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Les biocarburants : une grave menace masquée de vert

Publie le samedi 10 mars 2007 par Open-Publishing
10 commentaires

L’idée de remplacer les carburants d’origine fossile par des biocarburants (produits à partir de la biomasse végétale) peut paraître un pas dans la bonne direction pour éviter l’aggravation du changement climatique. Pourtant, non seulement les plans pour leur production et leur utilisation ne sont pas la solution de ce problème mais ils en aggravent bien d’autres.

Les biocarburants que l’on propose d’adopter sont le biodiesel (obtenu à partir des plantes oléagineuses) et l’éthanol (obtenu à partir de la fermentation de la cellulose contenue dans les végétaux). Parmi les nombreuses cultures qui s’adaptent à cette fin figurent le soja, le maïs, le colza, l’arachide, le tournesol, le palmier à huile, la canne à sucre, le peuplier et l’eucalyptus.

Étant donné que les grands consommateurs du Nord n’envisagent pas de réduire vraiment leur consommation démesurée de carburants et que, dans la plupart des cas, ils ne disposent pas de terres agricoles suffisantes pour produire la matière première nécessaire à l’élaboration de leurs propres biocarburants, leurs gouvernements et leurs entreprises prévoient d’encourager, surtout dans les pays du Sud, les cultures destinées à la production de biodiesel et d’éthanol.

Il faut souligner que, dans les régions boisées du Sud, une telle politique n’impliquera aucun changement en matière d’exploitation pétrolière ou gazière. Celle-ci va non seulement se poursuivre mais s’élargir, puisque les carburants fossiles continueront d’être l’élément principal de la matrice énergétique des pays du Nord. Par contre, l’affaire des biocarburants ajoutera de nouvelles atteintes à celles que subissent déjà les forêts.

Le soja et le palmier à huile, qui semblent être les principaux candidats pour la production de biodiesel à l’échelle industrielle, suffisent à prouver ce qui précède. Le premier est devenu la principale cause de déboisement dans l’Amazonie brésilienne et au Paraguay, même avant que l’on commence à le planter pour produire de l’énergie. Le deuxième est lui aussi la cause principale de déboisement en Indonésie, et commence à porter atteinte aux forêts dans bien d’autres pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.

D’autre part, on a déjà commencé à mettre au point des techniques pour transformer le bois en éthanol (en utilisant des organismes génétiquement modifiés), de sorte que l’industrie des biocarburants poussera à élargir encore les monocultures d’arbres à croissance rapide, aussi bien dans les zones boisées (ce qui augmentera la déforestation) que dans les régions de prairie.

Autant le déboisement que le changement d’affectation des prairies impliquent la libération du carbone stocké. À cela s’ajoutent les émissions découlant de la culture, le traitement et le transport des biocarburants, qui se font surtout à base de pétrole et d’autres éléments émetteurs de gaz à effet de serre : la fabrication des machines utilisées, le carburant utilisé pour les faire fonctionner, la production et l’utilisation d’engrais et de produits agrochimiques toxiques, les camions et les bateaux pour les transporter jusqu’à destination, etc. Autrement dit, le bilan net du carbone dans les zones consacrées à la production de biocarburants risque même d’être négatif, augmentant ainsi la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ; or, c’est précisément cela que l’on prétend éviter.

En définitive, non seulement l’utilisation de biocarburants ne résout pas le problème du changement climatique mais elle implique d’aggraver encore d’autres problèmes également graves.

En effet, des dizaines ou des centaines de millions d’hectares de terres fertiles seront concentrées dans les mains de grandes transnationales et passeront de la production d’aliments à la production de carburants... dans un monde où la faim et la malnutrition sont des problèmes très graves. Au cours du même processus, des millions de producteurs ruraux et de petits agriculteurs seront expulsés et devront émigrer vers les ceintures de misère des grandes villes. Les forêts cesseront d’assurer la subsistance de millions de personnes qui en dépendent, pour être remplacées par du soja, des palmiers à huile ou d’autres cultures énergétiques. L’eau sera contaminée (par suite de l’utilisation de produits agrochimiques) ou disparaîtra (par suite de la plantation d’arbres à croissance rapide) ; la faune locale sera gravement affectée par d’énormes déserts verts qui ne lui fourniront pas de nourriture ; la flore indigène disparaîtra, remplacée par de vastes monocultures, et de nombreuses espèces seront contaminées par les organismes génétiquement modifiés qui y seront utilisés, tandis que la monoculture et l’usage de produits chimiques dégradera les sols.

