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Lettre d’un « non encarté » à toutes les forces politiques et militantes organisées des collectifs

Publie le mercredi 13 décembre 2006 par Open-Publishing
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Je n’ai aucune étiquette politique et pourtant je milite pour et dans les collectifs unitaires. Le blocage qu’a connu ce week-end me rend amer, et j’ai l’impression qu’un grand nombre de personnes qui ne sont pas « encartés » ont eu la même impression.

L’impression d’être laissé de côté dans des querelles de personnes. Plusieurs d’entre nous, qui font partie intégrante des collectifs unitaires n’ont jamais été dans des partis politiques et n’y seront jamais pour des raisons qui portent sur la structure bornée de ces organisations et leur « bureaucratisme » exacerbé. Néanmoins, ils ont été séduits par cet élan unitaire à gauche qui redonne l’espoir de sortir des politiques libérales que suivent les deux forces majoritaires du pays (PS et UMP).

Est-ce que la position majoritaire dans les urnes de ces deux parties les autorise à ne pas écouter la voix des gens qui dans la rue crient leur refus de leur politique ? Est-ce que sous prétexte d’être majoritaire dans un scrutin on peut faire la sourde oreille aux alertes et aux critiques ?

Conscient de cet état de fait les partis politiques se sont attelés à s’ouvrir aux nouveaux adhérents !

La droite molle (alias le Partie socialiste) et la droite dure (alias l’Union pour un Mouvement Populaire) ont décidé de brader les cotisations, et se sont acharnées à faire des campagnes publicitaires et marketing à la façon Mac DO. Croyant que cela va permettre aux personnes d’adhérer à leur politique mensongère. Ils omettent un élément important qui fait que ces deux forces politiques se sont succédées depuis 30 ans au pouvoir en appliquant la même politique libérale qui remet en cause tous les acquis sociaux, et en remontant les français les uns contre les autres en encourageant les mouvements et les rassemblements communautaires. Cette situation si elle continue ne pourra aboutir que sur des extrémismes et des xénophobies.

Sortant du lot le Parti Communiste Français a eu le courage politique et la démarche visionnaire de s’ouvrir à la société en s’investissant dans les mouvements sociaux et contre des politiques libérales destructrices (TCE et CPE). A ce titre, on ne peut nier au PCF son désir de changement et son rapprochement des couches populaires et de leurs inquiétudes et préoccupations. On ne peut que l’encourager dans cette voie. Le PCF a donc choisi, non pas comme le font le PS et l’UMP, d’assimiler des citoyens dans une structure verticale où la politique se décide en haut et la base n’a qu’à suivre, mais plutôt de construire avec les collectifs un nouvelle façon de faire de la politique. Ainsi en tant que « non encarté » et je crois qu’on est plusieurs dans se cas là, nous ne voulons pas que notre mouvement soit assimiler à des structures politiques traditionnelles qu’elle soit PCF ou LCR. Surtout que nous même ne pourront plus nous reconnaître dans ce rassemblement. Et que dire des personnes qui ne sont pas dans les collectifs et qui ne seront plus séduit par notre mouvement.

C’est pour ces raisons que je demande à toutes les forces politiques qui constituent les collectifs unitaires de se mettre d’accord et de trouver une issue à cette impasse. L’impasse des candidatures. De trouver un consensus sur une candidature qui ne soit pas assimilée à une organisation politique traditionnelle. Car si c’est le cas, cela aura pour effet de faire fuir un nombre de personnes non encartés et qui trouve dans ce mouvement un espoir.

D’autant plus que l’originalité de notre rassemblement vient de notre désir de construire une nouvelle force politique à gauche qui ne fasse pas de la politique « personnalisante » à la Sarkozy ou à la Royal, surtout que les présidentielles ne sont que secondaire. Le fond de notre originalité est notre programme, et le plus important à court terme est de peser sur l’échiquier politique lors des législatives et d’envoyer un message fort qui fasse entendre les besoins et les attentes des citoyens exclus des choix politiques, de ceux qui subissent les violences de la mondialisation libérale.

L’espoir est toujours là ! Il est UNITAIRE…