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Les ambulanciers d’Accord Val d’Oise en ont ras le bol !

Publie le mercredi 6 avril 2005 par Open-Publishing

A l’appel du syndicat CNT, les salariés de l’entreprise Accord Val d’Oise ont décidé de se mettre en grève illimitée à partir du 04 Avril 2005, car ils ne peuvent plus supporter :

Une charge de travail excessive :
Flexibilité à outrance (pas d’horaires fixes, des repos fixés la veille pour le lendemain, aucune compensation pour le travail des week-ends).
Horaires à rallonges (jusqu’à 15 heures par jour avec des conditions de prise de repas déplorables).
Forte pénibilité des tâches (portages, cadences...).

Une fiche de paie nébuleuse et amputée :
Loi Aubry sur les 35 heures appliquée selon le désir du patron, aucun jour de RTT , jusqu’à 20% des heures de permanence peuvent être non payées en fonction du nombre de permanences effectuées, en gros plus ils travaillent moins ils sont payés. Heures de nuit (avant 8h et après 20h) non reconnues alors qu’elles sont facturées comme heures de nuit aux clients, c’est donc le patron qui encaisse !

Heures supplémentaires contingentées sur une semaine, ex. : une journée de 12h plus une journée de 6h équivalent à 2 journées de 9h, comme ça le patron ne paie pas d’heures supplémentaires.
Aucune compensation pour les transports de détenus.
Baisse autoritaire de 50% des primes de repas.
Ecarts de salaire constatés à travail égal (mieux, le patron annonce pour bientôt des primes au mérite, mais c’est lui seul bien sûr qui décidera du mérite, autrement dit ce sera des salaires individualisés à la tête du client, le fayotage a de beaux jours devant lui, diviser les salariés un vieux dada des patrons).

Une mission de service public impossible à remplir :
Les contraintes liées à la mission de santé (désinfection, entretien des véhicules, transport des détenus, paperasses etc...), se font trop dans l’urgence car le patron ne voit que le profit. Ce sont les ambulanciers qui subissent la pression, pris entre deux feux, pressés par le patron et au contact direct avec les patients mécontents.

Le patron fait la sourde oreille et refuse depuis plusieurs mois toutes les propositions des salariés.

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