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Les internes en grève à Marly-Gomont (VIDEO)

Publie le dimanche 28 octobre 2007 par Open-Publishing

Marly-Gomont avec les internes !!! 21 octobre

Marly-Gomont (Aisne) La fièvre des internes en médecine

MARLY-GOMONT et ses 423 habitants, si cher au cœur du rappeur Kamini, a été choisi hier par plusieurs dizaines de blouses blanches venues manifester. Des internes picards en médecine générale ont ainsi protesté contre une mesure restreignant leur liberté d’installation. En fait, cette modalité est contenue dans le projet de la future loi de financement de la Sécurité sociale.

Une véritable aberration pour le Dr Philippe Trehou, exerçant à Guise et à Marly-Gomont avec justement le père de Kamini, le Dr Zantoko : "Les règles du jeu ne sont pas respectées. Il n’a pas été dit préalablement au choix des étudiants en médecine générale qu’ils ne pourraient plus s’établir là où ils le souhaitent".

Alors, hier matin, la salle des fêtes de la commune a été transformée symboliquement en une vitrine abritant plusieurs professions de santé accueillies dans des stands. Une façon de montrer concrètement qu’il est possible d’agir collectivement dans ce domaine en milieu rural.
Cette cause est soutenue par le maire, Odile Gourlin, qui observe : « L’Etat nous demande des regroupements scolaires pour éviter l’isolement des professeurs des écoles. Pourquoi ne pas créer des maisons médicales à la campagne ? ».

C’est justement cet isolement qui provoque des réticences et des peurs comme le confirme Elisabeth Tabary, étudiante en neuvième année à Amiens. Agée de 27 ans, elle veut bien exercer un jour dans l’Aisne mais pas à n’importe quelles conditions. « Seule, on ne peut pas proposer une médecine

« Notre avenir »

Cyrille Pila, de l’association des internes hospitaliers d’Amiens, presse à son tour la seringue de l’incompréhension : « Nous ne sommes pas opposés à aller en zone rurale mais il faut des aides de l’Etat ».

Depuis mercredi, pour faire aboutir leurs revendications, les internes observent une grève totale. Ils n’assument plus de gardes de nuit ni les astreintes de jour.

Ce conflit risque donc bel et bien de donner la fièvre à tout le secteur de la santé. Les internes, toujours en formation, restent irremplaçables. Leur détermination semble totale.

Delphine Guérin, n’en fait pas mystère : « C’est notre avenir qui se joue. La liberté d’installation fait partie des acquis qui ne peuvent être remis en cause ».

Thierry de Lestang Parade
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