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Denis Robert à l’Élysée ?
La campagne pour l’élection présidentielle atteint son rythme de croisière, avec les traditionnels serments, professions de foi, déclarations d’intention, promesses.
L’argent, le financement des projets, la liberté d’expression et celle d’informer ayant été abordés entre autres sujets, il nous a paru opportun d’écrire aux candidats officiellement recensés pour leur rappeler l’existence de notre bon ami, son difficile combat et les tracasseries dont icelui est victime.
Et leur poser la question de confiance.
Nancy, le 19 février 2007
Madame, Monsieur,
Vous avez fait acte de candidature à la magistrature suprême pour la prochaine élection présidentielle. C’est d’abord à ce titre que nous vous écrivons.
Nous avons créé il y a quelques semaines , un comité de soutien à Denis Robert, journaliste, écrivain et réalisateur au cœur de différentes enquêtes et polémiques. Au-delà du fait qu’il est notre ami, l’idée que sa liberté d’agir et d’écrire soit quotidiennement entravée (et c’est un euphémisme) par de nombreuses procédures judiciaires nous est insupportable.
Depuis 1985 et ses premiers articles à Libération jusqu’à ses récentes enquêtes sur la finance internationale et le scandale permanent des paradis fiscaux, en passant par l’appel de Genève et son combat pour la création d’un espace judiciaire européen, nous sommes nombreux à avoir été informés, grâce à ses articles, ses livres ou ses films sur les coulisses du pouvoir.
Denis Robert est l’objet d’un harcèlement continu visant à le décourager moralement, et le dépouiller matériellement. Une sorte de punition. Cette situation est tout à fait symbolique des changements qui s’opèrent actuellement dans les rapports entre les médias, la politique, la justice et la finance.
Après deux mois d’exercice, des milliers de lecteurs, d’internautes, d’électeurs, nous ont apporté témoignages et soutiens. Nous avons récolté des fonds qui ont déjà permis de régler quelques frais d’huissiers et honoraires d’avocats en France et à l’étranger. Il en reste. Notre travail continue. Il nous faut toujours de nouveaux relais.
C’est dans ce cadre que nous vous écrivons aujourd’hui pour savoir votre position. En tant que candidate, candidat, comptez-vous faire de la liberté d’écrire et d’informer un thème de campagne ? En tant que citoyenne, citoyen, désirez-vous témoigner de votre intérêt en nous faisant un don ?
Nous sommes à votre disposition pour fournir toute information supplémentaire à propos de Denis Robert, son travail et les procédures en cours, autant que sur notre association.
L’essentiel de notre action est résumé sur le blog dont voici l’adresse :
http://lesoutien.blogspot.com/
Bien à vous.
Pour le Comité de Soutien à Denis Robert,
Remi Malingrëy
Patrick Perrin
Lefred Thouron

Messages
1. Lettre aux candidats, 24 février 2007, 01:26
La Vérité
Oui, Monsieur, oui, Madame, c’est parce que « le discours est dur » que l’efficace en sera douce ; c’est parce que le livre est « amer à la langue » que, plus bas, il sera tonique et guérissant.
Les poteaux dressés sur les routes ne mettent pas leurs indications en un style doux et fleuri : ils affichent le style de leur utilité. Nets, directs, insistants et autoritaires, ils ne disent point : si je me trompe, ils ne doutent point d’eux ils ne s’excusent pas de lancer rudement aux yeux des gens qui passent les flèches de la direction et les chiffres de la distance. Mais le voyageur s’en plaint il ? Pour peu qu’il ait le coeur à philosopher, il rend grâce à l’auteur de brutalités profitables dont il ne se sent même pas tyrannisé.
A lui de ralentir ou de presser le pas, de suivre ou de changer son orientation. La pierre milliaire dit seulement en termes clairs ce qui est, et ce dont il faut qu’il tienne compte. Plus la donnée précise bornera la pensée et plus, en raison même de cette borne étroite, les fantaisies du coeur, les voeux de l’imagination, les besoins, les commodités et les intérêts personnels obtiendront de sécurité et pourront se donner carrière. Une indication incertaine., une donnée ou vague ou fausse, en paraissant flatter l’arbitraire du promeneur, restreindront la liberté de ses mouvements, de son repos, diminueront ses pouvoirs réels, car les risques attachés aux conséquences d’un itinéraire nonchalant ou capricieux : ; se trouveront multipliés par l’insuffisance de son information.
C’est une grande erreur de penser que les contingences,, comme on dit, s’accommodent plus aisément d’un principe lâche et flottant : bien au contraire, toute indécision des principes complique l’étude des faits, aussi bien que leurs traitements ; l’incertitude se trouve ainsi introduite au seul point d’où pouvait leur venir un peu de lumière, aux complexités de la terre se seront ajoutées des ombres dans le ciel.
