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Libération de Betancourt : réactions

Publie le jeudi 3 juillet 2008 par Open-Publishing
12 commentaires

 Lorenzo Delloye, fils d’Ingrid Betancourt : "C’est une immense joie, une joie indescriptible". "J’attends d’avoir ma mère au téléphone. Je n’arrive pas à y croire". "Je veux lui dire que je l’aime et qu’elle m’a manqué". "C’est l’aboutissement de six années de lutte qui on marché. C’est un combat qui mérite d’être mené jusqu’au bout. Cela montre qu’il ne faut jamais abandonner". "Je savais qu’il y avait des négociations en cours mais je ne pensais pas qu’une libération puisse intervenir si vite".

 Adrien Gouteyron (UMP), vice-président du Sénat : "Je crois qu’il est utile que le Sénat soit informé d’un très heureux événement : c’est la libération d’Ingrid Betancourt". Cette annonce a été aussitôt saluée par des applaudissements nourris des sénateurs. "Je suis heureux que le Sénat ait exprimé sa satisfaction, plus que cela, sa joie. Je crois que c’est celle de tous les Français et de beaucoup de personnes dans le monde entier".

 Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée nationale : "Ce soir, c’est la récompense de tous ceux qui se sont battus et mobilisés, les chefs d’Etats et de gouvernement et aussi énormément d’associations et de simples citoyens". "Demain matin je vais remettre le prix de l’édit de Nantes à une Colombienne, et je vais avec elle décrocher le portrait d’Ingrid Bétancourt de l’Hôtel de Ville, cela fait partie de moments formidables. Ce soir, avec tous ceux qui ont contribué à la libération d’Ingrid Bétancourt et des otages, sans oublier ceux qui restent encore détenus, j’ai envie de dire : Vive la Liberté".

 Ségolène Royal, ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle partage "l’allégresse, la joie, le soulagement que doivent ressentir ses enfants qui n’ont jamais perdu espoir et qui ont toujours cru à la libération possible de leur mère même dans les pires moments de doute".

 Martine Aubry, maire PS de Lille et présidente de Lille Métropole Communauté Urbaine : "Je pense à elle, une femme courageuse, engagée et forte. Je pense aussi avec grande émotion à ses enfants, extraordinaires de dignité, à sa mère et à tous ses proches". "Les Lillois comme tous les Français, dont beaucoup se sont mobilisés pour elle, partagent ce soir cette joie et remercient tous ceux qui ont participé à sa libération".

 Dominique Paillé, porte-parole de l’UMP : "C’est une nouvelle extraordinaire, un événement heureux, que certains dans la population n’attendaient plus, et auquel à l’UMP nous avons toujours cru dès lors que l’Etat français a tout mis en oeuvre pour obtenir ce résultat". "L’opiniâtreté du président Sarkozy à faire libérer notre ressortissante a été sans nul doute l’élément déterminant". "C’est un grand jour pour la France, un grand jour pour l’action humanitaire, et c’est pour le gouvernement français et l’ensemble de la classe politique qui l’a soutenue dans cette épreuve, une issue exemplaire". L’UMP "partage ce soir la joie des familles, joie légitime et qui couronne également de leur part un courage et une patience exceptionnels".

 Denis Baupin, maire adjoint de Paris, chargé du développement durable, de l’environnement et du plan climat, ancien candidat des Verts à la Mairie de Paris : « Notre camarade Ingrid est libre, avant tout un immense bonheur. La libération d’Ingrid Betancourt est la meilleure nouvelle qui pouvait nous être annoncée. Femme politique d’un courage exemplaire, écologiste engagée depuis des années contre la violence, la corruption et la déforestation, elle est depuis quelques mois présidente d’Honneur des Verts mondiaux. Elle constitue un symbole, un exemple, une fierté pour nous tous. Ce soir je pense avant tout au bonheur de son mari Juan Carlos, de ses enfants et de sa famille".

