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Les OGM : Modifiez génétiquement votre avis II ème volet

Publie le vendredi 13 mai 2005 par Open-Publishing

Public, Consommateurs, Associations et organisations

de Laiguillon

Enormément d’associations se sont crées ou se sont intéressées au sujet des OGM. Si nous faisons abstraction des associations ou organisations pluridisciplinaires comme GreenPeace ou autres, certaines d’entre-elles sont totalement dédiées au sujet de l’écologie et plus particulièrement celui de la nourriture versus santé :
 France Nature environnement
 Les amis de la Terre
 Portail du bio
 Crii-Gen
 ...

Plus recentrées sur le client, il existe aussi plusieurs associations de consommateurs :
 InfOgm
 Consonet

Enfin, certaines associations tentent le pari de pousser les gens à faire évoluer leur vision de ce qui est possible par rapport à ce qui est proposé :
 Attac
 L’éconovateur

Voir aussi la partie référence en fin de document ...

Il est certain que le consommateur est bien isolé pour réagir objectivement. L’information n’est absolument pas relayée par les médias génériques. Seules, des déclarations de scientifiques plus ou moins crédibles, sont lancées sur les ondes, car la science garde toute sa notoriété parmi le public. Les scientifiques sont interpellés pour tout et n’importe quoi. Jamais nous ne trouverons face à un scientifique pour les OGM, un scientifique contre, les deux expliquant avec pourquoi pas d’autres experts, ce qui leur semble intéressant, dangereux ou inconnu. La bonne foi n’est plus de mise, pas plus dans la communauté scientifique que dans les médias. Les politiques ne faisant pas mieux, le consommateur est isolé. Comme pour de très nombreux sujets importants, graves ou vitaux, c’est à lui d’aller chercher l’information.

Cet état des lieux des différents acteurs complique sérieusement la tâche à qui veut savoir de quoi il retourne vraiment. La liste n’est certainement pas exhaustive et ces mêmes acteurs s’entrecroisent et se télescopent. Rien de ce qui ne parait clair ne l’est vraiment. Beaucoup aimeraient proposer un referendum : certes, mais cela ne nous aidera pas pour en savoir vraiment plus... D’autres aimeraient que les débats soient réellement publics : certes mais qui nous prouve que tous auront la parole et que nous, consommateurs seront judicieusement représentés ?

Petits tests amusants sur l’indépendance des acteurs à la portée de tous

Nous allons essayer de vérifier si chaque acteur est réellement indépendant. Nous suivrons le même chemin que la présentation des acteurs, autrement dit du scientifique au consommateur :

1er Test : recherche publique ou privée ???

1 - Allez sous le site de l’INRA

Ce site explique le partenariat de l’INRA. Vous noterez la présence du CIRAD.

2 - Allez sous le site de la CIRAD et regardez le rapport : http://www.cirad.fr

Vous noterez page 55 la présence de GenoPlante pour le projet Oryzon (riz génique).

3 - Allez sous le site de GenoPlante

Vous noterez le partenariat avec : BayerCropScience et BioGemma.

Notez quelque part aussi, la participation de SofiProteol .

4 - Allez sur le site de Bayer (énorme groupe) entre autres vendeur du Gaucho qui aurait décimé les abeilles :

Bayer est un vendeur de traitement pour semences ou autres.

5 - Allez sur le site de Biogemma fabricant de produits OGM avec essais en plein champ .

6 - Allez sur le site de SofiProteol et notez la participation à 5% de UNIGRAINS dans le capital (voir 3ème test).

Donc si nous voulons résumer (sans nuances), un fabricant de traitement chimique et un fabricant d’OGM financent la recherche publique !!!

2eme Test : Confédération des semences (partenaire des agriculteurs) indépendants ??

1 - Allez sur le site de la Confédération Française des Semanciers : http://www.cfs.asso.fr/

2 - Choisissez l’AFSA (Assoc. Française des Semences de Cereales et Autres espèces) : http://www.afsa.asso.fr/

Cliquez sur les Missions et lisez attentivement ...L’AFSA fonctionne avec des obtenteurs (fournisseurs) et multiplicateurs (clients). Cliquez sur "Les Membres" puis sur "27 Sociétés d’obtention" --- Bravo, vous venez de tomber, parmi ceux-ci sur le monstre : Monsanto !!

3 - Cliquez sur un autre : RAGT et cliquez sur Entreprise : RAGT adhère à BioGemma et GenoPlante (voir 1er test).

Donc si nous voulons résumer (sans nuances), les semanciers en france sont fournis par des fournisseurs d’OGM et produits chimiques (pas très surprenant) qui sont aussi indirectement financiers de la recherche publique !! Si vous lisez un peu plus vous trouverez aussi une certaine collusion avec le ministère de la recherche et Biogemma.

3eme Test : Crédit Agricole, principal prêteur des agriculteurs, indépendant des acteurs OGM ??

1 - Allez sur le site du Crédit Agricole, sur club des actionnaires puis sur Pôles d’activité ( http://www.credit-agricole-sa.fr ).

2 - Choisissez Banque de Financement et d’investissement : trouvez Private-Equity et lisez. Vous trouverez Agri-Capital avec Unipar .

3 - Voici une présentation de ces deux termes sur http://www.credit-agricole.fr

Agri-Capital :
Parmi les entités du Pôle Fonds Propres, Unipar est le partenaire spécialisé des entreprises agricoles et agro-alimentaires de taille moyenne ainsi que des coopératives agricoles. Gestionnaire notamment des sociétés SOFIPAR et Grands Crus Investissements, UNIPAR dispose d’une expertise de premier ordre dans les domaines viti-vinicole et agro-alimentaire. Il assure également la gestion des groupements fonciers et forestiers du Groupe Crédit Agricole.

