Accueil > Les balles de Washington : 10 soldats morts pour l’oncle Sam
Les balles de Washington : 10 soldats morts pour l’oncle Sam
Publie le lundi 15 septembre 2008 par Open-Publishing1 commentaire

de Michel Chossudovsky
Pour ceux qui croient encore que la guerre contre le terrorisme est une nécessité pour la liberté , voici un article qui reprend point par point le mensonge de l’administration américaine sur ces véritables motivations en Afghanistan .
Qui est Oussama ben Laden ? La vérité derrière le 11 septembre
Le premier suspect des attaques de New-York et Washington, le Saoudien Oussama ben Laden, qui est déjà désigné comme un « terroriste international « par le FBI pour son rôle présumé dans le bombardement d’ambassades étatsuniennes en Afrique, ironiquement fut au point de départ recruté par la CIA pour combattre les Soviétiques durant la guerre soviéto-afghane.
En 1979, la « plus grande opération secrète de l’histoire de la CIA » fut lancée en réponse à l’invasion de l’Afghanistan par les Soviétiques afin de soutenir le gouvernement pro-communiste de Babrak Kamal.
Sous les vifs encouragements de la CIA et des Services secrets pakistanais, qui voulaient transformer la Jihad afghane en une grande guerre menée par tous les pays musulmans contre l’URSS, quelque 35 000 intégristes musulmans en provenance de 40 pays islamiques se joignirent à la lutte en Afghanistan entre 1982 et 1992. D’autres dizaines de milliers vinrent étudier dans les madrasah pakistanais. Avec le temps, plus de 100 000 intégristes musulmans furent directement influencés par la Jihad afghane.
La Jihad islamique était appuyée les États-Unis et l’Arabie saoudite, une grande partie du financement provenant du commerce de la drogue dans le Croissant fertile.
L’histoire du commerce de la drogue en Asie centrale est intimément liée aux activités secrètes de la CIA. Avant la guerre URSS-Afghanistan, il n’y avait pour ainsi dire presque pas de production locale d’héroïne.11 À cet égard, l’étude d’Alfred McCoy confirme que, durant les premières années des opérations de la CIA en Afghanistan, « les territoires près de la frontière pakistano-afghane devenaient le principal fournisseur d’héroïne pour le marché mondial, répondant à 60 % de la consommation d’héroïne au États Unis. Au Pakistan, le nombre de personnes dépendantes de l’héroïne est passé de près de zéro en 1979 à [...] 1,2 million en 1985 - un accroissement beaucoup plus grand que celui connu par n’importe quel autre pays. »
La CIA, utilisant les services de renseignement pakistanais, jouait un rôle clé dans l’entraînement des Mujahideen. À son tour, la guérilla soutenue par la CIA fut intégrée avec les enseignements de l’Islam :
Les thèmes prédominants étaient que l’Islam est une idéologie socio-politique complète, que l’Islam sacré avait été violé par les troupes soviétiques athées et que le peuple islamique d’Afghanistan devrait réaffirmer son indépendance en se débarrassant du régime socialiste afghan soutenu par Moscou.
Au lendemain de la Guerre froide
Au lendemain de la Guerre froide, la région de l’Asie centrale n’est pas seulement stratégique pour ses réserves de pétrole : elle fournit à elle seule les trois quarts de la production mondiale d’opium, ce qui représente un revenu de plusieurs milliards de dollars pour les milieux d’affaires, les institutions financières et bancaires impliquées dans le lavage de l’argent sale, les agences de renseignement et le crime organisé. Le commerce de la drogue dans le croissant d’or rapporte entre 100 et 200 milliards USD par année, soit environ le tiers du chiffre d’affaire annuel du commerce mondial de la drogue (heroïne, cocaine, etc), évalué (sans compter les retombéees dans d’autres secteurs d’activité) par les Nations unies à environ 500 milliards USD.
Le vaste réseau militaire des Services des renseignement pakistanais ne fut pas démantelé au lendemain de la Guerre froide. Par aillerus, la CIA continuait d’appuyer la Jihad islamique par l’entremise du Pakistan. De nouvelles initiatives secrètes furent lancéees en Asie centrale, dans le Caucase et dans les Balkans. L’appareil militaire ainsi que les Services de renseignement pakistanais ont essentiellement « servi de catalyseur pour la désintégration de l’URSS et l’émergence de six républiques musulmanes en Asie centrale ».
En parallèle avec ces actions en sous-main de la CIA, des missionnaires islamiques de la secte Wahhabi d’Arabie saoudite s’étaient installés dans ces républiques, de même qu’à l’intérieur de la Fédération russe, empiétant sur les institutions de l’État et de la sociéte civile. En dépit de leur idéologie « anti-ÉU », les actions fondamentalistes islamiques ont pourtant servi les intérêts stratégiques de Washington en ex-URSS...
