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Les Talibans s’en prennent aux enfants

Publie le vendredi 24 octobre 2008 par Open-Publishing
12 commentaires

lundi 20 octobre 2008

par Carol Mann, chercheuse en sociologie

La rentrée a été particulièrement dure pour les enfants de l’Afghanistan.

Le 28 août dernier, la presse pakistanaise a publié une information qui a été généralement ignorée par les médias du reste du monde : 100 000 livres scolaires, destinés aux écoles primaires du sud de l’Afghanistan, ont été incendiés sur la route qui relie Kaboul à Kandahar. Ils se trouvaient à bord d’un camion affrété par le Ministre de l’Éducation et ont été détruits en arrivant dans la région montagneuse de Muqur. Quelques jours plus tard, 8 300 livres scolaires étaient brûlés à leur tour dans la région du Nouristan. Deux provinces montagneuses, parmi les plus pauvres d’un pays déjà misérable, majoritairement pachtoune et peuplé à trente pour cent d’enfants âgés de moins de douze ans. C’est dans ces régions aussi, que des dizaines, voire des centaines d’écoles ont été détruites et des enseignants assassinés.

Une autre information, tout aussi négligée, fait état de l’arrêt de la campagne de vaccination contre la poliomyélite dans une région mitoyenne, à cause du danger pour les médecins et les infirmières. Effectivement, toute une équipe médicale de l’OMS effectuant la vaccination a été abattue par un commando-suicide le 14 septembre dernier à Spin Boldak, près de Kandahar.

Je voudrais exposer le lien entre ces deux faits d’apparence disparates, mais en réalité liés par la logique qui les a instruites ainsi que leurs conséquences tragiques.

Cette double attaque contre la santé et la scolarisation reflète l’absence de considération accordée à l’enfance, dans ce pays où l’honneur patriarcal et l’autonomie masculine et tribale sont infiniment plus importants que toute décision imposée de l’extérieur. L’idéal de l’enfance, au coeur de toute politique sanitaire et humanitaire, appartient à la conception moderne de l’individu, qui a des droits fondamentaux reconnus par la loi, fondés sur le respect, l’égalité et la liberté.

En Afghanistan, l’aide humanitaire, tant l’aide étrangère que celle venant de Kaboul, représente une ingérence inacceptable pour certaines populations tribales, ainsi que pour les groupes armés dominés par les Talibans. Et ce, même si leurs propres enfants en sont les principaux bénéficiaires. Ce n’est pas nouveau : il en était de même dans les camps de réfugiés et autrefois dans l’Empire britannique aux Indes. Le désir d’introduire des normes occidentales, en particulier dans le domaine de la santé et de l’éducation, était perçu comme une tentative de s’immiscer dans l’espace privé, de réduire, voire de remplacer le pouvoir du patriarche par une alternative étrangère, ce qui était donc irrecevable. Autrement dit, une forme d’émasculation.

Le gouvernement afghan est bien entendu soutenu dans ses initiatives par ses alliés occidentaux ou pro-occidentaux (dont le Japon). Les soixante-deux millions de livres scolaires avaient été imprimés cette année, avec le financement de la Banque Mondiale, des États-Unis et du Danemark, et l’OMS avait soutenu la campagne de vaccination. Mais il s’agissait d’ouvrages en dari et pachtou écrits et cautionnés par le gouvernement afghan, ce qui n’a pas toujours été le cas.

Parmi les victimes de ces attaques incessantes figurent surtout les petites filles. Plus vulnérables physiquement à cause de leur sous-alimentation chronique, ce sont elles aussi qu’on privera en premier de toute forme d’instruction, même si leurs frères n’ont droit qu’à une scolarité coranique où ils apprendront au moins à lire. Les filles restent donc illettrées, coupées du monde. Avec les conséquences que l’on imagine sur les enfants qu’elles mettront au monde, le plus souvent avant l’âge de seize ans. Pour la vaste majorité de la population afghane, à 80% illettrée, l’éducation réelle n’est pas celle qui provient de l’école puisque l’instruction n’a pas de lien avec la vie pratique, contrairement à la suite quasi-inépuisable de corvées à domicile, en particulier pour les filles.

