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Les machines doivent payer les retraites !

Publie le vendredi 16 novembre 2007 par Open-Publishing
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Les machines doivent payer nos retraites !

Financer les retraites dépend des choix politiques que l’on fait.
Lorsque Sarko s’en est pris l’autre jour à un cheminot,
il a proféré une ânerie de plus : si on ne vous passe
pas à quarante ans de cotisations, le système ne peut
pas tenir, du fait du déficit démographique.
Encore une vision étriquée voire intéressée.
On a désindustrialisé pendant les années 80.
Le peu qu’on a accepté de garder s’est vidé des ouvriers
afin d’automatiser la production. On se souvient qu’à l’époque,
on riait jaune en pensant qu’un robot, ça ne tombe jamais malade et
ça ne proteste pas ...
De fait, la productivité des entreprises françaises n’a pas cessé d’augmenter.
Idem pour les profits. Seulement ceux-ci ont été réorientés
vers les profits financiers et ont servi à préparer les délocalisations
au lieu d’être réinvestis de manière un peu plus cohérente dans les infrastructures,
Ils auraient dû aller dans les poches de salariés qui, ainsi, auraient pu continuer
de cotiser.

Et la semaine dernière, j’ai été surpris d’entendre, sur France Culture ( qui a une tendance plutôt social-libérale ), une intervention qui contredisait cette phrase de Sarko affirmant que le passage à 40 années est inéluctable.
Le journaliste a fort justement souligné qu’on pouvait imaginer un système plus juste
où les machines productives participeraient au financement des retraites. (et pourquoi pas
à celui de la Sécu ? -ndr-).
Normal, si on pense qu’une seule de ces machines a mis au chômage des
centaines de personnes, tous ces ancien(ne)s travailleur(se)s qu’on avait persuadé(e)s
des bienfaits de l’automatisation, de la robotisation sur le bonheur collectif,
sur l’amélioration du bien-être national.
Tout compte fait, de nombreuses personnes ont ainsi gagné du temps libre pour se cultiver, et accéder à des loisirs ou à des activités associatives.
Et rappelons-nous : c’étaient ces motivations qui, au fond, visaient à réduire
le temps de travail ...
Oui, la Réduction du Temps de Travail, vous savez, cette chose bizarre qui, finalement, nous a amené la précarisation, l’annualisation voire la disparition de jours fériés ...
C’était il y a quelque temps, quand les Français(e)s avaient encore en tête l’idée que
leur pays a une histoire sociale avec des idées puériles comme l’égalité devant la loi,
la défense de droits acquis par des catégories de gens qui luttaient pour la collectivité.

Aujourd’hui, chacun se devrait de suivre les informations boursières, afin de savoir
ce qu’il rate s’il n’a pas déjà cédé aux sirènes de la Loterie Nationale du Cac 40 ...
Bref, ne cédons pas, une fois de plus, au discours dominant dans les média !

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