Les cheminots d’Europe manifestent à Paris

Le ton se durcit chez les conducteurs de trains. Alors que la Fgaac et la CFDT ont lancé un appel à la grève à la SNCF à partir du 18 novembre, 20 heures, plus de 20 000 cheminots, 8 500 selon la police, venus d’une douzaine de pays européens ont battu le pavé, jeudi à Paris, pour protester contre la libéralisation du rail.

Cette ouverture à la concurrence du secteur ferroviaire, déjà entamée depuis 2003 pour le fret, va se poursuivre début 2010 avec la fin du monopole de la SNCF sur les lignes régionales et l’ouverture des lignes internationales voyageurs.

Réunis jeudi à l’appel de la section ferroviaire de la Fédération Européenne des Transports (ETF), les manifestants ont défilé de Bastille à Montparnasse derrière des banderoles portant l’inscription : « Stop à la libéralisation », « No to EU rail privatisation » et « stop die liberalisirung »...

Parmi eux, un responsable syndical des cheminots anglais, Alex Gordon, venu dire aux Français de « ne surtout pas faire la même erreur qu’eux ». A ses yeux, depuis douze ans que le rail est privatisé au Royaume-Uni, la qualité et la sécurité du service public sont devenues « désastreuses ».

La sécurité des voyageurs en question

Son alter-ego français, Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-Cheminots, a, lui, insisté, sur les dangers d’une libéralisation ferroviaire, qui verrait « des opérateurs privés bâcler les règles de sécurité, par pure contrainte, et nuire à terme à la sécurité des voyageurs ». Il était accompagné du secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, d’Arnaud Morvan et de Bruno Duchemin de la Fgaac (autonomes). La guerre du rail ne fait que commencer.

leparisien.fr

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