4 - Le plus difficile est de trouver vers quelles sociétés ou groupements, l’investissement d’Agri-Capital est orienté. C’est sur le rapport annuel d’Unigrains que les choses s’éclaircissent : http://www.unigrains.fr De ce rapport il ressort que :
- Le crédit Agricole (à priori par SOFIPAR) a investi dans les sociétés : AgriCereales SA , UniCéréales SA , Unigrains SA. Si par rapport aux autres banques, elle détient moins de parts de Unigrains, elle est la seule présente dans ses 3 filliales. Les banques Société Générale, BNP, Banques Populaires ont aussi des parts dans Unigrains.
- UniGrains a investi dans Limagrain (société partageant BioGemma )

Le crédit agricole (ainsi que d’autres banques) prêtent aux agriculteurs mais investissent dans les sociétés proches des OGM, à un niveau multinational.

Ce petit exercice amusant est plus destiné à montrer l’enchevêtrement des intérêts de chacun des acteurs, la complexité énorme des mécanismes en cause, qu’à dénoncer des scandales (par exemple, aussi sournois le crédit agricole puisse t’il être, il octroie aussi des prêts pour une agriculture réfléchie et/ou bio). Cependant, il est légitime de se poser quelques questions sur l’objectivité réelle de ces acteurs, tant chacun, par un lien ou un autre, possède des intérêts dans la filière OGM.

Structures de Contrôles

AFSSA

Agence Française de sécurité Sanitaire des aliments.

Etablissement public de l’état Français sous la tutelle des ministères de l’Agriculture, de la santé et de la consommation.

Crée en 1999.

Elle est requise par l’Etat dans le cas d’enquête scientifique ou d’évaluation.

Sa compétence est nationale uniquement.

CGG

Comité du génie génétique.

Commission consultative sous tutelle du Ministère de la Recherche. Elle examine les dossiers déposés par les laboratoires et les industriels et propose les conditions d’expérimentations sur les OGM en milieu confiné après une évaluation de la classe de risque et du niveau de confinement souhaitable (étude des techniques, procédés, organismes, sécurité). Le Ministère de la Recherche prend la décision finale.

CGB

Commission du génie bio moléculaire (CGB) a pour mission d’évaluer les risques éventuels liés à la dissémination d’OGM. Composée d’experts scientifiques mais aussi de membres de la société civile (associations de défense de

l’environnement, associations de consommateurs). La Commission du génie bio moléculaire est également

consultée pour l’autorisation de mise sur le marché d’OGM ou de produits issus d’OGM au niveau communautaire.

Après chaque évaluation, la CGB émet un avis qui est transmis au Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et des

Affaires rurales afin de l’éclairer dans sa décision finale.

EFSA / AESA

Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA est le même sigle en Anglais)

Crée en 2002 et basée à Bruxelles ? elle évalue les risques sur demande de la communauté Européenne.

Elle instaure une consultation obligatoire de comités scientifiques compétents pour toute nouvelle autorisation de mise sur le marché de produit OGM ou à base d’OGM.

Tentative d’analyse concernant les acteurs

De nouveau, nous tenterons de suivre le même chemin que dans les sections précédentes, à savoir, du scientifique au consommateur.

La Recherche publique est sous perfusion. Deux effets se font sentir (entre autres) : seules les grosses sociétés privées ont la carrure pour de tels financements et ces mêmes entreprises suppriment petit à petit leurs propres laboratoires ou plus exactement, investissent de plus en plus dans la recherche publique. En effet pourquoi continuer à payer des labos coûteux lorsque l’on peut avoir des laboratoires et des chercheurs publics que ces pauvres cons d’usagers vont payer. Le problème principal, au niveau du public et des consommateurs, est l’objectivité des avis donnés par cette même recherche publique ou ses instituts affiliés (INSA,...). La responsabilité n’est pas au niveau des chercheurs eux-mêmes, mais des politiques qui, par démantèlement de la recherche publique ou baisse des budgets, ont obligé la recherche à se tourner vers le privé. Nous assistons au même genre d’effets pervers au niveau de l’homologation des médicaments. Ceux-ci sont étudiés, testés et audités par ceux qui vont les vendre et en retirer des bénéfices colossaux !!

Le politique, dans cette situation, n’est pas mieux placé. Il faut dire qu’il a placé lui-même sa tête dans l’étau. D’un coté il ouvre le marché européen et national aux entreprises trans-nationales ( par le biais de pressions diverses et multi-niveaux : directs (lobbies), nationales (medef,...) et internationales (AGCS) ). Nous savons que seuls les groupes suffisamment puissants (monsanto, novartis,...) s’imposeront et s’implanteront dans le paysage agroalimentaire. Ils le feront en infiltrant les marchés mais aussi la recherche. D’un autre coté, il doit faire face aux réticences grandissantes du public qui lui demande soit de se positionner clairement, soit de bloquer la mise sur le marché de produits basés sur des OGM. Que fait-il ? Il a bien trop peur de se positionner clairement sur un sujet qu’il maîtrise très mal (voir sang contaminé, etc...), aussi il demande l’avis d’experts en demandant une étude par un organisme affilié à la recherche publique. Enfin, tous les augures libéraux clament qu’il faut à tous prix se glisser massivement dans la filière OGM sous peine d’accuser un retard trop grand vis-à-vis des autres acteurs internationaux (USA, Chine,...).

Les filières agroalimentaires s’infiltrent petit à petit à tous les niveaux. Intégrées dans la plupart des cas dans des structures transnationales, elles ont tout intérêt à vendre des OGM. Elles vont aliéner le client (voir argumentaire) et les rendre dépendants. Elles représentent des acteurs non Européens, qui ont misé sur cette production génétique sans avoir été entravés, dans leurs pays d’origine, par des mesures de préventions.

L’agriculteur est aussi sous perfusions et se trouve au milieu d’un carrefour, dont personne ne veut l’extraire. Le gouvernement le subventionne (plus pour très longtemps) par la PAC. Il est endetté auprès des banques qui elles-mêmes ont des intérêts dans la filière OGM. Les semanciers principaux sont infiltrés par les trans-nationales, celles-ci oeuvrant certaines fois à plusieurs niveaux : engrais, pesticides, herbicides, céréales. Ils doivent produire en réduisant les coûts au maximum car les centrales d’achat des grandes distributions, par le biais des marges arrières, ne laisse aucune chance à qui n’est pas compétitif. Enfin, les consommateurs accusent les agriculteurs d’être des pollueurs.