Il est donc évident que cette solution n’est pas la bonne, ni pour les gens ni pour l’environnement. Pourtant, il s’agit d’une excellente opportunité d’affaires pour de grandes entreprises qui opèrent au plan national et, surtout, pour les transnationales : celles du secteur de production et de commercialisation de produits agricoles pour l’exportation, les industries biotechnologique et chimique (qui augmenteront leurs ventes de matériel transgénique et de fournitures agricoles), l’industrie automobile (qui pourra continuer de se développer sous une couverture « verte »), les nouvelles entreprises apparues sur le sillage des biocarburants et les sociétés pétrolières elles-mêmes, qui sont déjà en train de se joindre à cette nouvelle affaire lucrative.

C’est la raison pour laquelle tant de gouvernements, d’organismes d’aide, d’agences bilatérales ou multilatérales et d’experts internationaux concourent à promouvoir une solution aussi absurde : pour servir les intérêts de ces groupes économiques puissants qui sont ceux qui dictent les politiques mondiales et les tournent à leur profit.

Il faut pourtant préciser que le problème ne réside pas dans les biocarburants eux-mêmes. Au contraire : dans une approche appropriée pour la société et l’environnement, ils peuvent servir à satisfaire une partie des besoins énergétiques de nos pays et surtout ceux des populations locales. Le problème réside dans le modèle dans lequel ils s’insèrent, qui comporte la production à grande échelle, la monoculture, l’usage massif de fournitures extérieures, l’utilisation de transgéniques, la mécanisation et l’exportation pour alimenter la consommation démesurée d’énergie dans le Nord.

Il est donc impérieux de faire face à cette nouvelle menace qui plane sur les peuples et les écosystèmes du Sud, et intégrer la question des biocarburants à la lutte pour la défense des forêts et de la diversité biologique, contre l’avancée des monocultures et des transgéniques, pour la souveraineté alimentaire et pour le droit des peuples à choisir leur propre destinée.

Les opinions exprimées et les arguments avancés dans cet article demeurent l’entière responsabilité de l’auteur-e et ne reflètent pas nécessairement ceux du Réseau d’Information et de Solidarité avec l’Amérique Latine (RISAL).

En cas de reproduction de cet article, veuillez indiquer les informations ci-dessous :

RISAL - Réseau d’information et de solidarité avec l’Amérique latine
URL : http://risal.collectifs.net/article...

Source : Bulletin mensuel du Mouvement mondial pour les forêts (WRM, World Rainforest Movement), n°112, novembre 2006 -
Site Internet : http://www.wrm.org.uy

Messages

  • Pour remplacer le parc nucléaire français par les biocarburants, couvrir la France entière de colza (par exemple) est à peine suffisant !

    Pour remplacer par des biocarburants les carburants obtenus à partir du pétrole et qui sont consommés en France, il faut, là aussi, couvrir la France entière de colza !

    Il nous faut déjà au moins deux fois la surface de la France pour remplacer l’énergie pétrolière et l"’énergie nucléaire consommée seulement en France. C’est absolument impossible.

    La seule solution c’est d’expliquer aux gens qu’on est beaucoup trop nombreux et qu’il faut faire beaucoup moins d’enfants pendant quelques générations !

    • Et si la solution était de chercher réellement une "politique alternative" au lieu d’"énergies alternatives" qui de toutes façon viendraient d’elles même si on cessait de chercher la rentabilité à tout crin.

      Quant à "faire moins d’enfants", mis à part que pour ça il faudrait expliquer et prouver à ceux qui en font dix pour en garder deux en vie, comme dans les pays du tiers-monde, qu’on cherche réellement à leur rendre ce qu’on leur volé à travers le colonialisme et leur rendre la vie et leur dignité.

