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Lettre de Bruno Julliard : à mes amis grévistes.
Publie le jeudi 29 novembre 2007 par Open-Publishing8 commentaires

Ami étudiant gréviste… Enfin, camarade comme vous dites vous-autres les gauchistes,
Je t’adresse cette missive en espérant que, après l’avoir lue, tu voudras bien rentrer dans le rang et retourner bosser pour laisser tout le monde passer de joyeuses fêtes.
Non, camarade, tu n’as pas fait grève pendant trois semaines pour rien.
Grâce à l’UNEF, tu as obtenu des avancées formidables dont tu dois te réjouir.
Tout d’abord, tu as maintenant la promesse de Valérie Pécresse que l’argent va couler à flot sur ton université, qu’il n’y aura pas de sélection et qu’il n’y aura pas d’augmentation des frais d’inscription.
Bon, c’est vrai, la promesse tu l’avais déjà puisque le milliard de plus par an était dans le programme électoral de Sarko, et que pour le reste, Pécresse répète la même chose en boucle depuis 3 semaines.
Mais, là, crois-moi, elle l’a dit avec une telle sincérité qu’il faudrait vraiment être un gauchiste obtus adepte de la théorie du complot pour ne pas y croire. C’est bien simple, quand elle a dit : « mais non, jamais l’université ne sera privatisée », ça m’a rappelé le discours de Sarkozy à l’assemblée nationale en avril 2004 quand il affirmait, la main sur le cœur : « je redis qu’EDF et GDF ne seront pas privatisés ! ».
Ne sois pas bégueule : toi qui vit avec 400 euros par mois, un milliard de plus par an, c’est pas de la nioniotte. Imagine : ça va permettre de ramener la dépense par étudiant de 7000 euros par an à 10500 (dans l’enthousiasme et avec rien de mauvaise foi, j’ai prétendu que c’était le montant des classes préparatoires, mais c’est en fait 13500 euros).
Ah, je vois que tu t’étonnes qu’avec tellement d’argent, il n’y ait pas la moindre embauche d’enseignant prévu cette année et que ton taux d’encadrement va donc rester l’un des plus faibles d’Europe. Mais c’est parce que tu n’es pas un habitué des subtilités comptables !
Par exemple, cette année il y a déjà eu un milliard de plus pour la recherche et l’enseignement supérieur : l’essentiel a servi à financer du dégrèvement fiscal pour les entreprises, des retards de paiements sur les chantiers de désamiantage, l’augmentation du taux de cotisations pour les pensions civiles, etc.… Et à la fin, 20 minutes d’enseignant de plus par étudiant, c’est magique !
Mais ce n’est pas tout ! Avec mes copains de l’UNI et de la Conférence des Présidents d’Université (le MEDEF de l’université) qui ont comme moi la main sur le cœur, on a obtenu un 6^ème échelon de bourse : 11 millions d’euros, soit 30 euros par mois pour les étudiants les plus pauvres. Bon, en fait c’était déjà prévu, mais ça a été avancé de 9 mois. Ça valait le coup de faire 3 semaines de grève non ?
Je te passe les autres avancées gigantesques qu’on a obtenues pour toi et tes 2 millions de camarades, qui mises bout à bout représentent 0.1% de l’abattement fiscal obtenu cet été par les 300000 citoyens les plus riches de ce pays. Avec tout cela, tu n’as plus à t’en faire. Et moi ça m’arrangerait bien que tout cela s’arrête, parce que, pour être complètement honnête avec toi, j’ai jamais été très à l’aise avec ce mouvement.
Tu vois, nous dès Juillet, on avait dit qu’on la trouvait très bien cette loi (une fois obtenus les quelques postes dans les directions universitaires pour les copains). Alors après, se faire passer pour la tête du mouvement et négocier au nom des étudiants, ça m’a fait un peu bizarre.
Bon, je te laisse, parce que maintenant que tout ça est réglé, il faut que je m’occupe de ma campagne électorale à Paris. Imagine, le PS va m’offrir un bon petit siège de conseiller pour me remercier d’avoir permis enfin cette "modernisation" de l’université dont ils rêvaient tous sans oser la faire.
A bientôt, et n’oublie pas de remettre les chaises en partant,
Bruno.
PS : Si tu habites Paris n’oublies pas de voter pour la liste Delanoe ou on m’a promis une place pour me féliciter de l’exemplarité de monc ombat.

Messages
1. Lettre de Bruno Julliard à mes amis grévistes., 29 novembre 2007, 14:08
Sauvons La Recherche lance une pétition au sujet des réformes en cours des universités et des organismes de recherche.