Le consommateur a appris à se méfier, mais il n’obtiendra aucune information claire, précise et vulgarisée par les canaux habituels, pour se forger une opinion. S’il veut cette information, il doit aller la chercher. Il sait que ce sujet est brûlant, mais on a de cesse de le rassurer par des mesures "adéquates" (étiquetage, traçabilité, interdictions partielles, moratoires...) d’un coté, et de le sensibiliser aux dangers (manifestations, incendies de champs,etc...) de l’autre coté. Il reste et restera le dindon de la farce, alors qu’il semble être aujourd’hui le seul qui garde un pouvoir sur les différents acteurs, car il se situe à la base de toute la pyramide.

Argumentaire sur les OGM

Tout organisme vivant est sujet à des modifications naturelles de son patrimoine génétique, c’est le principe même de l’évolution des espèces. (voir le suivant)

L’évolution des espèces fonctionne de proche en proche et n’a strictement rien à voir avec le fait de pouvoir directement influer sur l’ADN de l’organisme. En résumé, la nature n’effectue pas des croisements de gènes inter-espèces en règle générale. Cependant, dans le domaine de l’alimentation des croisements connus existent depuis longtemps. Le colza en

est un bon exemple, qui est un hybride entre des plantes de la famille des choux et des navets.

Il y a longtemps que l’homme fait des croisements.

De nouveau, la capacité d’isoler un gène et de le transférer d’une espèce à une autre n’a strictement rien à voir avec le croisement lent d’espèces proches. Dans le premier cas, on choisit les meilleurs éléments d’une population de la même espèce, en fonction des objectifs recherchés : rendement, rusticité, précocité, et on les fait se reproduire entre eux. Tous les schémas de sélection des plantes et animaux (schéma de testage) reposent sur ce principe. Dans le cas des OGM, on prend un gène d’intérêt dans une espèce et on l’introduit dans le génome d’une autre espèce ou d’un autre règne en fonction de l’objectif recherché. Nous franchissons pour la première fois la barrière des espèces . Des exemples de croisement entre espèces sont relativement nombreux. Le blé n’est pas un hybride naturel, mais une transformation génétique produite par l’homme depuis le temps des Egyptiens par association de deux ou de trois génomes (le blé cultivé est tétra ou hexaploide).

Les OGM permettent d’utiliser moins de pesticides et herbicides. Ils sont écologiques.

Les OGM utilisés en agriculture sont essentiellement des plantes capables de se protéger contre les insectes, les champignons prédateurs ou les herbicides qui détruisent des plantes indésirables (RoundUp Ready ou tolérant Bt). La conséquence en est une endurance accrue de ces agents prédateurs qui se sont adaptés aux nouveaux modes de résistance de la plante. L’agriculteur doit dès lors trouver de nouveaux moyens de prémunir ses cultures contre les agents prédateurs. Bref, c’est l’escalade. En outre, la culture de plantes tolérant les herbicides encourage les agriculteurs à utiliser plus d’herbicides, facteur de pollution des eaux de surfaces, des eaux souterraines et des écosystèmes.

Par ailleurs, le pollen des OGM peut féconder d’autres plantes (comme des mauvaises herbes) et leur donner des capacités nouvelles de résistance aux herbicides totaux. Demain donc, le risque existe de voir des plantes non-désirées envahir les cultures ... ce qui demandera aussi plus d’herbicides ... et l’escalade continue !

Aux USA, respectivement 70 % du soja, 50 % du maïs, et 50 % du coton sont transgéniques et la consommation de pesticides n’a pas diminué. En 2001 les 10 % de champs de soja les plus traités ( surtout ceux ensemencés avec le soja Roundup Ready) ont reçu 34 fois plus de traitement que les 10 % les moins traités (variétés conventionnelles) du fait de l’accoutumance progressive des adventices. ( Source : rapport de la Soil Association)

En résumé, oui, ces avantages sont réels mais ils apparaissent comme une fuite en avant. Lorsque les nuisibles ou maladies, que les OGM sont sensés combattre en étant résistant aux produits qui les tuent, auront eux-aussi acquis une résistance à ces produits, nous pourrons recommencer du début.

Ainsi, la production d’insecticides par la plante elle-même et l’utilisation accrue d’herbicides pour la culture des OGM augmentent la concentration de produits toxiques dans les aliments.

Cela permettrait aux pays pauvres d’avoir de meilleurs rendements

Il est illusoire de croire que les OGM vont sauver les pays du Sud de la famine, comme on l’a trop souvent entendu. Car les OGM sont produits à des fins purement économiques et de maîtrise des semences en instaurant un monopole " biologique ". Or, les malnutritions et les famines sont principalement causées par une répartition des richesses profondément inégalitaire, par les guerres, par les spéculations foncières, par l’exode de populations paysannes loin de leurs terres, etc.

L’introduction d’OGM dans les pays du Sud accentue donc encore leur dépendance vis-à-vis des pays du Nord. Si on veut que les populations du Sud sortent de leur précarité, elles doivent garder leur droit à leur souveraineté alimentaire.

Rappelons que la consommation alimentaire totale du cinquième de la population le plus riche est 16 fois plus élevée que celle du cinquième le plus pauvre. La part du cinquième de la population le plus riche dans le revenu mondial est 74 fois plus élevée que celle du cinquième le plus pauvre. En 40 ans, la production agricole dans l’Union Européenne a été multipliée par 4 ! La faim dans le monde a t’elle reculé pour autant ?

Les semences " Terminator " sont des semences génétiquement modifiées pour les rendre stériles (hybride F1).

La dissémination des semences stériles est éthiquement inacceptable, dans la mesure où elle priverait particulièrement les agriculteurs des pays du Sud de pouvoir réensemencer leurs champs avec les graines récoltées auparavant.

