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Les communistes plaident l’union pour conserver leurs bastions

Publie le mardi 5 février 2008 par Open-Publishing
5 commentaires

de ELSA FREYSSENET

Le PC compte sur un climat peu favorable à la droite et sur les accords avec le PS pour conserver la plupart de ses 36 villes de plus de 20.000 habitants. Mais quelques primaires avec les socialistes pourraient faire mal.

Au PCF, à chaque veille d’élections et depuis bien des années déjà, on n’ose plus parler de « conquête », on évoque au mieux un espoir de « résistance ». Les municipales de mars sont pourtant abordées avec un peu moins d’inquiétude que d’habitude. « Cela peut être un point d’appui pour rebondir, même si cela n’effacera pas la présidentielle (1,9 %) », avance la secrétaire nationale du parti, Marie-George Buffet. « On peut consolider ce qu’on a encore », nuance Alain Bocquet, le porte-parole des députés. Pour cela, les dirigeants communistes comptent sur un climat peu favorable à la droite, les accords passés avec le PS dans de nombreuses communes et l’ancrage local des maires qui leur restent.
Parti régional

Depuis la déroute des municipales de 2001, le PCF apparaît de plus en plus comme un parti régional, implanté essentiellement en banlieue parisienne, dans le Nord - Pas-de-Calais, le Rhône et les Bouches-du-Rhône. Sur les 743 communes encore dans son giron, seules 36 dépassent les 20.000 habitants. Des accords avec le PS dès le premier tour étaient donc cruciaux pour assurer un contingent suffisant de conseillers municipaux communistes sur tout le territoire. « C’est ce maillage qui fait qu’une force politique est nationale ou pas, qu’elle est inscrite dans la durée ou pas », confie Marie-George Buffet.

Elle qui ne cesse d’en appeler à l’union, en convient : « Globalement, cela s’est plutôt bien passé. » « On aurait pu être tenté par la politique de la terre brûlée mais cela n’a pas été le cas », souligne François Hollande, qui admet cependant que le PS n’a fait « ni cadeau ni mendicité ». Dans les villes socialistes, les communistes ont souvent dû accepter une révision à la baisse de leur nombre sur les listes. Dans les communes de droite jugées gagnables, le PS ne s’est rangé derrière le PCF qu’à Dieppe et à Vierzon. A Sète et à Corbeil-Essonnes, les deux partis se présenteront séparément au premier tour.
Aspirations contradictoires

Il a aussi et surtout fallu gérer les aspirations contradictoires des troupes locales dans les municipalités dirigées par le PCF. D’un côté, les ambitions des socialistes, qui, forts des scores de leur parti aux élections présidentielle et législatives, en ont assez de jouer les supplétifs. De l’autre, l’assurance des maires communistes qui, après avoir résisté à la « vague bleue » de 2001 mettent en avant la prime au sortant - « le vote utile, c’est nous ». Pour l’heure, l’union devrait se faire dans 29 villes sur 36. Mais les exceptions peuvent faire mal. « Les rares villes que nous pouvons perdre sont moins menacées par la droite que par le PS », explique Dominique Grador, responsable du secteur élections. En fait, la droite menace quand même à Aubagne (lire ci-dessous). En revanche, le match se jouera à gauche avec un handicap certain pour le PCF à Denain (Nord), mais de moindres risques à Vaulx-en-Velin (Rhône) et Vitry (Val-de-Marne). L’affrontement PCF-PS atteint son paroxysme en Seine-Saint-Denis, avec au moins 6 primaires, à Pierrefitte (lire encadré), La Courneuve, Bagnolet, Aubervilliers (lire ci-dessous), Saint-Denis et Tremblay-en-France. « Elles ne seront pas toutes au bénéfice du PS », reconnaît François Hollande. Mais quelques prises substantielles ou le basculement du conseil général que lorgne les socialistes « prendrait une dimension symbolique terrible », dixit un cadre communiste.

http://elections.lesechos.fr/elections-2008/campagne/4682124.htm

Messages

  • Quel est l’objectif d’une liste socialiste dans un "fief communiste" ?

    - Faire une politique plus populaire ? plus sociale ?

    - Faire une politique plus à droite ? moins sociale ?

    Sur quel électorat compte-t-elle ?

    - Les bourgeois ? les bobos ? les prolétaires ?

    Pour qui la droite va-t-elle voter ?

    -la liste socialiste ? ou la liste communiste ?

    Dans ce cas de figure, qui est la roue de secours de la droite ?

    CN46400

  • Pourquoi dès lors qu’il s’agit d’une municipalité communiste parle t-on toujours de "bastion" ? paris est-elle un "bastion" socialiste ou Strasbours un "bastion" UMP ? Toujours le choix des mots qui valorisent ou qui abaissent.
    léon

    • parfois il est aussi utilisé le mot "FIEF" ; En general , ce terme est utilisé par les médias qui ne cachent pas leur sympathie pour la droite.
      Le mot"bastion " utilisé par elsa Freyssinetest du même tonneau ;De là à penser qu’elle partage les mêmes idées est un pas que je ne franchirai pas, mais les clichés ont la vie dure............

      pour rappel : bastion , terme utilisé à partir du 16ème siècle ; ; ; ; ;etc

      Il est bien évident que ces termes ont une connotation péjorative dans l’esprit de ceux qui les utilisent même si éventuellement , ils s’en défendent après coup ; Il n’empêche que ces mots accolés à l’adjectif communiste véhicule l’image d’une citadelle assiégée , recroquevillée sur des positions
      intenables tenue par des jusqu’auboutistes ;
      On voudrait par l’utilisation simultanée de ces deux termes discréditér les communistes qu’on ne s’y prendrait pas autrement ;
      Elsa Freyssinet devrait faire attention au mot qu’elle choisit, mais peut-être le fait -elle à dessein ?

    • "Les Echos" ne roulent pas pour le prolétariat ! enfin, pas pour le moment.

      CN46400

  • c’est bien connu les échos sont d’une neutralité exemplaire . au dessus de tout soupçon ; qui oserait en douter enfin ! sam 82 .