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Les Directions de l’info zappent 1 millier de manifestants

Publie le mercredi 2 juillet 2008 par Open-Publishing
6 commentaires

Manif anti-Sarkozy à France Télévisions :

Les Directions de l’info zappent 1 millier de manifestants

18h20, ce 30 juin. Sur le parvis de France Télévisions, dans le hall, dans les coursives, aux fenêtres, près d’un millier de salariés du Groupe public ont répondu à l’appel de l’intersyndicale pour Montrer au Président de la République, invité du 19/20 de France 3, qu’ils sont mobilisés pour empêcher la destruction de l’audiovisuel public.

Le véhicule du Président arrive sous les huées des manifestants. Du jamais vu !

L’émission durera plus d’une heure, entrecoupée d’un mini journal sur l’actualité du jour.

Pas une seule image de la manifestation, aucune mention.

Pas de réaction non plus lorsque Nicolas Sarkozy déclare qu’il ne « regarderas pas le service public comme une petite secte qui appartient à quelques micro-organisations qui descendent de temps en temps dans la rue. »

Dans Soir 3, un plan de quelques secondes, au moment où « des manifestants », de dos, quittent le rassemblement, donnant ainsi l’impression d’un vide abyssal !

Aucune image sur France 2, alors qu’un Journaliste reporteur d’image a filmé tout le rassemblement !

Le 18 juin déjà, après l’entrevue avec Nicolas Sarkozy, aucune image (sur les deux chaînes publiques) de l’atteinte à la liberté de la presse perpétrée aux abords de l’Elysée à l’encontre de l’intersyndicale, empêchée par les forces de l’ordre d’aller à la rencontre des journalistes, et de l’interdiction faite durant 20 minutes à ces reporteurs de rejoindre leurs cars de diffusion après les interviews des syndicalistes. Seuls les téléspectateurs de BFM-TV avaient eu droit à un reportage !!!

Cela suffit ! Les Directions de l’Information des deux sociétés ne sont plus crédibles : soit elles tremblent de peur, soit elles se sont couchées devant les oukazes de la majorité et du Président de la République.

Avant l’émission, ce dernier s’est même permis de remonter les bretelles à un technicien qui ne répondait pas à son salut : « on n’est pas dans le service public ici, on est chez les manifestants » et a réitéré ses menaces proférées lors de la campagne des présidentielles lançant un « ça va changer, là » !

Il déstabilise ensuite un des intervieweurs, Gérard Leclerc : « T’es resté combien de temps au placard ? »

Ces agressions ne sont pas isolées. Les menaces s’accumulent ces derniers temps contre les journalistes ayant l’outrecuidance de poser des questions dérangeantes.

Jeudi dernier deux reporteurs de France 2 interrogeant André Santini, Maire d’Issy-les-Moulineaux, sur les surfacturations du Syndicat des Eaux d’Ile de France qu’il préside, se font verbalement menacer : « Quand vous, à France Télévisions, vous aurez changé de statut, nous on va bien rigoler ».

Pas un jour dans les stations régionales de France 3 où un élu de la majorité ne s’en prend aux journalistes sans que cela suscite de réactions des Directions de l’information.

Les menaces des élus, l’absence de réactions des Directions : cela suffit !
Le SNJ-CGT de France Télévisions appelle les journalistes de France Télévisions et l’encadrement à relever la tête et à défendre une liberté d’information que ce pouvoir tente de plus en plus de museler.

La dérive autoritaire de ce pouvoir doit-être stoppée.

Paris le 1er juillet 2008

Messages

  • Prise de bec entre Sarko et de Carolis par média interposé. Et Albanel d’exiger des excuses de la part de de Carolis. Ce dernier menace de démissionner s’il n’a pas les moyens financiers pour les chaînes publiques.

    Tout le monde a compris que Sarko voulait privatiser toutes les chaînes publiques.

    Il serait temps que les journalistes s’excitent pour exiger le respect de leur profession ainsi que la liberté d’expression, comme en Angleterre ou aux usa.
    Les journalistes auraient dû résister à l’appel de Sarko en 2007 en donnant la parole équitablement à tous les partis y compris ceux de gauche. Maintenant, malheureusement il faut payer la facture et les journalistes trop complaisants avec le pouvoir se sont laissés alliénés sans réagir vigoureusement tant qu’il était encore temps. Est-ce trop tard aujourd’hui pour recouvrer sa liberté d’expression et de parole ?

