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Les syndicats exigent une réponse au chômage
Publie le lundi 30 mai 2005 par Open-Publishing2 commentaires
Alors qu’elles sont les premières à abandonner ou mépriser les chômeurs et les précaires, les organisations syndicales prennent argument de la forte tonalité sociale du rejet de la Constitution européenne pour exiger une réponse rapide du gouvernement à la montée du chômage, de la précarité et des inégalités.
Les syndicats, bien que divisés sur le traité, imputent unanimement la victoire incontestée du non (54,87%) à la politique économique et sociale du gouvernement, impuissante depuis 2002 à enrayer l’augmentation du chômage et de la précarité.
Force ouvrière (FO) juge "indispensable que les pouvoirs publics et le patronat répondent concrètement au malaise social et aux inquiétudes sur les valeurs républicaines". Demandant à être rapidement reçu par le gouvernement, il exige des "réponses rapides" à "la persistance du chômage, au développement de la précarité, à l’insuffisance du pouvoir d’achat" et à "l’accroissement des inégalités sociales".
A la CFDT, seul syndicat à prôner un "oui franc" au traité de Constitution, François Chérèque a exprimé une "double colère" face à un rejet du traité imputable aux "mauvaises politiques sociales" du gouvernement, qui selon lui privera les syndicats des "outils" pour "répondre à ce malaise social".
La CFE-CGC, qui n’avait pas donné de consigne de vote mais dont le président Jean-Luc Cazettes s’était prononcé pour le non, juge que "les hommes politiques" devront "comprendre le profond rejet" de la politique gouvernementale.
A la CFTC, le président de la centrale chrétienne Jacques Voisin, qui prônait un "oui d’espoir" contre un "non de colère" au traité européen, demande "des réponses concrètes aux attentes sociales" des Français.
"Le gouvernement récolte la tempête, ils ont été autistes, ils ont oublié d’écouter", a déclaré Jacques Voisin à l’AFP, soulignant la "souffrance" exprimée dans ce vote par des Français victimes de la "précarité, l’injustice devant les salaires". Il redoute que l’exécutif ne soit tenté par une "fuite en avant libérale explosive".
L’UNSA, qui soutenait elle aussi le traité, a appelé les organisations syndicales à "créer ensemble un rapport de force" pour que le social devienne la priorité gouvernementale. Le syndicat s’est dit inquiet de la tentation, pour le gouvernement, de régler "à la hache" les dossiers en attente, alors que le Medef a fait une lecture diamétralement opposée du rejet de la constitution (jugeant celui-ci "lourd de conséquences" pour les entreprises françaises, désormais livrées à la "compétition" avec les autres Etats-membres, le conseil exécutif du Medef a réclamé la "mise en oeuvre immédiate et accélérée d’un programme de réformes" visant à "rétablir la situation économique"...).
Messages
1. > Les syndicats exigent une réponse au chômage, 30 mai 2005, 19:32
Etêtons les syndicats !!
Emparons-nous de cet outil au service des hommes !
Qui sème la misère récolte la colère !!
bien sur que c’est un vote populaire ! du peuple !
La coupure est belle, transversale, de qualité !
Il y a beaucoup à faire, cependant nous y allons fraternellement pour l’égalité dans la liberté !!!
étoc !
2. > Les syndicats exigent une réponse au chômage, 30 mai 2005, 19:40
Un gros bisou aux grands syndicats qui ont tout fait pour étouffer nos luttes de précaires ! D’accor avec le contributeur précédent, ététons leurs directions, et dansons la carmagnole avec la base !
Faudra-t-il revenir au début du XX ème siècle pour tout reconstruire ? On part de loin....
Une blessée dans la lutte