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Les salariés de New Fabris se font charger par les CRS à Boulogne (92) après une réunion infructueuse

Publie le jeudi 16 juillet 2009 par Open-Publishing
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New Fabris : les salariés déçus par l’offre de Renault

Les délégués des salariés en colère de l’équipementier automobile New Fabris à Châtellerault (Vienne), qui menacent de faire sauter l’entreprise, ont été reçus jeudi au siège de Renault à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) pour réclamer le paiement d’une partie des indemnités de licenciement. Mais la direction n’a pas semblé leur donner entière satisfaction, provoquant la colère des manifestants.

Renault, tout comme PSA, avait indiqué avant cette rencontre que ce n’était pas au client de payer les indemnités conventionnelles des employés d’un fournisseur. La firme au losange a toutefois indiqué jeudi après-midi à l’issue de la rencontre avec les délégués qu’elle s’engageait à racheter la part des stocks de pièces en acier et en aluminium qui lui étaient destinés, "sous condition de leur qualité et quantité et sous réserve que le montant de ce rachat soit consacré aux indemnités des salariés".

"Renault reste sur les mêmes positions, prises par Peugeot SA, à savoir le rachat du stock, évalué à 1,2 million d’euros, ce qui se résume à 6.600 euros par salarié (3.300 pour PSA, 3.300 pour Renault)", a déploré Guy Eyermann, délégué CGT, à l’issue d’une réunion d’un peu plus de 90 minutes.

"Nous ne nous attendions pas à un miracle, mais Renault s’est montré particulièrement obtus. Nous maintenons nos menaces de faire sauter l’entreprise. Nous allons rester sur place tout l’après-midi", a-t-il précisé. Alors qu’une trentaine de CRS ont été dépêchés devant le site de Renault, les manifestants ont pris la décision de défiler dans les rue de Boulogne-Billancourt.

L’équipementier, qui emploie 366 personnes, est en liquidation judiciaire depuis le 16 juin. Ses salariés menacent depuis le 2 juillet de faire sauter les locaux s’ils n’obtiennent pas les 30.000 euros d’indemnité par employé demandée à leurs principaux clients, PSA et Renault. Mais ces deux derniers ont fait savoir que ce n’était pas au client de payer les indemnités conventionnelles des employés d’un fournisseur.

"Nous sommes venus réclamer 15.000 euros, la moitié des indemnités par employé licencié", avait martelé dans la matinée à Boulogne M. Eyermann. "Nous avons demandé la même somme à PSA. C’est la somme que les deux constructeurs ont versé aux salariés du groupe Rencast, licenciés dans les mêmes conditions que nous", ajoute-t-il. Une trentaine de salariés sont restés sur le site poitevin, où des bonbonnes de gaz ont été disposées.

Selon Eric Poisson, délégué CFDT, "Renault et Peugeot ont lâché l’entreprise en juin dernier, lors de la liquidation judiciaire, préférant certainement faire plus de bénéfices en travaillant dans des pays où la main-d’oeuvre est à bon marché". Toujours selon les syndicats, la réunion prévue le 20 juillet au ministère de l’Industrie n’a pas été confirmée. AP

http://web.ifrance.com/actu/economie/309552

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