 Cécile Duflot, secrétaire national des Verts : "On ne s’était jamais résignés, mais on était dans une situation où on y croyait presque plus". "Je pense à celle qui a retrouver sa famille, mais aussi à la femme engagée, présidente d’honneur des Verts mondiaux. Son avenir et notre avenir sont devant elle", a poursuivi Mme Duflot, évoquant "une femme libre, une femme debout, avec une légitimité, un courage et une lecon de vie tellement importants, qui va pouvoir apporter énormément". "Il faut penser à tous ceux et celles qui se sont mobilisés dans relâche depuis des années. Ils ont eu raison de le faire : cette mobilisation avait un sens planétaire". "Il faut encore penser qu’il y a énormément d’otages en Colombie. Après ceux qui ont été libérés, il faut penser aux centaines d’autres pour lesquels le combat continue". "Le gouvernement (ndlr : de Bogota) a fait un pari, Avoir réussi ce pari ne l’exonère pas de ses responsabilités politiques pour construire un avenir pour son pays".

 Marie-George Buffet, secrétaire nationale du Parti communiste : "Si les faits sont avérés, je veux dire mon immense joie en ce moment. Le long calvaire d’Ingrid, de ses proches prend fin. C’est une délivrance. Je veux saluer ici l’immense mobilisation de tant de personnes, d’anonymes qui a permis d’aboutir à cette issue positive."

 François Bayrou, président du MoDem : "En cet instant de libération, je pense aux enfants et aux proches d’Ingrid Betancourt". "C’est pour eux, si cette nouvelle est confirmée, la fin d’un calvaire, une incroyable aurore après une si longue nuit". "Cela va rendre des millions de personnes heureuses, en tout cas en France, tant Ingrid Betancourt avait pris le visage du martyr innocent, victime de forces sans pitié". "Il faut en même temps remercier ceux qui ont pris la responsabilité et le risque de l’opération qui a libéré ces otages". "Ce n’était pas une décision facile à prendre et la détermination du gouvernement colombien doit être saluée".

 François Sauvadet, président du Groupe Nouveau Centre à l’Assemblée Nationale : "C’est une formidable nouvelle pour la famille de la franco-colombienne et pour toutes les personnes qui n’ont cessé de la soutenir depuis 6 ans. Je salue la mobilisation sans précédent des Français et des citoyens du monde, mais aussi celle des autorités françaises derrière le président de la République pour obtenir la libération d’Ingrid. C’est un message d’espoir pour tous les prisonniers en Colombie"

 George W. Bush, président américain, dont les propos sont rapportés par son porte-parole Gordon Johndroe : Lors d’un entretien téléphonique, "le président Bush a félicité le président Uribe et lui a dit qu’il était un dirigeant fort". "Le président Uribe a remercié le président Bush pour son soutien et sa confiance dans le gouvernement colombien".

 Cristina Kirchner, présidente argentine : "On vient de m’informer qu’en Colombie Ingrid Betancourt a été libérée (...) vous connaissez mon engagement pour cette cause. Je veux saluer sa mère Yolanda et Ingrid car c’est la victoire de la vie et de la liberté".

 Evo Morales, président bolivien : Cette libération est "extrêmement importante dans la quête de la paix (et pour parvenir) à des accords entre les FARC et le gouvernement colombien".

 Le Vatican, par l’intermédiaire du père Federico Lombardi, porte-parole : "C’est une bonne nouvelle qui fait très plaisir". Ces libérations "suscitent beaucoup de satisfaction et sont une bonne nouvelle pour elle (Ingrid Betancourt) et les autres otages libérés. Elles constituent aussi un signe positif et d’espoir pour la liberté de tant de personnes et pour la réconciliation du pays (la Colombie) qui a tant souffert à cause de la violence".