Une éducation silencieuse à la conformité, à la bienséance, au sens du devoir, au respect des aînés, dans laquelle la politesse est la plus importante. Les Talibans (une version très riche, bien plus armée et modernisée que la mouture précédente) le savent bien et ont recours a un mode de légitimation fondé sur une interprétation sectaire d’un Islam hautement politisé. L’assassinat de la principale femme-policier, la Lt Col. Malalai Kakar, va également dans ce sens. À leurs yeux, l’existence même d’un corps armé féminin constitue le sommet de l’insulte à la virilité triomphante. C’est, pour eux, la manifestation la plus extrême des dérives du pouvoir d’occupation et de ses valeurs alternatives.

Dans les campagnes de propagande contre les Talibans qui se sont mises en place à l’intérieur de l’Afghanistan, on n’a pas invoqué le danger à court terme de leurs attaques contre les structures médicales et scolaires. Je me permets ici de sonner l’alarme : on peut prévoir jusqu’à la destruction d’hôpitaux et de dispensaires, au même titre que les écoles. En fait, les Talibans gagnent quotidiennement du terrain sur le plan moral. Administrant une justice coranique rudimentaire, gérant les affaires locales à la dure, ils représentent de plus en plus une alternative efficace à la corruption et à la lenteur du gouvernement Karzai ainsi qu’aux balourdises quotidiennes des Américains et de leurs alliés.

Les Talibans eux-mêmes sont passés maîtres dans l’art des relations publiques, au moyen de leurs sites web sophistiqués où figurent des poèmes pachtounes avec des titres édifiants du type “La mort est un cadeau” ou “Je ne baiserai point la main de Laura Bush”. En plus des cassettes, des DVD, des jingles pour téléphones portables louant la Jihad, toute une production habile, que rien ne vient contrer. Si ce n’est des opérations militaires qui brillent par le nombre de victimes civiles et, dans les zones à peu près pacifiées, des étalages de luxe pour ONG et mafieux (hôtel cinq étoiles à Kaboul, terrain de golf, etc.) et des sous-productions du marché mondial de la plus imbécile consommation (Afghan Cola, etc.).

Pourquoi ne pas crier haut et fort l’importance de l’éducation et de la santé publique ? Les hôpitaux et les écoles ont été le seul succès de l’intervention étrangère, encore aurait-il fallu le démontrer à la population locale. Il y aurait des améliorations capitales à considérer. Dans une société aussi patriarcale, pour que des programmes de santé ou de scolarisation soient acceptés, il est essentiel de proposer aux hommes un rôle actif afin de préserver leur sens de l’honneur qui prime sur toute autre considération. Dans les hôpitaux à Kaboul, l’on voit de plus en plus de pères emmener leurs enfants pour une consultation, ce qui constitue un véritable progrès.

Des mesures acceptables

Ce n’est pas avec la force armée et la menace de Guantanamo qu’on peut gagner cette guerre, mais les savants stratèges, calfeutrés au fond de leurs ministères respectifs, ont choisi de l’ignorer. La sauvegarde de l’enfance ne fait évidemment pas vendre des armes, ni tourner le ‘bizness’ sordide de la guerre. Cependant, pour aider les forces progressives de l’Afghanistan (elles existent) et le pays tout entier, les soins envers l’enfance, justement, devraient être présentés comme l’amélioration d’un investissement familial et un surcroît de respectabilité. Ce serait la meilleure arme contre les Talibans, la seule qui pourrait réunir la population locale contre ces forces dangereuses qui risquent d’anéantir toute tentative d’établissement d’une quelconque société civile dans le pays. Et l’on assisterait à une révolte locale contre ceux qui incendient les livres scolaires et empêchent la vaccination des bébés.

Cela va de pair avec la valorisation du rôle éducatif des mères et de la dignité de la maternité. La reconnaissance de la dignité de citoyennes égales, libres et respectées et de citoyens dans le devenir contribuerait à renforcer l’État afghan vacillant. Il est probable que l’éthique humanitaire occidentale est inadéquate dans ce contexte. Il faudrait regarder plus près de l’Afghanistan, notamment l’exemple iranien de la gestion de la santé infantile (avant l’adolescence, c’est-à-dire avant que ne surgisse la répression). Ce pays est parvenu à concilier les exigences de la religion, des populations d’origine tribale variées et celles d’un programme de santé publique cohérent qui valorise réellement l’enfance.