Un autre effet inverse risque d’apparaître, il s’agit des risques de délocalisation de certaines cultures, celles-ci assurant une petite prospérité dans les pays du Sud (par exemple, fabrication de vanille dans des betteraves génétiquement modifiées....).

Aucun signe de problème n’a été constaté

Un des risques principaux est qu’un des gènes inséré dans une plante OGM destinée à l’alimentation animale ou humaine, provoque la synthèse de produits toxiques ou fortement allergènes. A ce jour on ignore totalement les répercussions sur la santé provoquées par l’ingestion d’aliment contenant des gènes de résistance aux antibiotiques, mais on sait que les bactéries sont tout à fait capables de récupérer, puis d’échanger ces gènes ! Ainsi, la résistance aux antibiotiques peut se transmettre des plantes cultivées aux bactéries qui vivent dans le sol, ou de celles-ci aux bactéries de notre tube digestif. Cette résistance peut aussi être « récupérée » par des bactéries pathogènes, ce qui peut engendrer de graves problèmes sanitaires. La production d’insecticides par la plante elle-même et l’utilisation accrue d’herbicides pour la culture des OGM augmentent la concentration de produits toxiques dans les aliments. Ceci peut conduire à des perturbations physiologiques.

Les risques en "évaluation" sont :
 la stabilité de la modification génétique
 la toxicité de la protéine nouvelle
 le risque alimentaire des autres substances présentes dans l’OGM,
 le risque allergique,
 le risque écologique.

Note concernant les risques allergiques prétendus des plantes transgéniques (source scientifique, désolé pour le jargon...) :

L’allergénicité des végétaux est bien connue (kiwis, litchies, arachides, noix du Brésil...) Pour tous végétaux nouveaux, elle est difficile à prévoir, voire impossible (centaines de milliers de cas lors de l’introduction des kiwis en Europe, par exemple).

Dans une variété à laquelle est ajouté un gène, les choses sont plus simples !

1. Si le gène code une protéine allergisante, la plante transgénique (PTG) sera sans doute allergisante, bien sûr (exemple du soja avec le gène de la protéine de la noix du Brésil).

2. Si le gène code une protéine connue pour ne pas entraîner d’allergie, la PTG n’en entraînera pas non plus !

3. Si le gène code une protéine aux propriétés allergisantes inconnues, on pourra au moins étudier la probabilité qu’elle soit dotée de telles propriétés :
 sa séquence contient-elle des épitopes appartenant à la banque de données des épitopes allergiques ?
 la protéine est-elle stable dans l’estomac ? La dégradation entraîne-t-elle l’apparition de fragments peptidiques de longueur suffisante et en quantité notable ?

Au total, la prédictibilité des propriétés allergisantes est dans ce cas bien meilleure qu’avec toute nouvelle plante, voire beaucoup de nouvelles variétés "classiques".

Le système est seulement en phase d’évaluation très réduite et très surveillée

En 2004, ce sont 66 parcelles d’essais qui sont prévues (toutes sur maïs), :
 50 en Midi Pyrénées
 6 en Région Centre
 4 en Languedoc Roussillon
 3 en Aquitaine
 1 en Ile de France
 1 Poitou Charente
 1 Auvergne

Lorsque que l’on connait les problèmes de débordement des essais plein champs (en opposition au confinement des recherches), cela parait énorme.

Il y a des effets pervers mais par rapport aux avantages ceux-ci sont négligeables

Cela est totalement faux, ou plus exactement, personne ne peut le dire. les avantages sont pour la plupart faux (autres qu’économiques) ou à très court terme. Les effets à moyen terme ou long terme n’ont jamais été évalués (et pour cause, regardez le chapitre historique et remarquez l’extrème accélération). Le principe de précaution, qui nous aurait permis d’éviter déjà certains sinistres sanitaires ou écologiques, doit s’appliquer dans de telles conditions de non maîtrise.

Ils permettraient aux agriculteurs de meilleurs récoltes et revenus

Aux USA, les semences transgéniques coûtent 25 % à 40 % plus cher aux agriculteurs et les variétés de soja Roundup Ready ont obtenu des rendements inférieurs de 6 % par rapport aux même variétés conventionnelles, et de 11 % par rapport aux variétés conventionnelles à haut rendement . (Source rapport de la Soil Association)

Depuis 1999, le soja, le maïs et le colza OGM ont coûté 12 milliards de dollars à l’économie américaine en subventions, baisse des prix, perte de marché et rappel de produits (Rapport de la Soil Association).

Les coûts élevés d’achat de semences ne sont pas compensés par l’éventuel gain de production ou l’éventuelle réduction des coûts des produits phytopharmaceutiques. Il s’agit bien plus de rendre le client-agriculteur " captif " en exerçant une forme de monopole. Ainsi, le soja " Monsanto " ne résiste qu’au " Round Up "... également produit par Monsanto. Dés lors, qui achète du soja, achète du Round Up !

Les semences " Terminator " sont des semences génétiquement modifiées pour les rendre stériles.

La dissémination des semences stériles est éthiquement inacceptable, dans la mesure où elle priverait particulièrement les agriculteurs des pays du Sud de pouvoir réensemencer leurs champs avec les graines récoltées auparavant.

Tout est étiqueté pour que chacun puisse faire son choix

Vrai et Faux (voir plus bas).

Allez sur le site GreenPeace aussi pour voir la liste des produits actuels avec constituant OGM, vendus dans les grandes surfaces . La dernière en date est de l’huile vendue par Carrefour, contrairement aux engagements publiques de celui-ci pour ne PAS vendre de produits à base d’OGM. http://www.greenpeace.fr

Si nous sommes contre le progrès alors autant retourner dans les cavernes.

La technologie utilisée pour construire les OGM reste peu fiable et peu maîtrisée actuellement. Diverses études montrent que le résultat des manipulations génétiques peut donner lieu à des résultats inattendus et indésirables. Il y a 30 ans , l’énergie nucléaire apparaissait comme un progrès. Aujourd’hui, on ne sait que faire des tonnes de déchets radioactifs qui le seront, dans l’état actuel des connaissances, encore pour des siècles. Parler de progrès pour les OGM, c’est un peu comme vanter les mérites du nucléaire dans les années 70.