"L’enseignement et la connaissance sont importants parce qu’ils définissent ce qui, à travers les siècles, a fait de nous des humains, et non parce qu’ils peuvent améliorer notre compétitivité mondiale", ainsi s’exprimait récemment D. Faust, présidente de l’université de Harvard.
Comme l’université française a assumé depuis vingt ans un quasi-doublement des effectifs étudiants sans moyens suffisants pour accompagner cette évolution, elle se trouve aujourd’hui en grande difficulté pour remplir les missions de production et de transmission des connaissances qu’implique une telle vision. Pour améliorer cette situation, de nombreuses propositions ont été formulées par la communauté scientifique. Mais le gouvernement les a ignorées et a tiré argument des difficultés réelles de l’université pour transformer complètement, brutalement et sans réelle concertation, l’ensemble du dispositif national de recherche et d’enseignement supérieur, afin que celui-ci puisse être géré comme une entreprise, afin qu’un objectif majeur de l’enseignement supérieur soit la professionalisation immédiate, et que la recherche soit avant tout finalisée et à court terme.
L’urgence aurait dû être d’investir massivement dans les universités, y compris en moyens humains. Mais l’urgence pour le gouvernement a été la mise en place de la LRU (Loi libertés et responsabilités des universités), c’est-à-dire un cadre (l’autonomie des universités) qui lui permette d’accélérer un désengagement financier, tout en masquant cette démarche par des effets d’annonce. Cette autonomie verra un fort accroissement des pouvoirs attribués aux présidents d’université, qui auront en particulier la haute main sur les processus de recrutement de personnel, au mépris de la norme internationale, qui recommande un recrutement par des pairs compétents.
L’autonomie scientifique des universités ne sera qu’une façade dans une construction dirigiste et centralisée entièrement contrôlée par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche), imposant une recherche sur projets à court terme, sans prise de risque, sur les axes détaillés établis par le ministère, avec un nombre croissant de personnels précaires. Ce dispositif de contrôle du champ scientifique par le politique est complété par l’AERES, agence d’évaluation entièrement constituée de personnalités nommées.
Les phénomènes de concentration de pouvoirs sans contre-pouvoirs seront aggravés par la disparition programmée des EPST en tant qu’organismes de recherche ayant une politique scientifique autonome, en particulier le CNRS, principal vecteur d’une recherche non finalisée sur le long terme privilégiant la pluridisciplinarité et la prise de risque. Les UMR (Unités Mixtes de Recherche, dépendant d’une université et d’un organisme de recherche), représentent l’endroit où peut s’articuler une vision nationale et internationale assurée par les organismes de recherche, et la dimension locale qui relève de l’université de tutelle. Cette articulation permet de coordonner l’effort de recherche dans chaque champ disciplinaire et dans le contexte international. La commission d’Aubert prépare aujourd’hui la suppression de fait de cette double tutelle, et s’apprête ainsi à casser un système qui a fait la preuve de ses vertus structurantes.
Face à ces mesures qui nous paraissent inadaptées et dangereuses, nous demandons :
– Pour les acteurs de la recherche et de l’enseignement, une véritable autonomie scientifique et pédagogique par rapport au politique (qui n’implique aucunement un désintérêt pour les demandes de la société).
Contrairement à ce que la référence à l’autonomie des universités veut laisser croire, cette autonomie-là leur est refusée.
– Un renforcement du partenariat entre universités et organismes de recherche, en maintenant le principe d’une double tutelle (locale et nationale) sur les unités mixtes de recherche.
– Une répartition complètement modifiée des affectations de moyens pour l’enseignement supérieur et la recherche prévues dans le budget 2008. Il faut diminuer les crédits affectés à l’ANR et au Crédit Impôt Recherche, pour augmenter ceux versés aux laboratoires par le biais des établissements (universités et organismes de recherche).
– L’octroi aux universités d’un financement par étudiant équivalant à celui des classes préparatoires, des BTS et des écoles professionnelles. Un tel soutien public est la condition indispensable pour pouvoir renouer avec l’ambition de démocratisation scolaire et pour que le financement privé ne conduise pas à un contrôle des activités d’enseignement supérieur et de recherche par le privé.
– Un plan pluriannuel de création d’emplois (chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens, administratifs) afin de pouvoir renforcer l’encadrement pédagogique en premier cycle, sans recourir à des heures supplémentaires :
il importe d’augmenter le temps que les enseignants-chercheurs peuvent consacrer à la recherche, pas de le diminuer !
