Accueil > Les dures journées des sinistrés du Reims Hôtel, à Paris 19e
Les dures journées des sinistrés du Reims Hôtel, à Paris 19e
Publie le mercredi 12 décembre 2007 par Open-PublishingLes dures journées des sinistrés du Reims Hôtel, à Paris 19e
Les faits :
Dans la nuit de vendredi à Samedi, vers minuit, un incendie s’est déclaré au dernier étage de cet hôtel meublé insalubre, connu des pouvoirs publics, dans lequel 32 locataires payent des loyers de 500 à 650 euros par mois, pour des chambres vétustes, voire insalubres.
Ils ont payé leur loyer le matin même. Ils sont français, immigrés, ils ont des revenus modestes tirés d’emplois pénibles, Ils ont déposé une demande de HLM. Il y a des familles avec enfant (environ 10 enfants et beaucoup de nourrissons)
Ce n’est pas le premier incendie ! ! en avril avril 2006 déjà un incendie s’était déclaré , les locataires avaient été déjà évacués, installés dans un hôtel de tourisme place des fêtes et trois jours plus tard, remis dans leur taudis. Les services sociaux avaient proposé aux locataires célibataires des foyers de sans abris ... Il y a eu d’autres départs de feu ...
Depuis elles sollicitent la mairie du 19e, la Ville de Paris et la Préfecture pour être relogées et sortir de cet hôtel dangereux , qui peut encore tuer, à tout moment ... Dans l’indifférence, tandis que depuis un an l’hôtelier demande aux locataires de trouver un autre logement, car comme ces collègues, il veut en faire un hôtel de tourisme pour le louer à la journée aux familles sans logis et aux services sociaux , et doubler la mise ...
Vendredi soir, elles ont vu un de leur voisin en flammes échapper à la mort en escaladant sur le balcon voisin. Il est gravement blessé. Un autre locataire est blessé et hospitalisé.
Refus d’être dispersées :
Dans la nuit, elles ont été installées dans des chambres de l’hôtel Kyriad, avenue de Flandres, et le matin, les services sociaux de la ville ont exigé qu’elles se rendent dans différents hôtels et foyers, dans d’autres arrondissements, et en banlieue. Pour ne pas être dispersées, elles ont demandé , à être installées ensemble dans un seul hôtel (comme en 2006), ou dans un local chauffé de la ville. La Ville de Paris et la Mairie du 19e qui ont envoyé leurs représentants sur place ont refusé, "pour le principe". Quel principe ? on ne sait pas ...
Traitement de choc contre sinistrés choqués ... :
Non seulement les locataires sinistrés ont été choqué par l’incendie, mais en plus ils ont été soumis à des représailles dès lors qu’elles ont refusé les propositions de la ville de Paris :
blocus alimentaire depuis samedi matin, et l’association la Chorba a été refoulées samedi soir. Ce matin, la Ville de Paris a consenti à livrer des chocolats chauds et du lait pour les enfants, mais les parents sont restés le ventre vide, fatigué par une nuit d’incendie, puis une nuit de harcèlements.
installées dans un réfectoire de l’hôtel, la chauffage a été coupé pour les décourager, et la musique a été diffusée toute la nuit pour le empêcher de dormir ... expulsion de l’hôtel par un escadron de gardes mobiles et des CRS, dimanche en fin de matinée. Les locataires ont refusé à nouveau de monter dans les cars de la Ville de Paris
Les locataires sous le choc et affaiblis, ont alors décidé de retourner devant le Reims hôtel, 32 rue d’Aubervilliers.
Une bâche et des sacs de couchage ont été livrés par les familles sans logis de la rue de la Banque, en signe de solidarité, et installé devant l’hôtel sinistrés. Les militant et les sinistrés protègent le camp, contre une éventuelle charge de police, qui est de retour en masse
En début de soirée, la pluie est tombée. Les sinistrés ont décidé, sous la pression de la police qui a installé un blocus depuis 16h, de lever le campement ? Les voisins accueillent ce soir les sinistrés. Certaines familles épuisées par les mauvais traitements, et sous la pression de la mairie du 19e et de la police ont accepté des chambres d’hôtel.
Elles sont victimes , pas coupables ...
Est ce ainsi que l’on traite les victimes d’incendies à Paris en 2007 ?
Est ce les leçons que la Ville de Paris et l’Etat ont tiré des incendies de 2005 ? : Pourquoi ne pas faire preuve d’humanité et traiter les sinistrés de taudis en victimes qu’il faut écouter et aider, plutôt qu’en coupables que l’on sanctionne car elles refusent d’être traitées comme des moutons et des incapables ?
Nous appelons à la solidarité :
Point d’information à 18h devant le 32 rue d’Aubervilliers. En début d’après midi, les sinistrés devraient être reçu à l’hôtel de ville.
POUR :
Un hébergement des sinistrés du "Reims hôtel", tous ensemble, jusqu’à une table ronde Ville-Etat pour les reloger .
Retrait des forces de police répressives utilisées massivement ces derniers mois pour faire disparaître les sans abris et faire taire les sans logis et les mal-logés qui relèvent la tête pour exiger la mise en oeuvre en France d’un droit fondamental et reconnu .
L’Application de la loi de réquisition, et de toute mesure pour loger décemment les victimes de la crise du logement
La réalisation massive de logements sociaux et l’arrêt des expulsions sans relogement
Un rassemblement est prévu mercredi 12 décembre à 18h