Les révolutions technologiques ne seront jamais des progrès si elles ne s’accompagnent pas de réflexions sur notre manière d’être au monde. Agir en consommateur responsable, c’est franchir une étape vers un progrès bénéfique pour l’ensemble de l’écosystème de la planète. Il n’y a pas de progrès si le développement durable, l’équilibre naturel et la dignité humaine sont bafoués.

Les OGM vont permettre d’introduire des variétés supplémentaires

Toute sélection entraîne une diminution de la diversité biologique. Aujourd’hui, la très grande diversité biologique encore présente dans les pays du Sud est menacée par l’introduction de variétés génétiquement modifiées. On le constate déjà aujourd’hui. Des variétés sauvages ou traditionnelles sont soit contaminées par des OGM (c’est le cas du maïs mexicain), soit amenées à disparaître parce qu’on ne les cultivera plus. La reproduction sexuée des plantes fait intervenir, pour une bonne part d’entre elles, la pollinisation croisée, ce qui a pour conséquence qu’une plante OGM peut parfaitement transmettre les nouveaux gènes, intégrés dans son génome, à une autre plante voisine non transgénique appartenant à la même espèce. C’est ce qu’on appelle la pollution génétique. Celle-ci contrairement à toute les autres pollutions crées par l’homme est irréversible : elle se transmet de plantes en plantes sans qu’aucun contrôle soit possible. Ex : aujourd’hui au Canada le colza non OGM n’existe pratiquement plus du fait de la pollution génétique.

Il est aussi prouvé qu’une plante OGM peut aussi transmettre ses nouveaux gènes à une plante de la même famille. Ex : le colza OGM transmet ses nouveaux gènes à la ravenelle. C’est ce qu’on appelle la dissémination génétique, également totalement incontrôlable.

Actuellement, une trentaine d’espèces végétales seulement alimente près de 80 % de la population mondiale. Garantir la biodiversité, c’est se prémunir contre une éventuelle famine. Il n’est pas difficile d’imaginer le risque encouru si on ne cultive qu’une seule espèce de blé, de riz ou maïs ... et qu’un prédateur devenu résistant l’attaque.

L’intérêt des multinationales productrices d’OGM, rappelons-le, est de créer une dépendance des agriculteurs vis-à-vis de leurs semences et produits (tels des herbicides). Or, toutes souhaitent maximiser leurs profits sur quelques variétés brevetées seulement. On perçoit donc rapidement à quel point le contrôle d’une grande partie de notre alimentation par quelques entreprises est dangereux.

Les champs d’expérimentation sont bien séparés

Un exemple de plus s’il en fallait, pour justifier la volonté du collectif des « Faucheurs volontaires » de refuser les essais de plantes transgénique en plein champs. Mercredi 15.09.2004 la Thaïlande a annoncé la suspension de ses cultures expérimentales de plants génétiquement modifiés, après avoir admis que des vergers avaient été contaminés par une exploitation pilote d’Etat. Les expérimentations devaient permettre de mettre au point une papaye résistante à un virus et devaient durer jusqu’à l’an prochain.

Le ministre de l’Agriculture a ordonné la fin des essais sur trois sites après la découverte de la contamination de cultures classiques par des plants d’une exploitation pilote dans une province du nord-est. Tous les plants ont été détruits et les expérimentations en plantations arrêtées. Il semble que ces essais vont se poursuivre en laboratoire.

Les défenseurs de l’environnement, Greenpeace en tête, avaient lancé des avertissement depuis des mois. Des examens ont montré qu’une exploitation traditionnelle située à 60 km de l’exploitation pilote avait été contaminée par des OGM. 

Ce constat remet fortement en cause les « règles »de protection définiespour les essais OGM en France : semis de quelques rangs de plantes non OGM et distance de 200 à 400 mètres à respecter par rapport à une autre culture de même nature.

Il faut bien admettre que la dissémination des OGM par les pollens est incontrôlable à moins de mener les essais sous serre protégées. Ceci aurait au moins l’avantage de pouvoir y effectuer tous les essais de façon contrôlée ( disséminations croisées, risque de dominance( ?), mutation des insectes, ...).

C’est le seul choix qui nous reste

Non, une agriculture durable peut être développée sans avoir recours aux OGM. C’est le cas de l’agriculture biologique. Il existe suffisamment de technicité et de créativité chez les chercheurs pour qu’ils développent des méthodes de production durables qui ne font pas appel aux OGM.

Si nous ne nous introduisons pas dans ce marché, notre avenir économique est en péril

Notre avenir économique est synonyme de malice. Nous pouvons tout aussi bien partir sur un projet délibérément opposé (agriculture intelligente) et ainsi devenir les précurseurs. Ce n’est pas parce que tout le monde va dans une seule direction (et encore, lorsque l’on dit tout le monde, nous pensons Etats Unis et Chine), que nous sommes servilement obligés de suivre. Ce discours est valable dans d’autres domaines de pointe aussi :
 écologie
 nouvelles énergies
 ...

Pourquoi faire l’affaire de quelques monstres économiques de moins en moins nombreux (les gros mangent les petits) en marchant à leurs cotés au risque de se faire piétiner. Changer de direction, voilà qui semble plus judicieux.

Les scientifiques se sont prononcés sur le sujet, ils sont seuls aptes à pouvoir juger

Tout d’abord les scientifiques ne sont pas les seuls qui doivent de positionner sur un problème d’éthique et de santé publique. Ensuite, dans le milieu scientifique, des avis opposés se font entendre. Enfin, comme dans tout domaine, le résultat va dépendre de l’objectivité du comité scientifique en question.

Pour illustrer le flou à ce niveau voilà une petite histoire :

BERLIN, 2 fév (AFP)

Au début, Gottfried Gloeckner a cru au miracle du maïs transgénique dont il a semé des plants pour nourrir ses vaches. Lorsque, quatre ans plus tard, cinq vaches sont mortes subitement, puis sept autres, le paysan a ordonné des expertises et a alerté les autorités. Sans succès.

