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Les djihadistes et leurs amis à l’œuvre (suite ...)
Publie le dimanche 28 janvier 2018 par Open-Publishing1 commentaire
Dans le feuilleton des demandes de rapatriements des français djihadistes, Aurélien Bélanger (entre autre chroniqueur à France Culture) a apporté son soutien à cette démarche vendredi 26 janvier sur Arte dans l’émission « 28 minutes » ; pas très enthousiaste sa démonstration, il faut le dire.
En résumé, son raisonnement est que des français doivent être jugés en France.
En quoi les français seraient différents des autres, qui leur donnent cet avantage ?
En quoi la justice française serait mieux placées que les autres, qui lui donne le droit exclusif de juger ses ressortissants ?
En rien.
Rien n’autorise la France à nier le droit des autres pays.
Rien n’autorise la France à dénier le droit à la justice, leur justice, à la population de ces pays qui ont subits ces crimes.
Alors c’est non.
Comme toute personne de par le monde, ces français doivent être jugés sur le lieu de leurs crimes. Par contre, nous devons prêter attention au fait que cela se déroule dans un cadre serein et juste. Si des peines de mort sont prononcées on demande leur rapatriement pour qu’ils purgent une peine d’emprisonnement en France. Sachant qu’il n’existe pas d’accord d’extradition avec la Syrie et l’Irak cela ne facilitera pas la tâche.
Mais tout cela, ceux qui demandent le rapatriement des djihadistes le savent. Les djihadistes et les femmes qui sont parties pour rejoindre Daech. Car même si ces dernières n’ont pas combattu pour la majorité d’entre elles, sur le terrain elles ont apporté leur soutien.
Alors à quoi jouent les familles de ces hommes et ces femmes ?
A quoi jouent les intellectuels, les avocats et les hommes politiques qui soutiennent cette demande ?
Pour l’instant les soutiens se prononcent au compte goutte ; comme pour tester les réactions. L’idéal, pour eux, seraient que seules les organisations de droite et d’extrême-droite réagissent dans les médias et les réseaux sociaux, sur un mode raciste ou antimusulmans. Cela leur permettrait de crier au racisme ou à l’islamophobie et donc de faire passer leur revendication comme une lettre à la poste, la menace de « racisme » ou « d’islamophobie » étant suspendue au-dessus des têtes de celles et ceux (y compris de gauche) qui s’opposeraient à leur dessein. Ils doubleraient cela d’une pétition et d’un ramdam médiatique de leurs idiots utiles de « gauche » et le tour serait jouer.
Problème c’est que cette réaction de la droite et de l’extrême-droite ne s’est pas encore faite au grand jour et, de plus, une partie de la gauche est très embarrassée par cette demande quand ce n’est pas opposée.
C’est pour cela que tous les camarades (qui s’opposent à Daech et qui sont d’accord pour que ces françaises et français partis apporter leur soutien soient jugés sur place) doivent réagir dans les médias et les réseaux sociaux, pour couper l’herbe sous les pieds de la droite et de l’extrême-droite et contrecarrer le plan de ceux qui demandent leur rapatriement.
L’idéal serait un tribunal international digne de ce nom, garantissant le droit de toutes les parties, notamment la facilitation des témoignages des victimes.
Mais nous en sommes loin pour l’instant.
Le droit des peuples à juger les criminels qui ne défendent pas leurs intérêts ne doit pas être méprisé. Nous communistes nous devons y veiller.
Messages
1. Les djihadistes et leurs amis à l’œuvre (suite ...), 31 janvier 2018, 15:56, par Raymond H
Du nouveau ce matin (mercredi 31/01) sur France Culture.
Une des avocates demandant le retour des françaises et français partis rejoindre EI, argumente :
– "les combattants kurdes ne veulent pas les garder" et "le Kurdistan n’existe pas" (??). Oui mais ces combattants kurdes et de EI ont opéré sur le territoire d’un état reconnu en l’occurrence la Syrie (la France reconnait les Etats, quelque soit les relations entretenues avec les gouvernements de ces états). Donc, il faudra au minimum négocier avec les kurdes et/ou la Syrie. Ce qui serait grave pour les victimes qui réclament une justice sur place. En fait, ce qui doit sans doute gêné les familles de ces ressortissantes et ressortissants, c’est qu’elles/ils font l’objet d’un travail politique de rééducation idéologique pour les débarrasser de leur haine et de leurs positions intégristes.
– "il y a des risques de vengeance en Irak". Sans aucun doute, même sir les autorités tentent de les contenir. Ce qui est logique compte tenu de ce qu’a fait EI. Cela est vrai de n’importe quelles situations identiques de par le monde et pour autant cela ne donne pas le droit à la justice française de se substituer à celle des autres pays.
La campagne pour le retour de ces criminels continue donc doucement mais surement sur le mode affectif ou empathique en oubliant la nature des crimes commis et en ignorant le ressenti des victimes locales.