      Sans compter que "faire moins d’enfants" dans les classes populaires, pour laisser les riches en avoir plus, c’est le programme "eugéniste" et fasciste prôné par la "Société d’Eugénisme" d’Henry Ford et de la Grand-Ma de Bush en 1935.
      D’ailleurs ils ont commencé à mettre en application : Y a qu’à voir les résultats des bombes à l’U238 en Irak ou au Kosovo. Quand tu as eu des enfants comme ceux qu’on voit t’as plus envie d’en avoir.

      Alors quand est-ce qu’on largue les rideaux de fumée des "bonnes intentions" à l’usage des criminels au pouvoir et des moutons verts suivistes qui répètent la vulgate des mauvais bergers, pour chercher et appliquer les vraies solutions.

      Et surtout faudrait arrèter de culpabiliser les victimes sous prétexte qu’elles ont allumé une bougie de trop alors que les tueurs se déplacent en jet toute l’année et bombardent et polluent impunément tout azimut.

      GL.

    • On est trop nombreux et puis c’est tout !

      J’ai pas spécialement dit que les pays du Sud devaient cesser de faire autant d’enfants.

      J’ai parlé avant tout pour la France !

      Même si ça vaut au niveau mondial...

    • Ces histoires d’eugénisme, c’est du n’importe quoi, comme réponse. Quand Fidel est arrivé au pouvoir une des premières choses qu’il a expliqué au Cubains, c’est qu’il fallait faire moins d’enfants. Mais ils n’ont rien compris. Pourtant ils adoraient (et adorent encore) Fidel !

      peut-être l’humanité est bête et mérite son triste sort.

  • Quelqu’un peut-il nous informer sur le rendement "énergie consommée pour sa fabrication / énergie produite par son utilisation" de ce type de combustible car si mes souvenirs sont bons... les biocarburants demandent presque autant d’énergie pour leur production que ce qu’ils permettent de produire....

    Bref, si ce rendement est proche de zéro (si mes souvenirs sont bons donc...), le biocarburant ne serait-il pas encore un gros leurre politique ??

    CN

    • Infos complémentaires sur les agro-carburants

      http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=2100

      http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=2168

      http://www.mst.org.br/mst/ des articles et une campagne du Mouvement des travaileurs sans terre du Brésil contre les agro-carburants- mais pas seulement - , en portugais, rien de traduit pour l´instant ?
      Par ailleurs, les nouvelles des luttes et de la répression sur le site du MST tempèrent l´enthousiasme frénétique de certains journalistes de "gauche" européens vis-à-vis du gouvernement de Lula da Silva...

    • C’est de bilan énergétique qu’il s’agit lorsque le cycle énergie production/consommation est nul.On peut considérer alors qu’il n’y a pas d’augmentation de gaz à effet de serre.

      Il est clair que la production des biocarburants est un effet d’aubaine pour les très gros agriculteurs français , en particulier.

      La montée en charge des productions énergétiques non agricoles a un double effet

      1)donner du crédit aux organisations agricoles qui ont soutenu ce projet

      2)permettre de recentrer les aides à l’agriculture,BRUXELLES baisse les subventions à l’agriculture tous les ans pour ne plus rien donner à partir de 2013.

      Les organisations agricoles productivistes sachant pertinemment que l’agriculture française n’est absolument pas compétitive(c’est pour cela qu’il faut sortir complétement l’agriculture des négos à l’OMC) à partir du moment où l’on ouvre complétement les marchés et que la dérégulation douanière "imposée" par la Commission de BRUXELLES est totale.

      l’Etat français va donc prendre le relai financier de BRUXELLES en subventionant les productions agro énergétiques en garantissant un prix de rachat au niveau des industriels raffineurs...pas des agriculteurs qui pourront être pressurés comme des citrons par les multinationales du raffinage et servir de variable d’ajustement.

      Si les logiques libérales en matière d’agriculture perdurent,nous sommes à la veille de très grandes pénuries alimentaires consécutives aux spéculations et pour ce qui concerne la FRANCE,on passe de 600 000 eploitations actuellement à moins de 150 000 dans les dix ans qui viennent, autant dire la liquidation totale de ce secteur économique.

