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Les technocrates européens atteints par le syndrome de l’autruche.
Publie le mardi 17 avril 2007 par Open-Publishing1 commentaire
Les technocrates européens atteints par le syndrome de l’autruche !
Par Michel MENGNEAU
Il n’est jamais facile d’obtenir le Bulletin Quotidien Europe. Cela demande un abonnement volontairement pas à la portée de n’importe quelle bourse. Pourtant il relate au jour le jour les décisions et les orientations de la politique européenne. Sans doute que le simple citoyen est trop ignare ou quantité si peu négligeable qu’il n’est pas prépondérant de l’informer gratuitement et de façon simple de ce que les dirigeants de l’Europe mandatés par nos soins ont décidé. Bref, un peu tardivement, le bulletin n° 9384 du 13 mars a atterri sur mon bureau.
L’article AU-DELA DE L’INFORMATION par Ferdinando Riccardi qui touche l’un des problèmes majeurs de l’avenir de la planète mérite quelques attentions. Ce n’est pas une obsession, mais une nouvelle fois il s’agit des biocarburants. Sujet sur lequel nous devrons être des plus circonspects car c’est probablement l’un de ceux qui risquent de déséquilibrer encore plus le système écologique de notre terre.
Le titre est rassurant : QUELQUES RAISONS D’ACCEUILLIR AVEC CONFIANCE LE PROGRAMME POUR L’ENERGIE ET LE CLIMAT APPROUVE PAR LE CONSEIL EUROPEEN. Le premier temps fort, écrit en gras, est encore plus encourageant : L’Europe semble prête pour le « tournant vert ». Tout va bien. En toute logique suit : Pour une évaluation correcte des biocarburants. On va enfin savoir !
Sans reprendre tout le texte, les passages significatifs ne peuvent pas être passés sous silence. Dixit Riccardi : "On a presque l’impression que les savants et les industriels industriels attendaient que se desserre la domination politique et financière du pétrole, que la puissance du lobby pétrolier devienne enfin moins écrasante, pour annoncer à quel point des solutions alternatives sont prêtes". Déjà, pour les savants, il y a fort longtemps que certains étudient d’autres solutions. Quant aux industriels, qui ont profité tant et plus de la mane pétrolière, devant l’épuisement de ses ressources ils ont vite envisager d’autres possibilités afin de ne pas être pris de court dans leurs courses aux profits. Sans doute Riccardi est un naif. Mais ce n’est pas fini, ça commence à se gâter...
Conscient qu’il y a quelques risques dans les solutions que veulent nous proposer les sociétés multi-nationales il précise :"Je n’ignore pas les mises en gardes contre les risques d’un développement excessif des biocarburants : destruction des forêts pour faire place à de nouvelles cultures ; nécessité d’évaluer l’énergie nécessaire pour produire et transporter les biocarburants. Mais ces risquent ne sont pas provoqués par par la production actuelle ou prévisible de l’Europe elle-même !" On est sauvé...Et de rajouter : "Ils concernent les projets de production massive en Amérique du Sud et dans certains pays asiatiques, et les projets d’importation colossales immédiatement programmées par le grand commerce". Donc, moralité, on peut détruire les trois-quarts de la planète sans que cela ne pose aucun problème aux dirigeants européens.
Ce que ne disait pas Riccardi, à la date de l’élaboration de cet article, c’est que Bush allait signer un accord agricole avec le Brésil dans lequel la déforestation du bassin de l’Amazone est en partie inclus. Ce dont il était au courant puisque certains techniciens européens avaient fait un séjour d’étude en Amérique du Sud. Le plus grave, non seulement ce continent va être touché par des catastrophes écologiques prévisibles, mais la Malaisie, l’Indonésie et le plus inquiétant : la Chine, sont aussi dans le collimateurs des grandes entreprises multi-nationales. Il va de soi qu’avec la politique de libéralisme économique actuelle de l’Europe, la propagation des biocarburants à grande échelle est évidente, avec des conséquences dont l’ampleur pourrait être désastreuse.
Donc, si nos dirigeants ne nous prennent pas pour des c..., c’est qu’ils sont atteints du syndrome de l’autruche. Pour ne pas voir l’avenir, il ont le cul en l’air, la tête dans le sable.
Plus simplement, ces faux-fuyants cache la continuité d’une politique ultra-libérale refusée par les Français lors du référendum sur le TCE. Ce refus doit se poursuivre lors des présidentielles et à fortiori pour les législatives.
Messages
1. Les technocrates européens atteints par le syndrome de l’autruche., 17 avril 2007, 18:29
En effet, nous avons des raisons de nous inquiéter sur le sort réservé à notre chère planète !
La culture intensive du soja au Brésil n’est-elle pas aussi programmée par les technocrates européens qui y voient l’occasion de développer encore plus le commerce international , source de fabuleux profits pour toujours les mêmes.
Mais que fait LULLA du parti des travailleurs ?
Limeper