Mais les enjeux politiques et stratégiques nationaux et internationaux sont tels, en Afghanistan, que le bien-être des femmes et des enfants ne fera pas partie des priorités de si tôt.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 15 octobre 2008

Site féministe d’information, d’analyse et d’opinion

 http://sisyphe.org/spip.php?article3113

© Sisyphe 2002-2008

Messages

  • Le désir d’introduire des normes occidentales,

    Toute l’ambiguïté est là...

    Possible que l’urgence dans le rejet des "normes occidentales" ne laisse pas le temps de faire le tri.

    Surtout dans les livres scolaires : s’il y est écrit "nos ancêtres les Gaulois" ou autres conneries de ce genre pour des Pakistanais...

    Les pakistanais préfèrent peut-être ne rien mettre entre les mains de leurs petits plutôt que d’y mettre n’importe quoi, et surtout nos "normes occidentales".

    De quoi je me mêle ? De l’éducation des petits "occidentaux", ce serait déjà très bien : le besoin est très grand. Car :

    LE CAPITALISME S’EN PREND AUX ENFANTS

     privatisation de l’"école publique
     réduction des programmes scolaires
     offensives publicitaires pour faire des enfants des con-sommateurs dès leur plus jeune âge
     destruction de l’audition (création de la "mode" du bruit supérieur à 100 DB) et de la parole (évacuation de la culture. Création incessante de sigles sans aucun sens).
     apprentissage de la violence et de la guerre par les jeux etr les programmes télé

    Encore une louche ?

  • Sur les vaccins :

     Faudrait être complètement cinglé pour croire que l’OMS veut du bien à qui que ce soit. L’OMS fait partie, comme le FMI, la BM, etc... des organismes qui ne sont pas du tout au service de la population, mais des porte-feuilles (sur pattes).

    Les Afghans sont peut-être très sages : dans le doute, abstiens-toi.

  • Dans ce long texte nous pouvons lire :
    Une (1) fois le mot Islam.
    Zéro (0) fois le mot musulman.
    Zéro (0) fois le mot musulmans (mot au pluriel).
    Bravo ! Chapeau bas !
    Presqu’un sans-faute !
    18/20 ! Mention très bien au Bac’ !
    Voilà une belle démonstration d’esquive dialectique !
    Belle démonstration d’écrit propagandaire !
    Ah mais non ! Je m’égare ! C’est du journalisme enfin !
    Mais oui mais c’est bien sûr enfin !
    Aaah ça va alors ; tout va bien.

    Et lorsque ce sujet dérangeant (ce sujet est-il subversif à vos yeux ? ou interdit, peut-être ?...) viendra vous taper à l’épaule alors que vous avez la tête enfouie dans le sable, que ferez-vous ?

    Tout cela me rappelle 1984, de George Orwell.
    Ce livre nous dit ce qui est en train de ce passer aujourd’hui !
    C’est bizarre, ’’on’’ en fait pas trop la pub, de ce bouquin...
    Il ne m’étonneraît pas d’apprendre que tout ’’bon’’(...) énarque aujourd’hui garde ce livre à son chevet ou bien en tête...

    Bonne nuit, dormez tranquille, tout va bien.

  • Sur l’instrumentalisation d’un féminisme créé de toputes pièces et qui n’a rien à voir avec les revendication des femmes, voir :

     (->http://www.dailymotion.com/video/x3qiv7_aaron-russo-sur-le-911-le-cfr-et-ro_politics)

    Le site donné en lien en est un parfait exemple. Gnan-gnan et faux-cul à souhait.

    Pour

    gagner la guerre

     !!!

    Quelle "guerre" ? Celle que l’"occident" a déclaré unilatéralement ?

    La même que celle qui a fait le génocide des indigènes (des millions de morts) en Amérique du Nord et du Sud, sous pretexte de lui apporter notre merveilleuse "civilisation ? De qui se moque-t-on ?

    "Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens !", disait Simon de Monfort en brûlant des Biterrois dans une église.

