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Libération à la recherche d’un nouvel actionnaire ?

Publie le mercredi 31 mai 2006 par Open-Publishing
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Les caisses sont vides et le supplément Écrans est à la peine.

de Sébastien Homer

Ambiance morose en ce moment à Libération. Depuis l’interview de Serge July, le directeur du journal, dans le Figaro sur la kyrielle de suppléments que compte lancer le quotidien de la rue Béranger pour sortir du rouge, le ton a changé. « Apparemment, lors du dernier conseil de surveillance, nos actionnaires ont tous refusé de remettre la main à la poche, apprend-on de source syndicale.

Et les banques sont on ne peut plus mécontentes, ne nous ayant accordé de lignes de crédit que sur la foi d’une relance viable. Or, c’est loin d’être le cas. On a même réussi l’exploit d’avoir bouffé, en un an et demi, la quasi-totalité des 20 millions d’euros qu’avait apportés Édouard de Rothschild. Certes, ce n’est pas très étonnant, sachant qu’on a perdu 7 millions d’euros l’an dernier, que le plan social nous en a coûté cinq et que l’on perd chaque mois pas loin de 450 000 euros.

Il faut donc recapitaliser d’urgence sans quoi les caisses seront vides à la rentrée. Et un comité réunissant des représentants de la direction, de Pathé et de Rothschild est chargé de trouver un nouveau partenaire. »

D’où la résurgence de rumeurs comme la venue d’Edwy Plenel ou d’accords hypothétiques avec Yves de Chaisemartin... En revanche, si l’on se réfère à l’encéphalogramme plat du blog du supplément du week-end Écrans ou aux performances dudit supplément sur les ventes du week-end, la politique de suppléments à tout va pourrait ne pas être aussi offensive que l’aurait voulu Serge July. D’où ce commentaire acerbe d’un salarié : « Pour l’instant, il est gratuit.

Donc qu’il finisse à la poubelle, ce n’est pas gênant. En revanche, quand il fera passer Libé à 2 euros, pas sûr que les foules se précipitent. » De source syndicale, c’est à la « mi-août » que sera décidé son maintien ou non. En revanche, il semble que les suppléments R ou Plaisir pourraient voir leur sortie compromise.

« De fait, analyse un représentant du personnel, l’enjeu, c’est de remotiver une équipe qui s’est vue amputée de 55 personnes dont une trentaine rien qu’à la rédaction. Et de laisser entendre qu’il y aura gel des salaires et remise en cause des 35 heures n’est pas ce qui se fait de mieux. » Pas sûr d’ailleurs que cela réussisse à convaincre un futur partenaire financier. Qui aura remarqué qu’en mars Libération n’aura pas profité d’un effet CPE, ces ventes ayant connu une chute de 4,8 %. À suivre...

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