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Les limites du retour du nucléaire
Publie le vendredi 23 novembre 2007 par Open-Publishing2 commentaires
23/11/2007 : Le Monde
Les limites du retour du nucléaire
Une "renaissance" de l’énergie nucléaire, vraiment ? Aux certitudes inébranlables des partisans de son grand retour après l’"hiver de Tchernobyl" répondent les mises en garde de plus en plus nombreuses - pro et antinucléaires mêlés - contre cet excès d’optimisme. Le groupe des Verts au Parlement européen vient de se joindre au concert des sceptiques.
Il a publié, mercredi 21 novembre, un rapport (www.greens-efa.org) soulignant les obstacles à son développement et la contribution "négligeable" de l’atome à la lutte contre le réchauffement climatique - oubliant que les 440 réacteurs actuels permettent d’éviter le rejet de 2 milliards de tonnes de CO2 par an (9 % des émissions mondiales).
Le document n’est pas un de ces brûlots signés par quelque nostalgique des luttes de Plogoff et Creys-Malville. Il n’insiste pas sur la question des déchets radioactifs, le risque d’attentat contre les centrales ou la menace de prolifération qui s’accroît avec le nombre de pays nucléarisés (31 actuellement).
Non, chiffres et déclarations de dirigeants du secteur à l’appui, ses auteurs préfèrent souligner le caractère virtuel des perspectives radieuses tracées par le "lobby nucléaire". Ainsi faudrait-il mettre 290 réacteurs en service d’ici à 2025 pour compenser la fermeture des centrales actuelles après quarante ans d’exploitation. Un tous les mois et demi jusqu’en 2015. Et un tous les dix-huit jours au cours de la décennie suivante, comme dans les années 1980.
Un pari intenable. Victime de goulets d’étranglement, l’industrie ne pourra pas répondre à un tel plan de charge. Une seule aciérie (au Japon) est capable de forger l’une des pièces maîtresses du coeur du réacteur.
Plus grave, le manque de techniciens et d’ingénieurs ne permettra pas de construire, d’exploiter et de contrôler autant de centrales. Après deux décennies d’abandon de la formation, les forces vives ont vieilli : 8 % des salariés du nucléaire ont moins de 32 ans ; en 2015, 40 % des agents des centrales EDF seront partis à la retraite.
Restent les financiers. Avec la dérégulation des marchés de l’électricité, ils jugent les investissements plus risqués et redoutent de mauvaises surprises sur des projets longs (certification des réacteurs, permis de construire...) et très coûteux (3 milliards d’euros pour un EPR).
L’agence de notation Standard and Poor’s a récemment pointé les risques : retards de la construction, dérive des coûts, contrats insuffisamment sécurisés... Sa consoeur, Moody’s, qui est très prudente sur la renaissance du nucléaire américain, a invité banquiers et électriciens à ne pas les "sous-estimer" et a prévenu que les coûts de production de l’électricité nucléaire seront "sensiblement plus élevés" que les prix communément admis.
Le Monde
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Commentaire :
.../...Le document n’est pas un de ces brûlots signés par quelque nostalgique des luttes de Plogoff et Creys-Malville. Il n’insiste pas sur la question des déchets radioactifs, le risque d’attentat contre les centrales ou la menace de prolifération qui s’accroît avec le nombre de pays nucléarisés (31 actuellement). .../...
Nostalgique des luttes de Plogoff et..., si nous consultions la presse de l’époque, il est sur que certains papiers publiés par Le Monde seraient eux aussi un peu nostalgiques, comment pourraient ils en etre autrement ?
Pourquoi tant de mépris pour cette courte période de notre histoire pourtant si riche d’espoir et largement moins "anxiogéne" que ces jours présents ! Ici le monde n’hésite pas d’une certaine manière a "agité" son regard sur les post soixant huitards ! C’est pas bien de dénigrer les anciens copains.*
Sur le fond de l’article, comme quoi c’est pas faute le vous l’avoir signalé :
le NUCLEAIRE VA NOUS COUTER TRES CHER !
* Le Monde réputé journal de centre gauche glisse lui aussi ponctuellement sur son coté droit ! Ils suivent le mouvement, c’est tellement plus facile. Faudrait pas qu’ils doutent : Ces néo-nostalgiques vous posent toujours ces questions ? Qui restent, elles toujours sans réponses !
Skapad.
Messages
1. Les limites du retour du nucléaire, 23 novembre 2007, 21:51
CH/RC en cas d’accident nucléaire : contribuables à la caisse (non au nucléaire)
Berne (AWP/ats) - L’industrie atomique n’assume pas ses responsabilités, estime l’alliance « Non au nucléaire ». En cas d’accident dans une centrale suisse, ses exploitants ne devront payer qu’une infime partie des dégâts.
Actuellement, les exploitants d’une centrale nucléaire ne sont tenus de payer que jusqu’à un milliard de francs pour les dégâts provoqués, alors que ceux-ci peuvent atteindre 4300 milliards de francs. Pour le reste, les contribuables y vont de leur poche, ont critiqué différentes organisations mardi devant la presse à Berne.
Dans le cadre de la révision en cours de la loi sur la responsabilité civile en matière nucléaire (LRCN), le Conseil fédéral souhaite augmenter la couverture des dégâts payables par les exploitants à 1,8 milliard. « Non au nucléaire » trouve cette somme encore trop basse.
Sous l’égide de Greenpeace, l’alliance comprend le WWF, la Fondation suisse de l’énergie, Sortir du nucléaire et les Jeunes socialistes. Son but est d’empêcher la construction de nouvelles centrales nucléaires en Suisse et d’arrêter la production d’énergie atomique.
2. Le nucléaire, cher et sans avenir, 1er décembre 2007, 19:20
D’autres études tout aussi sérieuses sur le nucléaire : L’énergie nucléaire
qui montrent bien les limites du nucléaire pour produire de l’électricité (son seul usage civil).
Par exemple, Le prix de l’électricité nucléaire devrait bientôt doubler car le prix de l’uranium a déjà été multiplié par dix en quelques années. Celui-ci ne représente plus 5% du coût de l’électricité comme on l’entend dire partout, mais beaucoup plus aujourd’hui et encore plus dans quelques années.
Ce qui se comprend bien avec le "peak uranium" qui ne va plus tarder, dans à peine 20 ans, comme nous avons le "peak oil" maintenant.
La production annuelle atteint son maximum, avant de diminuer année après années jusqu’à épuisement.