Les ordinateurs de Tony Blair piratés par la police

Les ordinateurs de Tony Blair piratés par la police

NOUVELOBS.COM | 21.01.2007 | 13:37

Des enquêteurs de la police britannique ont "piraté" les ordinateurs des bureaux de Tony Blair dans leur recherche de preuves sur l’affaire de financements douteux du parti travailliste.

Des enquêteurs de la police britannique ont "piraté" les bases de données des ordinateurs des bureaux du Premier ministre britannique Tony Blair dans leur recherche de preuves sur l’affaire de financements douteux du parti travailliste, a rapporté dimanche 21 janvier un journal britannique.
Les enquêteurs ont requis l’aide d’experts informatiques en vue d’y trouver des informations confidentielles et auraient contacté les fournisseurs d’accès internet des bureaux de Tony Blair pour pénétrer les archives des courriels gouvernementaux, a indiqué le Sunday Telegraph.
La police britannique veut savoir si des détails auraient pu être dissimulés à la police après que celle-ci eut demandé à deux reprises au bureau du Premier ministre de lui communiquer tous les courriels, les lettres et autres matériels liés à l’affaire d"abus de titres honorifiques", selon le quotidien.

Loi de 2000

Citant des sources proches de l’enquête, le Sunday Telegraph affirme que la police a été profondément frustrée par la "très mince" pile de documents qu’elle avait reçue et avait en conséquence décidé d’utiliser d’autres moyens - tous les moyens légaux- pour avoir accès à de plus amples informations.
Leur enquête, ouverte en mars 2006, s’attache à déterminer si le parti travailliste et d’autres partis politiques ont obtenu des financements en échange de l’attribution de sièges à la chambre des Lords (non élue).
Elle doit également permettre de découvrir si la loi de 2000 sur les élections des partis politiques et les référendums, qui impose la déclaration des dons et des prêts non-commerciaux aux partis politiques, n’a pas été violée.

Une collaboratrice de Blair arrêtée

Le "piratage" informatique du 10 Downing Street a eu lieu avant que Ruth Turner, collaboratrice de Tony Blair et soupçonnée d’avoir enfreint une loi de 1925, qui interdit "l’abus de titres honorifiques", et d’"obstruction à la justice", ait été arrêtée vendredi.
Ruth Turner, qui a été nommée en 2005 directrice des relations gouvernementales et aurait été en contact avec plusieurs des millionnaires ayant contribué par des prêts secrets au financement de la campagne électorale travailliste en 2005, a réfuté toute allégation de malversations.

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