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Le "trésor" de Fourniret venait du "gang des postiches" et non d’Action directe
Publie le samedi 24 juillet 2004 par Open-PublishingLe "trésor de guerre" qui a permis au tueur en série présumé Michel Fourniret d’acquérir un château à Sautou, dans les Ardennes, appartenait au "gang des postiches" et non à un proche du groupe de l’ultra-gauche, Action directe, affirme samedi le quotidien Libération.
Selon la journaliste Patricia Tourancheau, auteur d’un livre sur le gang de braqueurs de banques des années 80, le butin appartenait en fait à un "taulard italien", Gian Luigi Esposito, qui s’était évadé par hélicoptère de la maison d’arrêt de Rome en 1986, en compagnie de membres du "gang des postiches" interpellés peu avant en Italie alors qu’ils étaient en cavale.
Les malfrats et l’Italien s’étaient alors réfugiés en France, où le fruit des braquages du gang avait été dissimulé, "34 lingots et des milliers de pièces d’or à côté d’une tombe, dans un petit cimetière tranquille de la région parisienne", selon un ancien "Postiche".
Tous devaient être arrêtés peu après l’échec d’un braquage.
En prison, Gian Luigi Esposito Italien aurait fréquenté Jean-Pierre Hellegouarch, qui, de son côté, connaissait Michel Fourniret, emprisonné pour des viols d’adolescentes. L’Italien aurait demandé l’aide de ses co-détenus pour récupérer le butin.
Jean-Pierre Hellegouarch, décrit comme Michel Fourniret comme étant proche d’Action directe, est, selon les confessions du tueur en série présumé, celui qui lui a permis de mettre la main sur un magot enterré.
Pour Libération, le butin est donc logiquement celui du "gang des postiches".
L’Italien aurait trahi le gang puis Michel Fourniret aurait utilisé Jean-Pierre Hellegouarch et la compagne de celui-ci, Farida, qu’il aurait assassinée, pour mettre la main sur l’or. Patricia Tourancheau explique que Michel Fourniret a doublé tout le monde, sans savoir à qui appartenait le magot.
Désormais les enquêteurs vont entendre à nouveau Jean-Pierre Hellegouarch et tenter de retrouver Gian Luigi Esposito.
Libération précise qu’il ne reste plus du "trésor" que l’équivalent de 25.000 euros en pièces espagnoles, canadiennes, mexicaines et louis d’or, retrouvés début juillet dans une lessiveuse enterrée par Michel Fourniret en Belgique. PARIS (Reuters)