A peine l’Union européenne avait-elle autorisé en 1997 le maïs génétiquement modifié BT 176 sur une surface limitée, que le paysan de Hesse (centre-ouest) en semait sur son exploitation.

Son enthousiasme et sa précipitation interloquèrent à une époque où les OGM suscitaient davantage encore qu’aujourd’hui la méfiance. A plusieurs reprises, des militants anti-OGM ont saboté ses plantations.

De quoi achever de convaincre le pugnace paysan : "Les champs de maïs étaient réguliers, le grain rond", se souvient Gottfried qui a progressivement mélangé une quantité croissante de ce maïs à la nourriture de ses vaches.

Jusqu’à ce qu’au printemps 2001, il observe "des troubles" chez cinq de sa soixantaine de vaches : du sang dans le lait et dans l’urine, des diarrhées, puis la mort, sans qu’aucun vétérinaire ne puisse poser de diagnostic. L’année suivante, le phénomène se reproduisait avec sept vaches.

Le BT 176 contient un gène modifié destiné à repousser les insectes. Mais, selon la fiche informative du fournisseur de Gottfried, Syngenta GmbH, "il est officiellement prouvé qu’il ne provoque ni empoisonnement, ni allergie, qu’il est éliminé en quelques secondes par l’appareil digestif et n’est présent ni dans le lait, ni dans la viande".

Le paysan a ordonné plusieurs expertises, qui ont établi que "la substance reste beaucoup plus longtemps que prévu dans l’organisme". "Sur des vaches en pleine forme, cela n’a peut être pas d’influence, mais dès qu’elles sont affaiblies, cela peut être mortel", estime l’agriculteur.

Systématiquement, Gottfried a fourni le résultat des expertises au ministère régional de l’Agriculture de Hesse et au Robert Koch Institutà Berlin, chargé de la surveillance de la santé publique et notamment de l’appréciation du danger des OGM.

Au RKI, l’expert Hans-Joerg Buhk assure que "le maïs BT 176 est étudié depuis longtemps et passe pour être sûr. Nos experts ont planché sur les documents de Gloeckner mais n’ont pas pu vérifier son argumentation". Ils n’ont pas n’ont plus trouvé la cause de la mort des bêtes.

"Gottfried a expérimenté le produit pendant quatre ans, soit plus longtemps que n’importe quel scientifique dans son laboratoire", relève Christoph Then, expert en OGM de Greenpeace. "Certes, il n’y a pas de preuve irréfutable, mais dans le doute, il faut interdire le BT 176", réclame-t-il.

Tout en rejetant les accusations, Syngenta a consenti "rapidement", selon l’agriculteur, à l’indemniser partiellement. Plus tard, sa curiosité persistant, la société lui a reproché de "ne pas collaborer".

Difficile à joindre sur le sujet, le ministère fédéral de l’Agriculture s’en est remis aux autorités régionales, qui s’en sont remises au RKI, tout en relevant "qu’aucun cas similaire n’a été signalé en Allemagne", où une poignée d’exploitants utilisent le BT 176.

Ce n’est pas la première fois que le BT 176 fait l’objet de critiques. Aux Etats-Unis, où il recouvre quelques centaines de milliers d’hectares, la reconduction de son autorisation a échoué dernièrement.

De manière générale, des incertitudes subsistent sur la présumée "étanchéité" de l’organisme aux OGM : un chercheur de l’Université Technique de Munich (sud), Ralf Einspanier, a, lors d’expériences, retrouvé dans l’organisme d’une bête ayant consommé des OGM "des traces de l’ADN de la plante transgénique".

Déçu, Gottfried n’est pas pour autant passé dans le camp des "anti". Néanmoins, à l’heure où son pays s’apprête à voter une loi autorisant la vente de produits génétiquement modifiés destinés aux humains, il a "un mauvais pressentiment".

Nous sommes tenus informés par les grandes distributions

Faux : ils ne sont en aucun cas garants de la sécurité alimentaire. La seule loi qui les concerne indirectement est de s’assurer de la présence de la mention "issu de maïs/soja génétiquement modifié" lorsque :
 les ingrédients de ces produits contiennent plus de 1% de maïs ou de soja génétiquement modifiés, et lorsque
 les additifs ou arômes de ces produits sont issus de maïs ou de soja génétiquement modifiés.

Ce seuil de 1% doit être apprécié ingrédient par ingrédient et si détection à moins de 1% il y a, le législateur considère qu’il ne peut s’agir que d’une contamination fortuite. Il faut par conséquent que le fabricant démontre qu’il a mis tous les moyens en oeuvre pour s’approvisionner en maïs ou en soja non transgénique au départ pour qu’il puisse se dispenser de mention sur l’étiquette. Aujourd’hui la très grande majorité des produits destinés à l’alimentation humaine n’est pas étiquetée. Ce qui signifie concrètement que les fabricants ont demandé la mise en place de filières non OGM, sous la pression des consommateurs, pour proposer des produits exempts d’OGM. L’effort et la volonté sont présentes mais ne garantissent malheureusement pas le "0% d’OGM " à cause des gros problèmes de contamination des semences et des filières qui ont lieu depuis quelques années.

A l’heure actuelle, il n’ y a pas de réglementation sur l’étiquetage des produits destinés à l’alimentation animale et sur les produits issus de ces animaux !!!

Bon, ok, on pourrait n’utiliser les OGM que dans les aliments pour animaux

Cela ne fait strictement AUCUNE différence si ce n’est l’ajout d’une étape intermédiaire.