La moitié de l’augmentation du Crédit Impôt Recherche suffirait pour mettre ce plan en place.
Nous demandons que les principes défendus ici soient pris en compte, et se traduisent dans les faits par un changement net de la politique menée actuellement. Nous demandons que soient clairement explicitées les perspectives d’évolution de notre système, et que toute nouvelle décision engageant son avenir soit précédée d’une concertation avec les instances
véritablement représentatives des personnels.
Dès à présent, nous nous attacherons à animer le débat sur ces questions auprès de nos collègues et concitoyens. Prochainement, un bilan sera fait de la prise en compte de ces demandes, notamment par la commission d’Aubert, et à travers les budgets affectés aux universités et aux organismes de recherche. Si ce bilan ne fait pas apparaître les garanties indispensables et que se confirment les menaces sur l’avenir des organismes de recherche, nous mettrons en oeuvre d’autres moyens d’action pour stopper cette évolution."
Cette pétition, est signable sur ce site internet : http://www.sauvonslarecherche.fr/
En quelques heures, elle a déjà recueilli près de 1000 signatures.
Voici une liste de premiers signataires :
Henri Audier, chimiste, Directeur de Recherche émérite au CNRS ; Pierre Beauvillain, Président de la section 08 du CoNRS, DR CNRS ; Gilles Bergametti, Président de la section 19 du CoNRS, DR CNRS ; Jacques Bertoglio, DR Inserm, Président CSS2 Inserm ; Christophe Blondel, DR CNRS, coordinateur des secrétaires du Comité national de la recherche scientifique ; Edouard Brézin, physicien, Professeur à l’université Pierre et Marie Curie ; Julien Brossard, Physicien, Ingénieur de Recherche CNRS ; Georges Debrégeas, physicien, Chargé de Recherche au CNRS ; Jean Fabbri, mathématicien, maître de conférences à l’université de Tours ; Jacqueline Heinen, sociologue, Professeure à l’université Versailles-St-Quentin, présidente de la CPCNU ; Bernard Jégou, DR INSERM, président de la CSS 6-INSERM ; Pierre Joliot, biophysicien, Professeur honoraire au Collège de France ; Rose Katz, DR inserm ; Annick Kieffer, sociologue, Ingénieure CNRS ; Yves Langevin, astrophysicien, Directeur de Recherche au CNRS, président de la CPCN ; Jean-Luc Mazet, biologiste, chercheur CNRS ; Bertrand Monthubert, mathématicien, Professeur à l’université P. Sabatier ; Jacques Moret, biologiste, Professeur au Muséum d’histoire naturelle, vice-président de la CPCNU ; Rémy Mosseri, physicien, Directeur de Recherche au CNRS ; Pierre Netter, biologiste, professeur à l’Université P. et M. Curie, directeur d’école doctorale ; Frédéric Sawicki, politiste, Professeur à l’université Lille 2 ; Isabelle Sommier, politiste, maître de conférences à l’université Paris 1, directrice du Centre de recherches politiques de la Sorbonne ; Daniel Steinmetz, ingénieur de recherche CNRS, élu au CA du CNRS ; Alain Trautmann, biologiste, Directeur de Recherche au CNRS ; Henri Vial, Président de la section 23 du CoNRS.
1. Lettre de Bruno Julliard à mes amis grévistes., 29 novembre 2007, 15:50
Sciences sociales et humaines : la France commet une erreur
Tribune parue dans Le Figaro du 15 novembre 2007
"C’est avec incrédulité et tristesse que nous avons appris que deux institutions de recherche françaises qui nous sont chères, l’Ecole pratique des hautes études (EPHE) et l’Ecole des hautes études en sciences sociales (l’EHESS), sont sur le point d’être poussées en dehors de Paris et regroupées sur un site qui, de toute évidence, n’a pas été prévu pour les accueillir. Les conséquences à moyen terme de ce transfert improvisé ne font guère de doute : privées de l’aliment qu’a toujours constitué pour ces deux Ecoles le tissu urbain riche en connexions intellectuelles et en bibliothèques où elles se sont développées, elles seront affaiblies sur le plan international, et perdront sans doute certains de leurs plus brillants représentants au profit d’universités hors de France.
C’est aussi l’oxygène que leur apportaient d’intenses échanges internationaux et l’accueil de nombreux chercheurs étrangers – dont nous avons été – qui va se raréfier. On en pensera ce qu’on veut, le fait est là : ces deux établissements, lorsqu’ils ne seront plus implantés dans le cœur de Paris, auront perdu de leur attractivité et de leur prestige aux yeux des universitaires du monde entier. Et cela, d’autant que les conditions matérielles et organisationnelles de leur créativité ne seront plus assurées.
