’affaire Gollnisch. Si les faits sont avérés et si l’article comporte des manquements au principes de la loi de 1984 il conviendrait de demander au recteur de l’Académie de Paris de saisir, le cas échéant, la section disciplinaire de l’Université concernée.

      Hippocampe
      Les étudiants de Lyon 3 contre le racisme, le négationnisme et l’antisémitisme.
      http://hippocampe.lyon3.free.fr