    • Le snj-cgt fait circuler dans toutes les rédactions de France et de Navarre une pétition à propos de cette ignominie que constitue le coup d’état médiatique Sarkosyste & co , son entourage n’est pas loin s’en faut
      dénué de tout calcul intentionnel en matiére de renforcement de pouvoir tous azimuts . Il est du rôle de chaque citoyen à réagir contre cette menace de déni d’expression publique , en faisant d’abord pression auprés des syndicats autre que la Cgt des journalistes ...

    • Il faut une riposte UNITAIRE de tous les syndicats des medias. La presse en général est sujette à une offensive sans précédent.

      Une offensive politique : Sarkozy, en tutoyant Leclerc par exemple et en lui parlant de placard réaffirme qu’il est le patron de toute la presse. Qu’il est celui par qui tout passe. On doit tout le temps, toujours décoder les exactions du personnage. On sait sa volonté : donner à son ami Bouygues le gâteau publicitaire et façonner à sa volonté et à sa politique le reste de la télé publique. C’est une attaque en règle sans précédent dans la Ve république. Le tout emballé dans un discours sur la qualité ! Comme s’il avait cure de la qualité de la télé !
      Les journaux de la presse écrite sont logés à la même enseigne. Concentration extrême (Ouest France dans l’ouest est devenu un géant paneuropéaniste et libéral qui chaque jour donne la parole aux plus ultralibéraux des ’’experts’’ en omettant soigneusement les partis et organisations ’’nonistes’’
      Une offensive structurelle et sociale : Les journalsites sont désormais divisés en caste. Celle du haut, proche du pouvoir touche des sommes exorbitantes. Celle du bas est vouée à la précarité et à la surexploitation. Entre les deux, des petits bourgeois affairés qui vont servir la soupe aux CCI et aux organisations patronales ou caritatives.

      Face à cette catastrophe, il est urgent de travailler à l’unité des organisations syndicales (SNJ, SUD, CGT). Mettre en place une véritable plate forme de revendications unitaires pour redonner un sens au travail des professionnels du secteur. Ras le bol des querelles de quelques bureaucrates syndicaux attachés à des privilèges désuets. Il est grand temps de se secouer.

      JML (Sud Culture Media)

    • Qu’il est celui par qui tout passe. On doit tout le temps, toujours décoder les exactions du personnage.

      Et son entourage c’est pas rien non plus ! Ce matin sur rmc, Bourdin dit à Guaino qu’il aimerait que Sarkozy accepte une invitation à venir débattre directement avec les auditeurs. Guaino lui a rétorqué qu’une telle initiative n’était pas possible . Concluez que Sarko en maître absolu veut bien passer à la tv pour déverser sa m...., mais qu’il ne veut aucune confrontation directe avec le public. Mais alors de quoi a-t-il peur ?

      Et attention, parce que les courtisans d’hier ne sont pas forcément ceux d’aujourd’hui. Je note que de Carolis l’an passé n’a pas laissé ses journalistes libres d’aborder les sujets et aujourd’hui il se réveille. De plus des amis d’hier jusqu’à peu se trouvent délaissés affirmant que si au début Sarkozy baignait dans une nuée de courtisans-conseillers en tous genres, il semble évoluer seul à présent, à la manière d’un électron libre et certains commencent à avoir peur. Alors est-ce que Sarkozy partirait à l’assaut de l’UE après nous avoir sabotés au plan national ?

  • A faire la carpette, on se retrouve dans le sac poubelle de l aspirateur

    Debout les acariens

  • Ben voila c’était cousu de fil blanc : ce tsar & co me fait froid dans le dos quand il s’en prend à l’armée française "irresponsable", sa ministre de la santé refusant de promulguer le décret d’application sur les psychothérapies et les propos validateurs de sectes de la dévôte Emmanuelle Mignon sans oublier ses frères et soeurs de l’Opus Dei entrés en gouvernance sous la présidence de celui dont il ne faut pas dire le nom...

    Une république laïque ? pour combien de temps encore ?

    En utilisant à tous crins le vocable "secte" et "sectaire" pour parler de quoi ce soit comme des syndicats, des médias ou de ses opposants, il s’agit d’une stratégie initiée par les "christian coalition" aux états unis et en espagne par les adorateurs du saint -lui-même adorateur de Adolf Hitler- acheté au Vatican.
    En rendant ces vocables caduques et vides de sens à qui cela profiterait-il ?
    Peut-être aux amis de celle qui se dit victime de violence conjugales, elle avait permis la reception de l"Elu" Tom Cruise au Ministère des Finances -certainement pour effacer les dettes de son organisation (17M d’Euros), leurs amis adeptes du piteux auteur de science fiction devenu gourou nautique et adorateur de l’ET Xenu, ses anciens financeurs des hauts de seine !

    A quand un Président gourou spiritruel ?