Accueil > Les vignerons et les forces du désordre

Les vignerons et les forces du désordre

Publie le jeudi 26 juin 2008 par Open-Publishing
17 commentaires

Dans l’Hérault, puis l’Aude, la nuit s’est enflammée entre vignerons et forces du désordre

La fin de manifestation s’était à peu près bien passée. à peu près, car des échauffourées ont évidemment éclaté entre les vignerons et les forces de l’ordre. Comme de coutume.

Des cailloux ont été lancés en direction des CRS qui n’ont pas manqué de répliquer à coups de grenades de gaz lacrymogènes dans les rues de la préfecture de Région.

Deux viticulteurs ont été interpellés et "grâce à de gros moyens", le "calme est revenu" vers 21 heures après qu’un arbre a été abattu en travers d’une rue de Montpellier

Véhicules de gendarmerie incendiés

Vers 22 h 00, en premier, des groupes de vignerons encagoulés donnaient l’assaut. Dans un premier temps une voiture et un fourgon de la gendarmerie nationale ont été renversés et incendiés, sans faire de blessés, sur la route départementale 613 à hauteur de Montagnac, à une vingtaine de kilomètres de Béziers.
Dans la foulée, une perception des impôts, à Pézénas, a été saccagée sans qu’aucun viticulteur ne pénètre à l’intérieur. Seules les vitres de l’édifice ont été cassées à coups de « bourres », d’imposantes massues.

Un second commando s’en est pris à une agence du Crédit Agricole, toujours à Pézénas, et a cassé les vitres mais aussi le distributeur automatique de billets, le tout sous le regard médusé de riverains et de touristes, installés aux terrasses de bars ou qui prenaient le frais.

source :
 http://www.ladepeche.fr/article/200...

Messages

  • Une ministre a perdu son sang-froid : elle n’a pas hésité à parler de "tentative d’homicide" sur ses poulets....

  • Le vin reste ROUGE
    le crav aussi dur que les dockers bien du plaisir a la droite UMP

    Listes des actions du CRAV

    La liste suivante n’est pas exhaustive.

    * 4 mars 1976, une fusillade éclate entre deux compagnies de CRS et plusieurs centaines de viticulteurs, faisant deux morts (un commandant de CRS et un viticulteur) à Montredon (Aude).
    * 6 décembre 1998, attentat à Narbonne : une salle de l’hôtel des impôts de Narbonne (Aude) a été détruite par un attentat à l’explosif dans la nuit du vendredi au samedi, sans faire de blessé. La mention « CRAV : gel » a été inscrite sur un mur, en référence au gel qui a touché le vignoble audois, le 14 avril, après lequel les viticulteurs ont réclamé une aide de 145 millions de francs.
    * 23 février 2002 : Attentat revendiqué par le CAV à Cazedarnes en Occitanie contre un poste électrique. Les dégâts sont de l’ordre de 150 000 €. Une inscription est relevée sur place « CAV Vivra ».
    * 27 février 2002 : Attentat revendiqué par le CAV en Occitanie. Deux charges explosives ont endommagé une armoire qui commande quatre passages à niveau et la signalisation de la ligne Tarascon-Carcassone, empruntée par le TGV Paris-Perpignan. Le trafic est coupé pendant deux heures. La SNCF a dénoncé un « acte de malveillance d’une particulière gravité » qui aurait pu avoir « des conséquences extrêmement graves ». Les viticulteurs de Languedoc-Roussillon, exaspérés par la crise de la profession, ont voulu protester contre la condamnation d’un des leurs, suite à sa participation au saccage de la direction régionale de la répression des fraudes.
    * 26 mars 2005 : Des actes de vandalisme, revendiqués auprès de l’AFP par le Comité d’action viticole, ont été commis, tôt le samedi matin, causant d’importants dégâts matériels dans plusieurs supermarchés du Languedoc-Roussillon, pour protester contre la politique de baisse des prix dans la grande distribution, selon des sources policières. Plusieurs individus, le visage encagoulé, selon des témoins, ont incendié plusieurs centaines de chariots et détruit les abris en verre où ils étaient stationnés devant les centres Leclerc de Béziers (Hérault), de Nîmes et des Angles (Gard), avant l’heure d’ouverture des magasins.
    * 1er avril 2005 : Attentats contre des directions de l’agriculture du Languedoc-Roussillon. Des attentats, signés par le Comité régional d’action viticole, ont visé dans la nuit du jeudi 31 mars au vendredi 1er avril, la direction régionale de l’agriculture à Montpellier, ainsi que les antennes départementales de Nîmes (Gard) et Carcassonne (Aude).

  • combien de ses manifestants ont voté à droite toute (type fnsea) ?

  • ne pas confondre avec les révoltes des vignerons de la même région en 1905 ...qui nous font chanter encore "braves soldats du 17ème..."(une des chansons préférées de Lénine)

  • cette petite revolte me fait penser à celle des taxis qui votent tous à droite mais des qu’on leur met le nez dans la merde comme l’a fait attila dans son rapport.
    cette revoltounette n’est rien d’autre qu’une expression corporatiste de plus dont je me fout royalement.
    combien de ces braves manifestants sont pret à defendre la secu, les sans papiers, la solidarité internationale....?