      N’oublions pas de prendre en compte la pile à combustible qui est très porteuse d’avenir et la filière hydrogène,ce sont les techniques et les grandes ressources énergétiques d’un futur très proche, c’est déjà dans les labos,dans dix ans voire avant, ça prend son envol au stade industriel.

      C’est encore très cher.

    • "la pile à combustible qui est très porteuse d’avenir et la filière hydrogène" c’est encore un leurre, il faut en effet fabriquer l’hydrogène et pour ça il faut de l’énergie ! Et, pour extraire l’hydrogène de l’eau, il faut au moins autant d’énergie que ce que l’hydrogène ainsi obtenu nous fournira en retour. C’est le théorème de Carnot.

      Et si on a abandonné les aérostats à l’hydrogène, pourtant bien moins chers que les avions, c’est parce que c’est très dangereux quand ça explose ! il y a eu des milliers de morts !

      Alors des voitures à hydrogène... je vous dis pas quand il y aura des accidents, ça va pas faire semblant de faire des dégats. Déjà que les pompiers se plaignent du GPL, là je sais pas ce qu’ils vont dire !

  • faisont rouler les caisses au pinard comme ca on plantera des vignes qu’on fait arracher au pinardoculteurs (depuis qu’on picole light)

    et puis si ca marche pas ben on r’picole lourd ca détend

  • LA DAME DE L’ADEME ET LES BIOCARBURANTS

    Superbe exemple de parité administrative, la dame de la Dème, est en tous points conforme au modèle masculin dans les domaines techniques, comptables et fiscaux. Même inculture soixante huitarde, même langue de bois, même refus de l’évidence et des réalités physiques et financières.
    Elle pérore sur les ondes autant sur le bluff de l’effet de serre que sur les biocarburants. Dans sa dernière intervention elle a expliqué que l’éthanol n’a pas les mêmes propriétés que l’alcool dit « éthylique », surtout quand, mélangé à l’essence, il devient du bi ou du diéthanol.
    Selon cette dame, non seulement on sauverait l’agriculture betteravière, mais on réduirait les émissions de gaz carbonique et on ferait des tas d’économies.
    Pour bien répondre il faudrait aligner des chiffres et ça, c’est fatigant à lire. On peut essayer de les remplacer par des mots.

    Des labours à la pompe

    Avant de sortir « l’éthanol » de l’alambic, il y a eu du travail et des dépenses d’énergie considérables.
    Le tracteur qui laboure, sème et engraisse pour finir par arracher puis transporter aux camions qui continuent vers la « sucrerie » reconvertie en distillerie. Cela représente une bonne quantité de carburants. Si l’on y ajoute tout ce que consomme l’usine AZF pour produire les ammonitrates qui engraissent les terres à betteraves on obtient beaucoup de calories.
    On n’a pas fini. L’usine va laver triturer malaxer, chauffer et pressurer pour sortir le jus fermentescible chargé de saccharose (le sucre). Même, si les levures travaillent sans salaires ni syndicats, elles vont consommer 33% du carbone pour produire le gaz carbonique qui fait pétiller le champagne, et les yeux de nos dames.
    Ces levures vont produire de l’alcool, jusqu’au plafond de leur empoisonnement qui se situe à environ 15%, dans les mélasses, diluées en conséquence. Comme quoi les levures sont moins fragiles que les hommes qui n’en supportent que moins d’un demi pour cent de leur masse, avant le coma létal.
    Ce n’est pas encore fini, car, le mélange eau alcool, limité à 12° pour des questions de productivité, devra être distillé de manière à éliminer 84% d’eau par évaporation. L’énergie nécessaire se calcule très facilement, mais il est encore plus précis d’utiliser les chiffres globaux de la comptabilité analytique de la production. En tout, il aura fallut plus d’un litre d’équivalent pétrole pour produire un litre d’alcool et il faudra 1,56 litres d’alcool pour donner l’énergie d’un litre d’essence.
    Bien entendu, en brûlant ce coûteux produit, on va encore produire du gaz carbonique, ce qui devrait faire de la peine aux illusionnistes des gaz à effet de serre.
    Si on raisonne, sans tenir compte de la fiscalité, comme le fit notre Ministre frisé de l’économie et des finances, mal « instruit » par son service des douanes, on peut produire l’illusion, si c’est le but cherché.
    Si on est une Directrice de l’ADEME gouvernementale compétente, on doit enquêter auprès des distillateurs, analyser les comptabilités et conclure sur la comparaison de choses comparables.
    Lors de sa conférence radiodiffusée sur ce sujet, le Capitaine au long cours HADDOCK (de la section Flandres-Artois en Belgique) qualifiait l’alcool d’ « ennemi du marin ». Il aurait pu ajouter « ennemi du contribuable »
    Que reste-t-il de ces élucubrations avec si peu de chiffres ? Seulement la conclusion du vieux paysan :

