Accueil > Les communistes ne veulent ni immobilisme ni liquidation
Les communistes ne veulent ni immobilisme ni liquidation
Publie le mercredi 5 décembre 2007 par Open-Publishingde Olivier Mayer
Assemblée extraordinaire du PCF . À cinq jours de la réunion de La Défense, le Conseil national devrait proposer un texte qui ne ferme aucune piste de réflexion sur l’avenir du parti.
Dans cinq jours à La Défense, plus de 1 500 délégués des sections locales du PCF vont donner à la direction du Parti communiste un « mandat » pour mener les réflexions jusqu’au congrès de décembre 2008. Cette procédure extraordinaire de préparation de congrès avait été décidée suite à la séquence électorale calamiteuse pour le PCF du printemps dernier. Environ 35 000 adhérents du PCF ont débattu au cours d’assemblées qui se sont réunies ces derniers jours dans un millier de sections locales.
Partant de ces débats, le Conseil national va discuter d’un projet qui sera soumis à la discussion de l’assemblée générale extraordinaire du week-end prochain. Une commission représentative a élaboré un avant-projet soumis aux membres de la direction. Selon ce texte, l’assemblée générale devrait lancer le processus de préparation du congrès de 2008 « sans fermer aucune piste ni exclure aucune hypothèse ».
Dans le débat, les adhérents confirment que, « dans l’affrontement actuel entre le capitalisme mondialisé et les peuples, le communisme reste une visée et un projet de notre temps ». Le texte note en même temps que « les discussions portent l’exigence du renouvellement du combat communiste et de l’organisation pour le mener efficacement ». Les communistes sont conscients qu’ils « ne (peuvent) pas continuer comme ça ». « Il est un devoir d’invention à faire sous peine de disparaître », insiste le projet de mandat.
Le CN proposerait donc de prendre en compte l’état actuel de la réflexion des militants, tout en laissant ouverts tous les termes du débat. Et de sortir de l’alternative périlleuse entre « immobilisme » et « liquidation ».
« Devoir d’invention », la direction du PCF devrait s’y soumettre en engageant un travail sur les thèmes de « la mondialisation », de « l’unité du salariat », de « la révolution écologique » et de « la conception du changement, de la révolution ». Un travail de réflexion « théorique et politique », « ouvert à l’apport des communistes et des personnes souhaitant y être associées ».
D’autre part mandat serait donné à la direction nationale pour que, face aux « contre-réformes » de Nicolas Sarkozy, elle engage quatre campagnes politiques sur les retraites et la protection sociale, l’Europe et « le traité Sarkozy », le travail, l’emploi et le pouvoir d’a- chat, les institutions et la réforme constitutionnelle.
Ces campagnes devraient « aider à développer des rassemblements les plus large possibles à gauche », et notamment lors des échéances municipales et cantonales ou sur la question du référendum. Le conseil national devrait enfin procéder à une évaluation du fonc- tionnement du parti et de sa direction, et prendre des initiatives pour assurer la présence et le rayonnement du Parti communiste.
Pour combattre le capitalisme, le PCF devra « explorer des formes nouvelles de rassemblement », « faire grandir des « fronts » d’idées et d’actions pour de nouvelles dynamiques politiques et citoyennes ». Enfin mandat serait donné à la direction nationale d’engager, dès 2008, une initiative internationale pour « imaginer un nouvel internationalisme » face au « capitalisme mondialisé ».