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Lettre ouverte à Alain Juppé

Publie le lundi 21 mars 2011 par Open-Publishing
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Lundi 21 Mars 2011

Lettre ouverte à M Juppé

Samedi 19 Mars lors de votre intervention au journal télévisé de vingt heures sur France 2 pour justifier les bombardements au dessus de la Libye, vous avez employé le mot honneur. Je pense à moins de n’avoir rien compris que vous faisiez allusion à l’honneur des politiques (hommes, femmes) et de la France.

Il est vrai qu’il y a de l’honneur à ne pas laisser massacrer un peuple quelle que soit les raisons.

Mais ou est l’honneur de ces mêmes politiques quand

 par souci de plus de bénéfice pour ces capitaines d’industries ils laissent des centaines de milliers de travailleurs s’empoisonner avec l’amiante ou autre saleté bienfait de la pétrochimie.

 pour les mêmes raisons, ils fermaient les yeux sur les centaines de malades morts ou qui mourront dû à des médicaments plus que douteux. L’affaire du Médiator semble les sortir de leur léthargie.

 ils légifèrent sur des lois qui au final empêcheront là encore à des centaines d’ouvriers (res) de profiter de quelques jours, mois, années de retraite largement méritée.

 ils s’octroient des droits au prétexte de leur fonction nullement inscrits dans la loi ou la constitution.

 ils font réprimer violemment par les forces de l’ordre des manifestations pacifiques ne demandant qu’une société plus juste.

 ils sont condamnés par la justice, et peu importe le motif, alors qu’ils sont comptables des deniers publics.

Cet honneur à géométrie variable est une insulte à l’intelligence, je ne prendrais qu’un seul exemple car à lui seul il résume toute l’hypocrisie de tel propos.

Qu’attendent nos politiques bouffis d’honneur pour faire appliquer ne serait ce que les résolutions de l’ONU qui sont pour le gouvernement Israélien que du vulgaire PQ. Je ne parle pas de prendre des sanctions militaires (je frise le procès pour incitation à la haine, violence, antisémitisme, etc. etc...)

Il est triste pour nos enfants ou petits enfants d’apprendre par lâcheté politique que la vie n’a pas le même prix et que les peuples ne sont pas égaux.

L’honneur pour les politiques serait de mettre un terme à ce que l’on nomme maintenant un crime contre l’humanité.

M.L

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