    LE CAPITALISME S’EN PREND AUX FEMMES ET AUX ENFANTS DANS LE MONDE ENTIER

  • La propagande pro-US manipule les symboles qui parlent à la psyché européenne : on parle ici d’autodafé, de camions pleins de livres détruits par les talibans..

    Or, l’auteur ne dit pas qu’il y avait, peut-être, d’autres camions, dans le convoi, qui contenaient de l’essence, des armes, de l’intendance pour les troupes d’occupation.

    Le reproche récurent qu’on fait aux talibans, à savoir, se servir des civils, des enfants, pour se protéger et cacher leurs armes, pourrait se retourner ici contre le propagandiste.

    L’agent d’influence se sert, en effet, de l’argumentaire humanitaire pour se plaindre des attaques légitimes de la Résistance contre l’ISAF et oublie de nous dire que la guerre est totale en Afghanistan et au Pakistan

    Ce long texte propagandiste vise à nous faire accepter une guerre, qui embrase toute la région, au nom de la civilisation contre la barbarie.

    Qui s’opposerait, en effet, à une opération militaire qui prétendrait libérer les enfants ?

    Or, l’humanitaire, en Afghanistan comme au Pakistan, est un bluff.

    Sur 100 dollars versés pour une soit-disante reconstruction, à peine 4 dollars vont vers l’éducation, la protection et la santé des populations...

    Près de 70 pour cent de la population crève de faim à Kaboul !

    Il y a des centaines de milliers de réfugiés, au Pakistan, à la suite du terrorisme transfrontalier pratiqué par l’Otan.

    Lire les articles du professeur américain Marc W. HEROLD, qui affirme, sans hésitation, que les milliers d’ONG, à Kaboul, servent à blanchir l’argent et à enrichir une minorité d’exploiteurs. En fait, dit-il "elles pillent le pays".

    L’auteur du texte avoue la chose implicitement dans cette phrase :

    "En Afghanistan, l’aide humanitaire, tant l’aide étrangère que celle venant de Kaboul, représente une ingérence inacceptable pour certaines populations tribales, ainsi que pour les groupes armés dominés par les Talibans."

    Les ONG sont l’émanation d’un occident, armé de pieds en cape, qui vise à coloniser l’Afghanistan, le Patchtounistan, et à imposer à un système de valeurs ou de non-valeurs complètement étranger aux populations rurales.

    Politiquement, économiquement, les talibans représentent les intérêts d’une paysannerie pauvre, locale, agressée par des gens éduqués ailleurs.

    La réaction de rejet de la population à cette propagande, qui n’hésite pas à utiliser des drones et des bombardiers, marqués d’une croix rouge, pour balancer leurs tracts est sain et salutaire.

  • Traitement bushien des enfants afghans ,
    la coalition franco-américaine libère les enfants afghans......

    Trop c’est trop, les crimes de l’occupation commencent à dépasser l’entendement et nourrissent jour à jour la résistance afghane qui utilise les seuls instruments à sa disposition.

    Une partie des Talibans sont dans la coalition sarko-bushienne, une autre partie en face, le traitement des femmes et des enfants, des libertés démocratiques, revient pas à pas au niveau zéro après une espérance très momentanée.

    Penser que l’agression des libertés démocratiques et des libertés individuelles n’est que le fruit de la résistance est une vue arrangeante. Mais peu conforme aux faits.

    • L’idée que parceque les talibans sont les ennemis des américains ce sont des types formidables dont il faut faire des amis fait froid dans le dos et laisse songeur devant cette abyssale connerie .

      un futur adhérent au npa .

    • L’idée que parceque les talibans sont les ennemis des américains ce sont des types formidables dont il faut faire des amis fait froid dans le dos et laisse songeur devant cette abyssale connerie .

      Ce n’est pas exactement ce que je dis et ce qu’on dit.

      On parle de la réalité :

       Coalition franco-américaine produisant des dizaines de milliers de morts , alliée avec les seigneurs de la guerre du Nord Afghanistan (ceux qui, quand les blindés des capitalistes d’états Russes sont partis, ont fait des massacres dans Kaboul, tels que la population en a préféré les Talibans alliés des ricains) et des factions talibanes toutes aussi piquées des hannetons que celles qui font le maquis.