Dans la compétition sans merci que se livrent aujourd’hui les institutions de recherche au plan international, rien ne peut être négligé pour attirer à soi les meilleurs chercheurs et les meilleurs étudiants : les performances scientifiques et la qualité de l’enseignement bien sûr, mais aussi les salaires, la concentration des ressources, les facilités de déplacement, le caractère convivial des lieux. L’EPHE et l’EHESS possèdent, en la matière, un certain nombre d’atouts. Qu’en restera-t-il demain ?
Les grandes métropoles européennes révisent aujourd’hui leur politique d’installation des grandes institutions de recherche dans les périphéries des villes : elles tentent de rapatrier leurs campus universitaires au centre de la ville, ayant compris tout ce que les premiers peuvent apporter au dynamisme de la seconde, et vice versa. Curieusement, le déplacement qui est envisagé irait à contre-courant du mouvement actuel.
Certains diront que tout cela n’est pas notre affaire puisque nous ne sommes pas des contribuables français. Nous pensons au contraire que ce qu’on s’apprête à faire à l’EPHE et à l’EHESS, et plus largement, aux institutions françaises de recherche et d’enseignement supérieur, nous concerne tous. Après tout, les pays qui, à travers le monde, ont réussi à développer des politiques ambitieuses en matière de sciences sociales et humaines, sont très peu nombreux. La France a bien réussi depuis le XIXe siècle dans ce domaine, tout en se tenant toujours éloignée du modèle du campus américain. Ce qu’elle est parvenue à bâtir, en inventant son système de développement propre, constitue un patrimoine intellectuel mondialement reconnu. L’EPHE et l’EHESS en sont de brillants exemples : les travaux profondément originaux, libres et féconds qui s’y sont développés depuis plusieurs décennies, n’ont cessé de stimuler notre réflexion comme celle de milliers de chercheurs et d’étudiants à travers le monde.
Nous savons qu’un certain anti-intellectualisme est à la mode aujourd’hui en France. Est-ce une raison pour que ce pays casse les outils qu’il a patiemment et intelligemment conçus et qui ont fait son rayonnement international ?
Les chercheurs du monde entier ont besoin que les institutions françaises de recherche et d’enseignement en sciences sociales et humaines bénéficient de tous les moyens de poursuivre leur œuvre."
Andrew Abbott (University of Chicago), Arjun Appadurai (The New School), Andrew Apter (University of California, Los Angeles), Emily Apter (New York University), Adam Ashforth (Northwestern University), Jonathan Bach (The New School), Keith Baker (Stanford University), Ron Barkai (Tel-Aviv University), Andrew Barry (University of Oxford), Howard S. Becker (chercheur indépendant), Jay Bernstein (The New School), Richard Bernstein (The New School), David Biale (University of California, Davis), Georgina Born (University of Cambridge), Philippe Buc (Stanford University), Aaron Cicourel (University of California, San Diego), James Clifford (University of California, Santa Cruz), Lawrence Cohen (University of California, Berkeley), John L. Comaroff (University of Chicago), Frederick Cooper (New York University), Lorraine Daston (Max Planck Institute, Berlin), Filip De Boeck (Catholic university of Leuven), Gerard Duveen (University of Cambridge), Nina Eliasoph (University South California), Gilles Fauconnier (University of California, San Diego), Irene Favaretto (Université de Padoue), Nancy Fraser (The New School), Peter Geschiere (Université d’Amsterdam & Université de Leyde), Carlo Ginzburg (Scuola Normale Superior, Pise), Wlad Godzich (University of California, Santa Cruz), Jan Goldstein (University of Chicago),Peter Gose (Carleton University), Bruce Grant (New York University), Joseph Gusfield (University of California, San Diego), Jürgen Habermas (ancien directeur de l’Institut für Sozialforschung, Francfort), Tamar Herzog (Stanford University), Axel Honneth (Institut für Sozialforschung, Francfort), Lynn Hunt (University of California, Los Angeles), Eva Illouz (Hebrew University of Jerusalem), Saibou Issa (Université de Ngaoundéré, Cameroun), Hans Joas (Maw Weber Center, Erfurt & University of Chicago), Jack Katz (University of California, Los Angeles), Catherine Kudlick (University of California, Davis), Andrew Lakoff (University of California, San