Il vaut mieux abandonner toute forme d’OGM

Il existe deux voies concernant les OGM. Les OGM thérapeutiques Ex. Production d’insuline pour soigner les diabétiques. Ils sont produits en milieu confiné. Les OGM alimentaires cultivés en pleins champs. C’est uniquement sur cette dernière voie, qu’il faut agir avec une parfaite rigueur et faire jouer le principe de précaution en cas de doutes. Concernant les OGM thérapeutiques, ils offrent des perspectives extraordinaires. Ils ne sont pas la panacée qui va tout résoudre mais proposent des voies qui permettraient de lutter efficacement sur des maladies complexes et variées. La médecine comporte ses propres voies d’expérimentation avec ses propres processus de mises en tests, en laboratoire puis sur des échantillons de population. Cet article ne s’adresse pas du tout à ce champ d’application.

Le fait d’avoir des OGM ne signifie pas qu’il faille éliminer l’espèce naturelle associée

La reproduction sexuée des plantes fait intervenir, pour une bonne part d’entre elles, la pollinisation croisée, ce qui a pour conséquence qu’une plante OGM peut parfaitement transmettre les nouveaux gènes, intégrés dans son génome, à une autre plante voisine non transgénique appartenant à la même espèce. C’est ce qu’on appelle la pollution génétique. Celle-ci contrairement à toute les autres pollutions crées par l’homme est irréversible : elle se transmet de plantes en plantes sans qu’aucun contrôle soit possible. Ex : aujourd’hui au Canada le colza non OGM n’existe pratiquement plus du fait de la pollution génétique. Il est aussi prouvé qu’une plante OGM peut aussi transmettre ses nouveaux gènes à une plante de la même famille. Ex : le colza OGM transmet ses nouveaux gènes à la ravenelle. C’est ce qu’on appelle la dissémination génétique, également totalement incontrôlable

Souvent la discussion sur les OGM est associée à celle sur la brevetabilité du vivant. Quel rapport ?

Le fait de pouvoir déposer un brevet qui interdit tout ou partie d’utilisation du sujet de ce brevet, est intimement lié aux OGM. Effectivement, lorsque d’une modification génique, il est en quelques sortes né un organisme différent. Le but de cette discussion est de voir si, ou pas, jusqu’où , dans quel cadre, pouvons nous cautionner ce genre de brevet. A qui appartient le vivant ? Quels sont les limites du vivant ? ....

Je ne rentrerai pas dans ce discours, car il doit tenir toute la place. Je suis farouchement contre mais je vous laisse surfer sur les liens suivants qui constituent les différentes positions (organisations, scientifiques, politiques). Ce ne sont que de pauvres exemples et ils ne doivent pas être pris comme suffisants.

 http://sciencescitoyennes.org

 http://sciencescitoyennes.org(brevetabilite)

Voir rapport de l’assemblées à ce sujet :

 http://www.assemblee-nat.fr

Selon moi, la brevetabilité du vivant est du même ordre que la brevetabilité logicielle. Ce n’est que de la poudre aux yeux. Sous couvert d’avancée économique ou scientifique, il s’agit de trouver d’autres bras financiers pour faire de l’argent sans aucune inventivité ou réalité autre qu’économique (par la mort de l’innovation et les retours d’argent des infractions, jeux pour lesquels, seuls les gros acteurs financiers pourront jouer).

Voir :

 http://perfa.homedns.org
Il est inacceptable que certains fauchent ces champs d’essai, ce sont des hors la loi

Oui, il est hors la loi d’opérer ainsi. Cependant les essais plein champs ne se font pas avec l’assentiment légitime et démocratique. Je rappelle que les OGM sont interdits à la culture en France. Le prétexte est l’alimentation animale. Aucune étude n’a été menée actuellement sur l’action des OGM sur notre santé (qui est la même au travers du lait que directement dans notre assiette) mais le problème n’est finalement pas là. Les pollutions par dissémination sont réelles, toutes les mesures ne sont pas prises d’une part et aucune consultation démocratique n’a été initiée. Il ne s’agit que de sombres intérêts économiques. Le récent scandale des farines animales nous a poussés à rester vigilant.

Quand la seule façon de se faire entendre est la désobéissance civile cela signifie que nos élus ne font pas ce qu’il faut.

Alors qui est hors la loi ?

Situation des OGM

Cultures et importations

 un seul soja OGM peut être commercialisé en France (le soja Roundup Ready de Monsanto) : il peut être importé mais il ne peut pas être cultivé.

 quatre maïs transgèniques peuvent être commercialisés : trois peuvent être importés et cultivés (le maïs Bt 176 de Novartis, le maïs 810 de Monsanto et le maïs T25 d’Agrevo). Quant au maïs Bt 11 de Novartis, il peut être importé mais pas cultivé sur le sol français.

OGM dans l’alimentation humaine

Depuis le 10 avril 2000, les fabricants ont obligation de faire figurer sur les emballages la mention "issu de maïs/soja génétiquement modifié" lorsque :
 les ingrédients de ces produits contiennent plus de 1% de maïs ou de soja génétiquement modifiés, et lorsque
 les additifs ou arômes de ces produits sont issus de maïs ou de soja génétiquement modifiés.

Ce seuil de 1% doit être apprécié ingrédient par ingrédient et si détection à moins de 1% il y a, le législateur considère qu’il ne peut s’agir que d’une contamination fortuite. Il faut par conséquent que le fabricant démontre qu’il a mis tous les moyens en oeuvre pour s’approvisionner en maïs ou en soja non transgénique au départ pour qu’il puisse se dispenser de mention sur l’étiquette.

Aujourd’hui la très grande majorité des produits destinés à l’alimentation humaine n’est pas étiquetée. Ce qui signifie concrètement que les fabricants ont demandé la mise en place de filières non OGM, sous la pression des consommateurs, pour proposer des produits exempts d’OGM. L’effort et la volonté sont présentes mais ne garantissent malheureusement pas le "0% d’OGM " à cause des gros problèmes de contamination des semences et des filières qui ont lieu depuis quelques années. Il faut aujourd’hui interdire les essais en plein champs, arrêter les importations de maïs et soja transgéniques et stopper toute contamination de l’environnement par les OGM pour retrouver une alimentation 100% non OGM !