       Coalition nationaliste sous la domination d’une partie des Talibans qui engrange des forces continuellement à cause des crimes de guerre que subissent les peuples d’Afghanistan , notamment les patchounes. Crimes de grande ampleur.

      Mais de plus en plus, une réalité s’impose, celle d’occupants et d’occupés.

      Rien ne peut permettre une victoire de la coalition franco-américaine, + la guerre d’agression se développe et + la coalition dominée par les Talibans se développe et gagne en légitimité.

      Ce ne fait pas des talibans des danseuses en tutu rose.

      Maintenant il existe certainement d’autres orientations possibles pour chasser les criminels de guerre qui occupent l’Aghanistan, sans que ce soit le triomphe politique des Talibans.

      Mais le triomphe de la souveraineté d’un peuple qui, de toute façon, arrivera.

    • Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ne se discute pas.

      On peut ne pas aimer les talibans et soutenir la Résistance afghane, constituée essentiellement de paysans-soldats.

      Au reste, comme le souligne un commentaire : tous les talibans ne sont pas des résistants ; certains collaborent avec l’Otan contre leur propre camps.

      Si les paysans-soldats ne sont pas porteurs d’un projet d’émancipation sociale (loin de là !), il n’en demeure pas moins qu’ils méritent notre respect voire notre soutien.

      Ce que nous nommons "taliban" représente, en fait, les intérêts d’une paysannerie pauvre, organisée sur un mode tribal et villageois, en guerre contre une bourgeoisie citadine, alliée à l’impérialisme.

      C’est la vieille opposition décrite par Mao "les villages contre les villes..."

      Le fossé culturel y est infranchissable et les contradictions inconciliables.

      Cette description est reprise par le spécialiste de l’Afghanistan, le professeur Marc W. Herold, dans son livre, "L’Afghanistan comme un espace vide ; un projet colonial du XXIe siècle".

      Nos commentateurs urbains usent ici de leur culture progressiste pour mépriser le paysan afghan qui, je le répète, constitue 90 pour cent de la population !

      Le prétexte humanitaire est un des masques du néo-colonialisme pour aborder la question.

  • la condition des femmes, celle des enfants, n’a strictement aucune importance pour les impérialistes : ça, c’est pour les gogos

     lire le livre La Vérité interdite, de Jean-Charles Brisard et Guillaume Dasquié

     dans le Diplo, L’histoire secrète des négociations entre Washington et les talibans

    et plus récemment

     « Combattre les barbares » ou négocier avec les talibans ?

    Et à tout hasard, je rappelle que les Talibans ont été financés par les USA et l’Arabie Saoudite dans leur guerre contre le régime marxiste afghan et l’union soviétique en 1979

    lire aussi pour comprendre

    Les fruits amers de la sale guerre antisoviétique des impérialistes
    Afghanistan : L’enfer pour les femmes

    • Le drapeau du féminisme, agité par les coalisés, est un misérable subterfuge destiné à tromper les gens ici quant aux motifs de la guerre.

      Là-bas, cette soldatesque soutient les seigneurs de la guerre et la frange talibane, pro-US...

      Ils n’en n’ont rien à foutre de la cause des femmes !

      Ils ne font pas partie du Khalq ou du Parcham (les partis communistes afghans).

      On continue en zone contrôlée par l’Otan à soumettre les femmes aux lois terribles des hommes.

      La policière assassinée, par les talibans, a été instrumentalisée en figure de martyr par l’Otan et le gouvernement Karzaï.

    • La seule question à poser, et la seule que je me pose réellement :

      Si vous étiez, et si j’étais Afghan, avec qui combattrrai-je ne ce moment, en sachant qu’il n’y a pas de place pour la "neutralité" et qu’il n’y a que deux camps. Les pro-envahisseurs, (Ou "libérateurs" ça dépend du point de vue). Et les pro-Talibans, (Ou "Résistants", ça dépend du point de vue aussi).

      Je vous laisse répondre pour vous-même.

      Pour mon compte, y a aucun doute. Même pas un état d’âme.

      G.L.