 Benita Ferrero-Waldner, Commissaire européenne aux Relations extérieures : "C’est pour moi un immense soulagement et une grande joie qu’aient enfin pris fin le cauchemar de six ans vécu par Ingrid Betancourt ainsi que la captivité de trois Américains et de onze Colombiens". "J’espère qu’Ingrid Betancourt retrouvera bientôt sa famille de sorte qu’elle puisse se remettre rapidement de la terrible épreuve qu’elle a traversée".

On dirait que toutes ces personnes se trouvent du même côté de la barricade... de l’autre côté...

Pour autant espérons qu’il y ait enfin auto-critique et remise en cause radicale chez les FARC, leur réformisme armé est une impasse en temps de guerre, et ce nouveau fiasco est de trop après l’histoire pathétique du gamin de Clara Rojas.

oppong

Messages

  • il est assez frappant de constater le soutien presque unanime au gouvernement néo-fasciste d’Uribe.

    IL est assez frappant de constater que peu de voix s’élèvent contre l’assassinat des syndicalistes colombiens

    Il est assez frappant de ne voir aucune demande de libération des otages de l’armée colombienne, et des para-militaires

    Il est vrai que ces derniers ne sont pas de la haute bourgeoisie

  • CETTE LIBERATION N’A T ELLE PAS EU LIEU A LA SUITE D’UNE TRAITRISE ?

    QUEL ROLE ONT JOUES LES EMISSAIRES EUROPEENS QUI DEVAIENT

    RENCONTRER LES FARCS ?

    LA FRANCE A T ELLE JOUEE UN ROLE DANS CETTE TRAITRISE ?

    COMMENT INGRID BETTENCOURT SE TROUVAIT ELLE AU BON ENDROIT

    AU BON MOMENT ?

    JE CROYAIS AUSSI QU’ON LA DISAIT MOURANTE

    SELON 20minutes.fr ,SES PREMIERS MOTS AURAIENT ETE POUR REMERCIER

    L’ARMEE COLMBIENNE

  • Avant de pleurer ou de rigoler, il vaudrait mieux attendre quelques precisions parcequ’il me parait curieux que les FARC aient laché le morceau sans quelques contre parties. Ca m’etonnerait qu’ils soient à une quinzaine de cartouches prés !

    CN46400

    • EXTRAORDINAIRES CEUX QUI ONT RESSUCITE FIDEL CASTRO:LES MEDECINS CUBAINS !!!
      QUI,EN TROIS HEURES (et encore !)A RESSUCITE L’OTAGE MORIBONDE,FRAPPEE PAR UN TAS DE MALADIES NON SOIGNEES,EPUISEE PAR

      LES MARCHES ACCOMPLIES EN ETANT ENCHAINEE ?
      NOM DE DIEU:FAISONS PARLER NOTRE TETE ET NON LES TRIPES..
      Michel BORDE(Ajaccio)

    • Oui, les FARCS ne se sont pas fait avoir comme ça ! Je veux bien que des forces d’intervention soient aussi forts que Superman, mais quand même, on nous dit pas tout ! Donc j’attends un peu que les langues se délient !

      Sinon, à fond avec les syndicalistes emprisonnés, les petits paysans et les ouvriers maltraités par la classe dirigeante du maffieux URIBE !

  • La solidarité avec le peuple colombien , avec les forces de gauche colombiennes, doit être entière et vigilante dans les temps qui viennent .

    Ulribe va se sentir plus fort.

    Les FARC nécessitent notre solidarité et ne se résument pas à des "preneurs d’ortages" mais sont un mouvement révolutionnaire qui compte. Et c’est en ce sens que la solidarité doit jouer.

    Maintenant, sur le reste, la tactique de prendre des otages, d’organiser des prisons dans la clandestinité est corrupteur, démoralisateur pour ce mouvement ainsi qu’une erreur stratégique qui fausse le combat pour renverser la bourgeoisie en Colombie.

    Les moyens actuels de l’adversaire rendent extrêmement difficile ce type de stratégie, qui, surtout, gèle des forces qui manquent ailleurs pour gagner du terrain parmi la population colombienne.