OGM dans l’alimentation animale

A l’heure actuelle, il n’y a pas de réglementation sur l’étiquetage des produits destinés à l’alimentation animale et sur les produits issus de ces animaux. Ce qui signifie tout simplement que si vous achetez une cuisse de poulet ou un steak aujourd’hui, vous ne pouvez pas savoir si l’animal d’élevage a été nourri avec du soja ou du maïs transgénique.

En juillet dernier, la commission européenne a adopté un ensemble de propositions de lois portant sur les OGM. Ce projet de loi établit un système communautaire solide de traçabilité et d’étiquetage des OGM et réglemente la mise sur le marché et l’étiquetage des produits dérivés d’OGM et destinés à l’alimentation humaine et animale. Une telle législation imposera d’ici deux ans un système de traçabilité des OGM sur l’ensemble de la chaîne alimentaire, de la ferme jusque dans l’assiette et permettra une meilleure information des consommateurs grâce à l’étiquetage de tous les produits de l’alimentation humaine et animale qui soient composées, dérivés ou à base d’OGM.

Conclusion

Recadrons notre sujet : ce document ne porte pas sur la thérapie génique et ses espoirs (bien que ces techniques soient très loin de la panacée annoncée il y a quelques années). Ce sujet, bien que quelquefois absorbé dans la même spirale, ne procède pas des mêmes mécanismes. Les manipulations du patrimoine génétique de l’homme (embryons surnuméraires, cellules souches, ...) et le coté éthique qui doit les accompagner, voir précéder le coté scientifique pur n’entre pas non plus dans le champ de cet article. Ce document n’expose que les aspects liés à la manipulation des plantes (plantes transgéniques).

Concernant ces plantes transgéniques, la portée scientifique est, selon moi, plus de l’ordre médical que technique. Il est prévu par la loi, des tests à ce niveau, mais ces lois sont très souvent bousculées par les intérêts financiers. Pour être objectif, il devrait être mis en évidence, qu’aujourd’hui, rien ne laisse supposer des problèmes d’ordre sanitaire, liés à l’utilisation et à la consommation de plantes transgéniques. Si nous voulions aborder cet aspect il serait incontournable de comparer ces risques à ceux liés aux techniques d’agriculture actuelles qui dans bien des cas, sont beaucoup plus inquiétants. Ceci étant dit, en mon sens, deux arguments doivent trouver leurs places dans ce débat :
 le principe de précaution doit s’appliquer à partir du moment où la santé publique est concernée. Ce principe de précaution ne doit en aucun cas, céder le pas sur les intérêts économiques d’une part et le fait que d’autres pays ont suivi cette voie selon leurs propres critères d’autre part. Ce dernier argument sert trop souvent de parade.
 Si le développement économique est un enjeu de taille, l’argument du retard éventuel en cas de non-acceptation est, une fois de plus, inacceptable aux vus des enjeux sanitaires. Il faut insister sur le fait que l’avance dans des techniques d’agriculture bio est beaucoup plus intéressante d’un point de vue de l’avance scientifique, ne serait-ce que parce que ces techniques sont moins exploitées.

Le plus choquant à ce sujet, reste, une fois de plus, le manque de transparence. Manque de transparence du débat mais bien plus difficile à admettre, manque de transparence de nos institutions. Il est absolument clair que les plantes transgéniques sont un bras de soumission commerciale. Cette soumission va s’appliquer sur les agriculteurs mais aussi sur les pays pauvres. La domination économique émergeante de ces produits à haute technicité ne sera ou plutôt n’est que le glaive des majors agroalimentaires. Cet état de fait ne doit plus faire débat car sa réalité est établie. Ce point, en soi, est déjà suffisant en ce qui me concerne, pour jeter à terre les beaux discours sur le développement durable ou la coopération Nord-Sud. Je préfère ne pas parler de l’Europe comme hypothétique rempart contre la domination économique des Etats-Unis, je crains de ne plus pouvoir contenir certains propos injurieux...

Pour recentrer le débat sur l’espace national ou européen, l’ensemble de la filiale agroalimentaire est infiltrée mais de même, l’ensemble des acteurs, de la recherche à la distribution. Nous avons donc droit, nous consommateurs, à une valse de désinformation et son cortège de faux arguments. J’ai essayé d’être le plus objectif possible concernant l’argumentation en faveur des OGM ou en leur défaveur ainsi que par le manque d’indépendance des éléments de cette filière.

Ce qui me hérisse reste la détermination forte de nos institutions nationales ou européennes à accélérer le déploiement des cultures transgéniques, mues en cela par les pressions commerciales que l’on a sciemment laissées corrompre, à un degré plus ou moins élevé, nos garde fous. Ce sont ces même garde-fous que l’on érige pour affirmer que tout est sous contrôle. Nous écrasons le principe de précaution aussi facilement que nous contournons l’avis défavorable de la population. Nous jugeons les faucheurs en criant au scandale mais nous perpétrons celui de l’intérêt économique primant sur la santé publique. Je préfère la désobéissance civique à la négligence politique.

Je ne pense pas que les plantes transgéniques sont totalement négatives, pas plus que je pense qu’elles soient forcément nocives pour nos organismes. Cela n’empêche pas l’extension non voulue des plantes transgéniques, par pollinisation et c’est un des points « techniques » qui doit être évalué correctement. Ajoutons à cela en effet « cliquet » très probable (difficile de faire marche arrière). Ainsi, compte tenu de ces dangers, je pense que tant que la transparence ne sera pas assurée et tant que les intérêts financiers pervertiront notre environnement politique, le principe de précaution est une obligation.

Références :

http://ogm.gouv.fr/

http://science-citoyen.u-strasbg.fr

http://www.ogm.org

http://www.cfs.asso.fr/

http://cip-etats-generaux.apinc.org

http://www.etudes.ccip.fr

http://www.genoplante.com

http://sciencescitoyennes.org

http://www.inra.fr

http://www.fne.asso.fr

http://www.amisdelaterre.org/OGM/

http://www.biovert.com/

http://www.crii-gen.org


http://e-torpedo.net