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Le sous-emploi en France est reparti à la hausse en 2004

Publie le mardi 22 mars 2005 par Open-Publishing

Citation : PARIS - En baisse régulière depuis 1998, le sous-emploi est reparti à la hausse l’an dernier, essentiellement sous l’effet du temps partiel subi, selon l’enquête sur l’emploi en 2004 publiée lundi par l’Insee.(Reuters )

Au total, le chômage a légèrement augmenté en 2004 (+0,2 point) - touchant surtout les jeunes et les titulaires du seul baccalauréat - malgré la reprise de l’emploi.

Les femmes, qui ont bénéficié de ces nouveaux emplois, sont toujours plus nombreuses sur le marché du travail, notamment les plus de 55 ans.

Selon les séries révisées de l’Insee également publiées lundi, le taux de chômage en France au sens du BIT s’établissait à 10,1% de la population active à la fin janvier 2005 - soit une révision à la hausse de 0,1 point -, alors qu’il était stable à 10% depuis octobre 2003.

Près de 1,26 million de personnes ayant un emploi "travaillent moins qu’elles ne le souhaiteraient", soit environ 60.000 personnes de plus qu’en 2003, indiquent les auteurs de l’enquête sur l’emploi en 2004.

"Comme en 2003, ce sont pour plus des trois quarts des femmes qui sont à temps partiel et souhaitent travailler plus", ajoutent-ils ( 298.000 hommes pour 960.000 femmes).

Ce sont aussi plus souvent des ouvriers et des employés que des cadres.

La part du sous-emploi dans les emplois à temps partiel atteint 29,1% en 2004 contre 27,6% en 2003.

Le ministre délégué aux Relations du travail, Gérard Larcher, a indiqué vendredi qu’il comptait "prendre des initiatives" concernant le temps partiel subi, et notamment celui des femmes.

Selon une étude interne du ministère, dans la grande distribution et le secteur du nettoyage, 40% des employés, majoritairement des femmes, travaillent à temps partiel et 20% à 30% de ces salariés disent vouloir travailler davantage.

Par ailleurs, selon l’enquête sur l’emploi, "la part dans l’emploi salarié des formes particulières d’emploi, intérim, CDD, contrats d’apprentissage, stages et contrats aidés, est en très légère hausse", passant de 13,1% à 13,3% en un an.

Le nombre de stages ou contrats d’aide à l’emploi est en baisse pour la deuxième année consécutive (-52.000).

Cette situation résulte du fait que la création d’emplois-jeunes a cessé fin 2002, sur décision du gouvernement Raffarin, sans être jusqu’ici remplacée par d’autres types de contrat aidé dans le secteur non marchand.

Le plan Borloo de cohésion sociale doit y remédier avec les "contrats d’avenir" : le programme, selon le ministère du Travail, devrait commencer en avril, l’objectif étant de signer 185.000 contrats d’avenir d’ici à la fin 2005.

Selon la Drees (direction des études du ministère des Solidarités), le nombre des bénéficiaires du RMI (revenu minimum d’insertion) a franchi le seuil du million en 2004.

"Cette augmentation est à relier à la fois à la conjoncture économique et à l’impact en 2004 de la réforme de l’assurance-chômage décidée en décembre 2002", indique la Drees.

Dans son étude, elle précise que "le raccourcissement des durées d’indemnisation a conduit à une élévation du nombre de chômeurs non indemnisés et, partant, du nombre de personnes susceptibles d’avoir recours au RMI".

Pour la seule France métropolitaine, le nombre des allocataires du RMI ou du RMA (revenu minimum d’activité) a enregistré une hausse de 9,2% sur l’année 2004 contre 5,3% pour 2003, passant de 973.800 à 1.063.100 (données CVS).

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