    « Si c’est pas malheureux de brûler de la nourriture »

    Va-t-on encore nous parler de FAIM DANS LE MONDE ?

    Pour ceux qui aiment les calculs

    On retiendra les masses atomiques suivantes qui servent de base de tous les calculs : C=12 - O=16 - H=1
    On notera ainsi que le sucre C12H22O11 voit sa « mole » peser : 342 grammes qui, en s’hydrolysant, vont donner 2(C6H12O6) de glucose d’une masse de 360 grammes.

    A son tour la mole de glucose va fermenter en libérant 2 moles d’alcool éthylique (C2H5OH) et deux moles de gaz carbonique CO2.

    En résumé on calcule facilement que 46 grammes d’alcool, avant d’être brûlés dans les moteurs, ont déjà produit 44 grammes de CO2

    En brûlant, ces mêmes 46 Gr d’alcool vont encore produire 88 Gr de CO2
    Soit au total 3X44 = 132 Gr de CO2 taux d’émission de CO2 132/46 = 2,87 Gr par Gramme d’alcool

    L’essence, qu’on peut ramener au benzène qui la constitue en majorité, a pour formule C6H6 donc une masse molaire de 78 grammes qui vont produire 264 grammes de CO2 donc taux d’émission de CO2 :
    264/78 = 3,38 grammes par gramme d’essence

    Or il faut 1,56 grammes d’alcool pour produire l’énergie d’un seul gramme d’essence ce qui remonte le, taux de CO2 de l’alcool à 2,87 X 1,56 = 4,48.
    Vous voulez plus simple ?
    1)- pour équilibrer les masses entre l’alcool et le benzène on appliquera à l’alcool le cœfficient :
    78/46 = 1,696
    2)- pour équilibrer les pouvoirs calorifique on multipliera ce chiffre par 1,56 soit :
    1, 696 X 1,56 = 2,646

    Aux 6 CO2 produits par la combustion du benzène on opposera les 3 X 2,646 = 7,94 CO2 de l’alcool.
    Conclusion : 7,94/6= 1,32 à l’avantage du benzène.

    L’ALCOOL GENERE 1,32 FOIS PLUS DE CO2 QUE L’ESSENCE

    Si l’on ajoute à cela tout le CO2 produit en amont pour fabriquer le sucre, nul doute que les déchets de CO2 émis avec l’alcool dépassent plus que largement ce qu’on obtient avec les produits pétroliers.
    Rendez vous sur internet et regardez les élucubrations verbeuses et abondantes de l’ADEME sur le sujet. On dirait la constitution giscardo-européenne adaptée aux disciplines scientifiques.

    Par un écran de fumée dialectique on assiste à une démonstration visant essentiellement à faire croire à la bonne affaire.

    Comment de superbes hauts fonctionnaires, issus des prestigieuses écoles de la république, comme Sciences Po ou l’ENA, peuvent-ils prendre ainsi les braves Français pour des imbéciles ?
    Propager des idioties comme les gaz à effet de serre ; la pompe à chaleur (ça c’est polytechnique (voir SIROTA et l’Inspection des finances) n’est pas digne d’un pays qui, par le passé, fut à l’avant-garde des sciences.

    C’est ainsi qu’on voit le triomphe d’AIRBUS (avions fabriqués à l’envers des saucissons) finir dans une panade financière incroyable et la liste est longue des fantastiques gaspillages qu’on doit à la malhonnête inculture de nos dirigeants.