Accueil > Les mêmes "sondeurs" avaient donné le OUI à plus de 80% à la Réunion !

Les mêmes "sondeurs" avaient donné le OUI à plus de 80% à la Réunion !

Publie le vendredi 15 décembre 2006 par Open-Publishing
1 commentaire

Le PS comblé, la droite interpellée

Les socialistes se félicitent de leur avance sur le terrain. La droite promet dès la rentrée de janvier de se mettre en ordre de bataille même si elle relativise la deuxième vague d’enquête réalisée par Ipsos pour le Journal de l’île.

Jean-Luc Poudroux, secrétaire départemental de l’UMP : “Les choses vont évoluer”. “Je reste résolument optimiste. Il est encore temps pour mettre des arguments sur la place. Les choses vont évoluer une fois que certains points auront été éclaircis dans le camp de l’UMP. Au PS, ils ont choisi leur candidat mais on ne connaît toujours pas le programme de Ségolène Royal. Lorsqu’elle est venue, elle n’a pas dit grand chose. Des les semaines à venir, tout va se décanter pour Nicolas Sarkozy”.

Gilbert Annette, 1er secrétaire fédéral du PS : “Un signe très encourageant”. “C’est une photocopie de l’opinion à cinq mois des élections qui nous conforte dans l’idée que la majorité des Réunionnais aspire à un changement de politique. Il s ?agit là d’un signe encourageant qu ?il faut ni sur-estimé ni sous-estimé. C’est encourageant pour toutes celles et tous ceux qui militent pour le changement et contre la politique de l’UMP. Bien évidemment, le chiffre de 70 % dépasse l’influence politique du PS, mais il y a une réelle adhésion autour de la candidate Royal. Elle incarne l’innovation. À travers ce sondage, on constate aussi qu’il existe un véritable mécontentement de la politique de droite, surtout chez les catégories les plus faibles et les couches moyennes qui ont souffert d’une perte de leur pouvoir d’achat...”

Jean-Paul Virapoullé, président de la Relève : “Le temps des humeurs...” “En politique, avant le temps du choix, il y a le temps des rumeurs, puis le temps des humeurs. Viendront ensuite le temps de l’écoute, celui de l’analyse, suivi du temps de la synthèse et, à quinze jours du scrutin, le temps du choix final. Le sondage Ipsos/Journal de l ?île se situe au temps des humeurs. Et les candidats favoris en décembre sont rarement les candidats élus en mai. Passée l’euphorie des fêtes, à partir du 15 janvier, les électeurs vont se mettre à l ?écoute des candidats déclarés officiellement. À partir de la mi-avril, après avoir écouté le programme des uns et des autres, les électeurs feront leur choix”.

Élie Hoarau, secrétaire général du PCR : “J’attends de voir son programme”. “Je n’ai pas de réaction particulière. C’est un sondage et je le prends tel quel. Je pense que cela reflète une opinion générale vis-à-vis des conséquences sociales de la politique de la droite... Les résultats de ce sondage confirment tout ce qui s ?est passé précédemment depuis les élections régionales de 2004 et le référendum sur la Constitution européenne. Il y a bel et bien un rejet majoritaire de la politique de droite. Quant à me prononcer sur la candidate elle-même, j ?attends de voir son programme pour l’Outre-mer en général et pour la Réunion en particulier. Pour l’instant, elle ne l’a pas encore fait savoir”.

Cyrille Hamilcaro, délégué départemental UDF : “Ça ne me réjouit pas”. “Quand j’ai reçu Simone Veil en mars, j’ai dit dans mon discours que l’heure des femmes est arrivée. À elles de prendre le pouvoir. C’est un peu ce qui ressort de ce sondage. Nous sommes en train de vivre une révolution des mentalités. Politiquement, ce n’est pas une bonne nouvelle pour la droite. Ce sondage ne me surprend pas, mais il ne me réjouit pas non plus. Cela dit, ce n’est qu’un sondage. En 1995, trois mois avant la présidentielle, tous les sondages donnaient Édouard Balladur vainqueur dès le premier tour”.

Jean-Jacques Morel, responsable de l’association “les amis de Nicolas Sarkozy” : “Il paie le silence des leaders de l’UMP”. “Sondage ne veut pas dire élection. En décembre 1980, Giscard d’Estaing était donné gagnant face à Mitterrand dans tous les cas de figure. On connaît la suite. En janvier 1995, Balladur devait l’emporter face à Chirac... On ne peut pas dire comment voteront les Réunionnais. Néanmoins, il y a du travail à faire et je n’entends pas beaucoup les leaders de l’UMP. Nicolas Sarkozy paie les conséquences de ce silence. Mais comme on dit, chaque jour suffit sa peine et les Créoles disent qu’il ne faut pas faire la boue avant la pluie...”

Ibrahim Dindar, président de l’UCL : “L’attentisme de l’UMP devient coupable”. “Le sondage reflète l’opinion à un moment précis. Les chiffres évolueront lorsque nous nous mettrons en campagne pour expliquer le programme de Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, l’électorat reste sur un cliché : une femme souriante et un homme dur. Il y a une réaction à l’affectif. Il reste que face à la percée du PS, leur travail sur le terrain... l’attentisme de l’UMP devient coupable. On est encore loin de l’élection, mais les mois qui restent ne seront pas de trop pour convaincre. J’invite donc tous ceux qui se réclament de la droite à se mettre au travail”

Propos recueillis par Y.M.et J.F

http://www.clicanoo.com/article.php...

Messages