Diego), Michèle Lamont (Harvard University), Wolf Lepenies (Wissenschaftkolleg Berlin), Paul Lichterman (University South California), Claudio Lomnitz (Columbia University), Michèle Longino (Duke University), Helma Lutz (Goethe Universität, Francfort), Charles S. Maier (Harvard University), Liisa Malkki (Stanford University), Ted Margadant (University of California, Davis), Donald S. Moore (University of California, Berkeley), Rosalind Morris (Columbia University), Hans-Peter Müller (Humboldt-Universität zu Berlin), Valentina Napolitano (University of Toronto), Emile Perreau-Saussine (University of Cambridge), Paul Rabinow (University of California, Berkeley), Hugh Raffles (The New School), William M. Reddy (Duke University), Aron Rodrigue (Stanford University), Jérôme Rousseau (Université McGill), Teofilo F. Ruiz (University of California, Los Angeles), Blair Rutherford (Carleton University), Günther Schlee (Max Planck Institute, Halle), William Sewell (University of Chicago), Susan S. Silbey (Massachusetts Institute of Technology), Eva Simantoni-Bournia (Université d’Athènes), Gavin Smith (University of Toronto), Ann Stoler (The New School), Ezra Suleiman (Princeton University), Judith Surkis (Harvard University), Ann Swidler (University of California, Berkeley), Charles Taylor (Université McGill), Jurgen Trabant (Freie Universität, Berlin), Eric Worby (University of the Witwatersrand, Johannesburg).
http://parcelle521.unblog.fr/
2. Lettre de Bruno Julliard à mes amis grévistes., 29 novembre 2007, 22:39
Les pétitions c’est peaude balle de nos jours... z’avez pas encore compris ?
2. Lettre de Bruno Julliard à mes amis grévistes., 29 novembre 2007, 14:30
Pauvre France !!!
3. Lettre de Bruno Julliard à mes amis grévistes., 29 novembre 2007, 16:04
Hé bien oui, on doit se poser des questions quant a la crédibilité de thibault et de julliard en rapport aux mouvementx actuels.Comment pouvons nous espèrer à arracher des acquis avec tous ces traites-libéraux( le PS, la CFDT...ETC) .Je suis fortement déçu par la naiveté et l’inertie des français (du peuple) devant les cascades de mensonges balancées par certains politiques (libéraux et socio-libéraux) et les grands médias .Un militant coco et cégétiste !!!
1. Lettre de Bruno Julliard à mes amis grévistes., 29 novembre 2007, 17:35
Ben heureusement que tu es là, y aura au moins un non-traître !
2. Lettre de Bruno Julliard à mes amis grévistes., 29 novembre 2007, 19:12
première urgence pour les étudiants : se débarrasser de Julliard et autres "jaunes"
4. Lettre de Bruno Julliard à mes amis grévistes., 29 novembre 2007, 17:04
Sans bien connaître le sujet, il me semble évident que comme pour le CPE, l’UNEF et Julliard singulièrement, jouent perso. A aucune de leurs apparitions télévisées ils n’ont déclaré que la Coordination Etudiante, qui doit fédérer légitiement les luttes puisque c’est l’organisme bâti pour regrouper et coordonner les actions des étudiants en lutte, était l’interlocuteur de droit de la presse et du gouvernement.
L’UNEF tire toujours la couverture médiatique à elle, quitte à saborder le mouvement quand elle n’arrive pas à le dominer, à parler pour lui, à le phagocyter.
Julliard est la tête de file de cet entrisme, qui est bel et bien le fait d’un syndicat social-dem. et non pas le fait d’une "minorité gauchiste" comme Julliard se plaît à crier avec une mauvaise fois évidente quand il n’arrive pas à manipuler la Coordination. C’est un petit arriviste qui lorgne apparemment les micros avec délectation, en attendant de se voir booster par ses potes du PS, vers une mairie, et plus si affinités.
On l’a vu, déjà durant le CPE, arriver après les semaines de luttes étudiantes menées par la Coordination et prendre les micros de tous les médias pour se faire mousser et faire l’UNEF pour l’avant-garde et le dernier carré de cette victoire.
C’est absolument écoeurant, c’est typique "vautour PS", je sourie, je capte les paillettes, je prends les flashs, les places et le fauteuil confortable.
Petit inconvénient, je suis obligé de mentir sur les concessions de la ministre, comme le montre à l’évidence les commentaires sur la loi prévue et la situation qu’elle va générer, caouètes jetées ou pas.
Merci Julliard pour la jeunesse...A une époque, on appelait la volaille dans ton genre : social-traître.
Soleil Sombre