En d’autres mots, soutenus par l’ISI pakistanais lui-même contrôlé par la CIA, l’État islamique taliban a grandement servi les intérêts géopolitiques de Washington. Le commerce de la drogue dans le Croissant fertile a également servi à financer et équiper l’Armée musulmane bosniaque, dès le début des années 1990, et l’Armée de libération du Kosovo (UCK). Au cours des derniers mois, des mercenaires Mujahideen combattaient dans les rangs des terroristes de l’UCK impliquée dans la guerre civile en Macédoine. Et il est avéré que l’UCK est non seulement appuyé par l’Otan, mais elle est également en partie financée par la mission des Nations unies au Kosovo.
Cela explique sans l’ombre d’un doute pourquoi Washington a fermé les yeux sur le règne de terreur imposé par les Talibans, impliquant notamment des dérogations flagrantes aux droits des femmes, la fermeture des écoles de filles, le congédiement des employées de la fonction publique et l’imposition de la « loi pénale de la Sharia ».
Guerre en Tchetchenie
Les principaux leaders rebelles en Tchétchénie, Shamil Basayev et Al Khattab, ont reçu leur formation militaire et idéologique dans des camps d’entrainement financés par la CIA en Afghanistan et au Pakistan.Le rôle de la ISI pakistanaise dans la guerre civile en Tchétchénie « va beaucoup plus loin que l’approvisionnement des Tchétchènes en armes et en expertise : les Service de renseignement pakistanais et ses mandataires islamiques radicaux sont en réalité ceux qui dirigent cette guerre »
L’organisation de Basayev fut également impliquée dans bon nombre de trafics, notamment les narcotiques, l’exploitation illégale et les sabotages d’oléoducs russes, le kidnapping, la prostitution, le commerce de faux dollars et la contrebande de matériaux nucléaires. Avec le blanchiment de l’argent de la drogue, les profits de ces activités criminelles furent également utilisés pour financer le recrutement de mercenaires et l’achat d’armes.
(...)
En conclusion
Depuis l’ère de la Guerre froide, Washington a sciemment soutenu Oussama ben Laden, tout en le plaçant sur la liste des « personnes les plus recherchées par le FBI ».
Alors que les Mujahideen sont impliqués dans des insurrection armées pour le compte des États-Unis dans les Balkans et en ex-URSS, le FBI, a pour mandat de mener aux États-Unis de mener une guerre au terrorisme. De toute évidence, il s’agit là non seulement d’actions contradictoires mais d’une politique qui s’avère mensongère à l’endroit des citoyens. Car la CIA depuis la guerre URSS-Afghanistan, appuie le terrorisme international par l’entremise de ses opérations secrètes.
Cruelle ironie, la même Jihad islamique, présentée par l’administration Bush comme « une menace contre l’Amérique » responsable des assauts terroristes contre le World Trade Center et le Pentagone constitue un instrument clé des opérations militaires stratégiques de Washington dans les Balkans et en ex-URSS.
Au lendemain des attaques terroristes de New York et de Washington, la vérité sur les liens entre le gouvernment américain et le terrorisme international doivent être devoilés à l’opinion publique afin d’empêcher l’administration Bush et ses partenaires de l’Otan de se lancer dans une aventure militaire qui menace l’avenir de l’humanité.
Messages
1. Les balles de Washington : 10 soldats morts pour l’oncle Sam, 16 septembre 2008, 17:22, par Orwelle
L’oncle Sam veut tuer un autre innocent le 23 septembre !
Urgence pour Troy Davis
Appel au Comité des Grâces
La décision de ne pas octroyer de nouveau procès à Troy Davis pourrait conduire à l’exécution d’un possible innocent aux Etats-Unis, le 23 septembre.
http://www.amnesty.fr/index.php/agir/campagnes/peine_de_mort/agir/urgence_pour_troy_davis/appel_au_comite_des_graces
Troy Davis, né le 9 octobre 1968, est dans les couloirs de la mort en Georgie depuis plus de 15 ans.
En 1991, Troy Davis a été reconnu coupable du meurtre du policier Mark Allen MacPhail, commis le 19 août 1989.
Sa condamnation n’est basée sur aucune preuve matérielle, et l’arme du crime n’a jamais été retrouvée. Celle-ci ne s’est basée que sur des déclarations de témoins, la plupart ayant depuis déclaré avoir fait ces déclarations sous la pression de la police, et la grande majorité étant depuis revenue sur ses déclarations.
Malgré un nombre très important de preuves montrant que Troy Davis serait innocent, les recours en appel pour examiner ces éléments ont été systématiquement rejetés pour des raisons de procédures.
Cette affaire a généré une attention considérable, qui reflète les préoccupations très grandes dans le monde, quant à la probabilité que la Géorgie, et plus largement, les Etats-Unis puissent exécuter une personne innocente.
www.amnesty.fr/var/amnesty/storage/fckeditor/File/troydavis_sf08apd014.pdf
www.amnesty.fr/index.php/amnesty/agir/campagnes/peine_de_mort/agir/urgence_pour_troy_davis