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"Les insurgés de la terre" : activisme écologiste radical versus antiterrorisme

Publie le mercredi 9 février 2011 par Open-Publishing
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"S’il y a des choses qui ne me plaisent pas dans la société, je vais essayer de les changer, je vais pas attendre que d’autres les changent pour moi".

"Ce n’est pas manifester qu’il faut, c’est intervenir".

"C’est une lutte, c’est une guerre"

Face à la catastrophe écologique et au rapport de prédation à l’égard de la nature, il y a ceux qui s’indignent, qui hésitent entre Joly et Hulot, ceux encore qui appellent de leurs voeux un régime autoritaire et bienveillant pour l’environnement. Et il y a ceux qui s’organisent pour bloquer, retarder, saboter des actes de destruction en cours. Saboter donc de manière illégale mais légitime quand la loi protège les puissants et que l’illégalité signe ce qui est juste.

La réponse du pouvoir : accuser de terrorisme des actes politiques de résistance pour justifier des mesures anti-terroristes dites d’exception. Tant de mesures rendues plus faciles depuis le 11 septembre 2001 : Patriot act aux USA, LSI et LSQ en France, etc. Ce n’est pas alors le terrorisme qui fonde l’anti-terrorisme mais l’anti-terrorisme qui crée le terrorisme. Et c’est du côté de l’Etat que se trouve la terreur, une fois encore.

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Les insurgés de la terre - Un film de Philippe Borrel

Présentation éditeur :

Pour protéger la planète, certains jeunes militants écologistes vont très loin dans leur engagement. Mais leurs actions radicales servent de prétexte aux États pour criminaliser la désobéissance civile.

Ils ont établi leur camp dans la canopée des séquoias de Californie du Nord ou de l’Oregon. En rupture avec l’American way of life, ils ont décidé de donner leur temps, et pour certains leur vie, à la protection de la nature. Leurs inspirateurs sont des poètes et des philosophes comme Henri David Thoreau (l’auteur de La désobéissance civile). Ils ont des airs angéliques, tiennent des propos fondés mais qui sonnent le plus souvent utopiques.

Ailleurs, ces nouveaux guérilleros éperonnent les baleiniers japonais en Antarctique ou s’accrochent au-dessus des voies ferrées pour bloquer les trains de déchets nucléaires en Allemagne. Parfois, pour défendre ce à quoi ils croient, certains basculent dans l’illégalité, s’en prennent aux forestiers ou aux exploitants de bois, sabotent des laboratoires de vivisection ou brûlent des 4x4. Ils sont alors forcés à la cavale ou à la clandestinité.
Pour le FBI, ce sont des terroristes. L’agence fédérale les a officiellement désignés comme la seconde menace pour la sécurité intérieure des États-Unis après Al-Qaida. Elle fait peser sur ces militants verts une répression féroce et sans précédent. Le Animal and enterprise terrorism act, un volet spécial des Patriot acts américains adopté sous la pression des lobbies industriels, donne désormais la possibilité aux autorités de réprimer toute forme de protestation. Des avocats défenseurs des libertés publiques et des ONG comme Greenpeace dénoncent cette dérive liberticide, aux États-Unis comme en Europe.

http://ledesertdureel.over-blog.com/article-les-insurges-de-la-terre-activisme-ecologiste-radical-versus-antiterrorisme-66780582.html

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