    • Tout à fait d’accord. Et c’est bien là le drame !

      Ces mêmes viticulteurs vont râler après les syndicalistes de la SNCF qui les "prennent en otage" dès qu’ils défendent leur gagne-pain, après les professeurs dès qu’ils défendent l’école, après les fonctionnaires qui défendent le service public ... Etat d’esprit CID-Unati, petits commerçants ... etc.

      N’empêche c’est avec eux qu’il faudra bien se battre si on veut espérer battre un jour les puissances du capital.

      SL83

    • La lutte des viticulteurs est effectivement a priori corporatiste mais, quand les salariés d’Arcelor-Mittal se sont mis en grève contre la fermeture de leur site, ne pouvait-on pas parler de corporatisme ? De même pour les enseignants, les hospitaliers,... Les travailleurs (salariés ou non) se mobilisent d’abord sur leur lieu de travail et pour défendre des intérêts qui sont les leurs ou sur lesquels ils ont une influence.
      C’est au sein de la lutte qu’il peut y avoir prise de conscience des enjeux et des causes à l’origine de cette lutte. C’est le travail des militants qui ont cette conscience politique d’élever le niveau du conflit pour essayer de sortir de l’aspect corporatiste. Même si la FNSEA est très puissante aussi dans le sud, elle doit faire face à des éléments plus radicaux sur sa gauche (Confédération Paysanne et MODEF, bien implantés localement) et sur sa droite (Coordination Rurale). Sans compter que la FNSEA n’est pas le monolithe que l’on dit.
      Bref, rejeté une lutte importante (en terme géographique, économique et, surtout, humain) sous prétexte de corporatisme, c’est "se tirer une balle dans le pied", comme dirait Chirac !
      Il ne resterait plus aux militants révolutionnaires que nous sommes qu’à attendre le "grand soir" où, dans un mouvement inéluctable, la grande majorité des travailleurs se lèveraient contre leurs géôliers, le drapeau rouge à la main ... Beau rêve mais rêve quand même !
      Je préfère voir des "corps de métier" se rebeller pour leurs intérêts et chercher à développer leur conscience de classe que voir des millions de travailleurs se faire plumer sans rien dire comme c’est le cas pour la Sécu, les retraites, l’assurance chômage,...!
      Bon courage les viticulteurs !
      Eric, Evreux

    • ben oui ! mais si nos "chefs" (à gauche PCF et LCR itou) faisaient leur boulot en EXPLIQUANT au lieu de se "placer"...?

  • La Dépêche du Midi...Je me suis fadé ce canard lamentable pendant mes années de jeunesse. Mon père achetait que ça et pourtant il était pas con. Mais pas au courant.

    Chiens écrasés, cirage de pompes pour tous les élus locaux à commencer par le proprio de ce canard, dont le style invite à emballer les épluchures avec.

    C’est Baylet, le patron, le mec qui a été condamné parce qu’il utilisait ses employés chez lui, comme bonniches persos.
    Le patron abuseur parfait.

    Titulaire d’une licence en droit parce que le Fac de droit à Toulouse c’est Assas ave l’assent. Y a pas plus réac, donc y aiment les patrons héritiers, comme Baylet, avec son père qui fut quelque chose en Midi-Pyrénées et sa mère qui continua en terrorisant le Conseil Général par ses accès de "démocratie". Accès que les attachés qui renaclaient à aider la Baylette avait intérêt à suivre, s’y voulaient pas se retrouver à la rue avec leur statut accroché dans le dos.

    Je lis "le tout sous le regard médusé de riverains et de touristes, installés aux terrasses de bars ou qui prenaient le frais."

    C’est tout fin, sans mange sans fin, la prose délétère d’un journaliste Baylet.

    Le sous-texte : les viticulteurs sont des narvallos que tout le monde trouve dingues d’ailleurs. Et d’ailleurs, pourquoi ils s’agitent comme ça, alors qu’on est si bien à laisser couler, le temps et les choses ?...

    Je vous le demande pourquoi y s’agitent les viticulteurs. PARCE QU’Y ONT DES RAISONS, Baylet et pas un héritage comme toi, espèce de patron de presse !

    Special à MAM. Non content d’être une ministre manifestement en proie à la tentation totalitaire (drone, Ardoise, décla quasi hystériques sur tout ce qui n’est pas à droite du Borgne) elle est évidemment prête à des storytelling qui nient l’évidence.

    C’est la fonction de nos "représntants" aujourd’hui : nier être les propulseurs acharnés de la merde qu’ils nous envoient à jets continus pour noyer nos volontés et nos espoirs.

    Le meilleur dans le genre, c’était Benito Mussolini, mais il a raccroché.

    Soleil Sombre

  • S’ils étaient encagoulés, comment ils peuvent savoir que c’était des vignerons ?