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Les parents des écoles de Belleville vont porter plainte contre les violences policières

Publie le jeudi 22 mars 2007 par Open-Publishing
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Nous parents d’enfants des écoles primaires et maternelles Rampal et Lasalle à Belleville (Paris 19ème) avons décidé de nous rendre ensemble vendredi matin au commissariat de notre quartier pour porter plainte contre des violences policières dont nous avons été victimes le 20 mars entre 16H30 et 18H00.

Ce mardi, à la sortie de l’école, nous avons assisté à l’arrestation musclée d’un grand-père d’origine chinoise, suite à un contrôle d’identité dans un café qui jouxte quatre écoles, à l’angle des rues Rampal et du Général Lasalle.

Cette personne qui s’apprêtait à aller chercher l’un de ses petits-enfants dans une autre école, située impasse Piver (11ème), a été arrêtée par un grand nombre de policiers, accompagnés de chiens.

Alors qu’il n’opposait aucune résistance, il a été menotté et jeté violemment dans une des trois voitures qui bloquaient le carrefour.

Cette arrestation spectaculaire et musclée, survenue de surcroît sous le regard des enfants, a entraîné l’indignation des parents rassemblés devant l’école Rampal.

Face à cette protestation, les forces de l’ordre n’ont pas hésité à brandir leurs matraques, à nous pousser violemment, et surtout à répandre massivement des gaz lacrymogènes.

Les enfants qui sortaient des écoles n’ont pas été épargnés par les gaz, entraînant toux et brûlures. Parents, enfants et enseignants ont dû se réfugier dans les écoles maternelles et primaires en attendant la dissipation des gaz.

La préfecture a finalement ordonné la libération du grand-père d’origine chinoise mercredi vers 16h20. Son seul délit était d’être en situation irrégulière.

La veille lundi, devant ces mêmes écoles, la police n’avait pas hésité à arrêter une jeune femme d’origine chinoise, venue chercher sa nièce scolarisée en maternelle. Suite aux protestations des parents, elle avait été finalement relâchée quelques minutes plus tard.

Les fonctionnaires de police ont franchi une nouvelle ligne rouge en décidant lundi puis mardi de violer le dernier refuge des valeurs de la République : l’école.

Et face à la juste indignation que ces événements ont provoqué, ils n’ont pas hésité à répondre par la violence physique, sous les yeux des enfants.

C’est pour cette raison que nous parents irons porter plainte contre ces faits inadmissibles pour qu’ils soient dûment sanctionnés. Nous vous invitons à nous rejoindre lors de ce dépôt de plainte devant l’antenne de police située rue Pradier, vendredi 23 mars à 8h45 du matin

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