La vérité, soleil dur mais clair, se contente d’établir de haut ce qu’il faut savoir et penser avant que d’agir. Elle montre le bien, elle marque le mal, elle fait distinguer les proportions suivant lesquelles l’un et l’autre se rencontrent et se mélangent dans la variété infinie de nos cas humains. Une fois éclairé ainsi, l’homme est loin d’avoir résolu les problèmes de sa vie pratique, mais il tient de quoi les résoudre, et si, comme cela lui arrive trop fréquemment, il ne trouve guère à choisir qu’entre des maux, il discernera mieux lequel sera le moindre, son effort pourra s’appliquer à la fuite du pire, ce qui fait peut être le plus grand point du gouvernement de soi même ou d’autrui.
Non seulement la vérité est défendue par ce qu’elle a de naturellement général, d’élevé, d’abstrait et d’étranger à l’homme, mais pour se décider à gravir jusqu’à elle, il faut un élan généreux de la pensée au delà du présent, un large calcul d’avenir. Pour adhérer à cette vérité que tout voile, il faut en outre un effort de la volonté imposant silence, à bien des instincts.
La vérité (je ne dis pas la sincérité, je dis la vérité entière, l’accord d’un langage et d’une pensée avec les réalités du dehors), la vérité peut être encore autre chose que la suprême volupté de l’intelligence : c’est l’habileté souveraine, c’est la force toute puissante.
La sincérité n’est pas la vérité. L’intention la plus droite et la plus ferme volonté ne peuvent pas faire que ce qui est ne soit pas.
Ne sous estimons aucune vertu, mais rendons justice aux vertus de l’évidence. Il n’y a pas de sourire, de grimace ou de papotage de beaux esprits qui puisse tenir contre elles. Les décisions qu’elles entraînent sont graves, parfois pénibles, dans la vie de l’esprit, la vie extérieure ne s’en accommode pas toujours, mais le service qu’elles rendent est tel qu’elles emportent tout.
Le vrai vaut par lui même. Mais il y a des vérités amères et des vérités douces. Il y en a d’utiles, il y en a de dangereuses. Il y en a qu’il faut réserver pour les sages et d’autres qui conviennent à la nourriture de tous.
Quelques révolutionnaires purement oratoires et mystiques peuvent estimer que, fable ou vérité, c’est toujours bien assez bon pour le peuple ! Nous croyons que le peuple n’a pas des besoins moins exigeants que l’élite. Il lui faut de la vérité comme du pain. Le mensonge historico politique vous empoisonne un peuple tout aussi proprement que le cyanure de potassium.
Un dédain qui ne s’exprime pas n’agit pas. Au contraire, une erreur et un mensonge qu’on ne prend point la peine de démasquer acquièrent peu à peu l’autorité du vrai.
1. Lettre aux candidats, 24 février 2007, 06:12
Des Elites toujours pretes a trahir la France
Les Français auraient-ils pu supporter d’être des citoyens britanniques et reconnaître Sa Majesté Elizabeth II comme chef d’Etat ? C’est en tout cas ce que supposait le Premier ministre Guy Mollet lorsqu’il proposa secrètement, le 10 septembre 1956, à son homologue britannique, Anthony Eden, que la France et le Royaume-Uni établissent une "union" politique.
Objectif de cette demande qui resta secrète pendant cinquante ans : faire face aux tensions géopolitiques après la crise de Suez et doper l’économie française.
Devant le refus de M. Eden, Guy Mollet proposa alors deux semaines plus tard que la France rejoignit le Commonwealth, ce qui aurait fait de la Reine Elisabeth le chef d’Etat officiel de la France républicaine... Nouveau refus du Premier ministre britannique Eden et un an après, la France signait le Traité de Rome avec l’Allemagne et les autres nations fondatrices du Marché Commun !
La BBC propose une émission consacrée à cet épisode inédit de diplomatie secrète et s’amuse, en photos, de ce "mariage improbable"...
Éconduite mais pas échaudée pour autant, l’élite euromondialiste française de Sarkolène s’apprête à poser sa candidature d’adhésion VIP aux Etats-Unis de la Finance Transnationale. Préparons-nous à plomber une nouvelle fois le dossier par nos mauvaises manières de populace inculte et rétive !
Voir http://www.salutpublic.fr/spip.php?article206
2. Lettre aux candidats, 25 février 2007, 21:53
Le 1 er texte dece fil intitulé " la verité" est extrait de "Mes idées poitiques" de Charles Maurras , fondateur de l’Action Francaise ... C est moi qui l ait mis il y a quelques jours...
Etant donné qu il n a pas été effacé , avez vous des sypathies pour l extreme droite et l action Francaise e Maurras ? si oui merci de bous l faire savoir !!!!